Saints Antonin Fantosati et Joseph-Marie Gambaro († 1900)

Saints Antonin Fantosati
et Joseph-Marie Gambaro († 1900)
martyrs en Chine

Saints Antonin Fantosati et Joseph-Marie Gambaro, martyrs en Chine († 1900)




Antonin Fantosati fut un Franciscain, martyr en Chine en 1900, canonisé par l'Église catholique romaine en 2000.

 

Biographie


Image illustrative de l’article Antonin Fantosati



Né en 1842 dans une famille profondément chrétienne et pieuse, dans la petite bourgade de S. Maria in Valle appartenant à la commune de Trevi, Antoine (son nom de baptême) Fantosati est de constitution fragile et de nature timide et poursuit ses études chez les franciscains du couvent de S. Martino.

C'est ici que se nourrit sa vocation ainsi que dans sa tâche d'enfant de chœur.

Il demande avec l'accord de ses parents son admission à 16 ans au couvent de la Spineta de Todi et prend le nom de religion d'Antonin.

Après une année de noviciat, il est envoyé à Spolète continuer ses études et il y fait sa profession solennelle le 28 juillet 1862.

Il poursuit ses études à Rome avant d'être ordonné prêtre le 13 juin 1865 à l'âge de vingt-trois ans.

Il est envoyé en 1867 comme missionnaire en Chine par le ministre général des franciscains qu'il avait rencontré.

Il embarque à Marseille avec huit autres franciscains dont Élie Facchini, futur martyr, guidés par Mgr Zanoli  venu chercher en Europe de futurs collaborateurs.

Après soixante-six jours de voyage, il arrive à Uccian, capitale du Hupeh et résidence des missionnaires.

Il est envoyé avec un confrère dans le Haut Hupeh où pendant sept années les deux franciscains vont mener un travail apostolique difficile et souvent périlleux, mais fructueux, auprès des petites communautés catholiques disséminées.

Ensuite, il est nommé à Lao Ho-Kow, port fluvial au bord du Han.

Il parvient avec délicatesse et tact à s'insérer dans la société chinoise locale, alors que la ville comme tant d'autres en Chine est minée par l'usage de l'opium, l'oppression des plus faibles, l'infanticide des filles, et tant d'autres vices.

En 1870-1871, il devient vicaire général du nouveau vicaire apostolique du Haut Hupeh, Mgr Beli. En 1878, la province est frappée par la disette et par une épidémie de peste, faisant des centaines de milliers de victimes dans le pays. Mgr Beli en meurt le 2 mai 1878.

Le père Fantosati est nommé administrateur apostolique du Haut-Hupeh le 22 juin 1878.

Il organise aussitôt un orphelinat et obtient des secours financiers d'Europe pour les soins et la distribution alimentaire.

Il tombe malade, mais réussit à guérir.

Le résultat c'est l'acceptation de la part des autorités civiles de son action, même si la conversion de quatre-vingt-dix familles n'était pas vue d'un bon œil de leur part.

En 1880, le nouveau vicaire apostolique du Haut Hupé est nommé en la personne de Mgr Banci. il fait ériger une grande cathédrale de 30 mètres de haut, remplaçant la petite chapelle dédiée au Sacré-Cœur devenue insuffisante.

En 1888, Antonin Fantosati retourne se reposer en Italie pendant plusieurs mois, faisant différents pèlerinages en Italie et en Terre Sainte sur le chemin.

Il est de retour en juin 1889.
 
Il est nommé le 5 avril 1892 par le Saint-Siège vicaire apostolique du Hunan méridional, vaste province de 21 millions d'habitants.
Il est sacré le 11 novembre suivant évêque in partibus d'Adraa par Mgr Banci.

Il s'établit à Hoang Chia-Wan (Changsha aujourd'hui) et va passer les sept dernières années de sa vie à parcourir les différents postes de la mission, risquant sa vie et accusé faussement plusieurs fois par des autorités judiciaires corrompues.

Le 3 juillet 1900, les Boxers appuyés par des ordres impériaux commencent la chasse aux Européens et aux chrétiens, détruisant leurs œuvres dans tout le pays.

Dans la région, c'est l'église protestante de Hoang Chia-Wan qui est détruite la première, le lendemain c'est au tour de la maison de Mgr Fantosati, puis l'orphelinat est assailli et démoli, tandis que des maisons de chrétiens sont incendiées.

Le père franciscain Céside Giacomantonio, âgé de vingt-six ans, est brûlé vif dans son poste de Hengchow (Hengyang aujourd'hui). Informé de la situation et absent de la ville car il se trouvait à San Mu-Tsiao pour superviser la reconstruction de l'église détruite par les païens l'année précédente, Mgr Fantosati décide de se rendre en bateau à Hengchow porter secours au père Giacomantonio, qu'il ne savait pas encore mort.

Il arrive le 7 juillet.

Il est massacré en mettant pied sur la berge de la rivière Xiang à coup de bâtons par la foule avec son compagnon, le père Joseph-Marie Gambaro, âgé de trente ans, qui meurt au bout de vingt minutes sous les coups et lui-même au bout de deux heures après d'horribles sévices.

Une relique d'os de saint Antonin Fantosati est transmise en 1957 par le bienheureux Gabriele Allegra au couvent S. Martino de Trevi où elle est toujours vénérée.

 

Canonisation

Béatifié par Pie XII le 24 novembre 1946 parmi un groupe de vingt-neuf martyrs de la révolte des Boxers (3 évêques, 4 prêtres, 1 frère - tous franciscains - 7 sœurs franciscaines missionnaires de Marie, 5 séminaristes chinois et 9 collaborateurs laïcs chinois), il fut canonisé par l’Église catholique le 1er octobre 2000, dans la basilique Saint-Pierre de Rome, par le pape Jean-Paul II, cent ans après sa mort dans un groupe de 119 autres martyrs de Chine.

Saint Antonin Fantosati est fêté liturgiquement le 7 juillet, jour de sa mort.


Antonio (Antonin) Fantosati da Trevi naît en 1842 à Santa-Maria-in-Valle, au diocèse de Spolète (Ombrie - Italie).

Franciscain, il est missionnaire en Chine depuis plus de 30 ans et Vicaire Apostolique du Hunan méridional depuis 8 ans.

Le 4 juillet 1900, un jeune missionnaire franciscain de 27 ans, le Père Cesidio Giacomantino est tué par les Boxers à Heng-chow-fou.

Lorsqu'il apprend ce qui s'est passé, Mgr Fantosati, alors en visite pastorale dans les montagnes, décide aussitôt de se rendre près de ses fidèles persécutés.

À ceux qui essayent de le dissuader d'accomplir ce dangereux voyage, il répond : "Je ne le peux pas, mon devoir est de défendre mes enfants et surtout les orphelins".

Et il part accompagné du Père Joseph-Marie Gambaro qui n'a que 30 ans.
Ils arrivent devant Heng-chow-fou le 7 juillet.

Dès que leur barque est reconnue, de nombreuses barques l'entourent et le poussent au rivage où les deux missionnaires sont accueillis par une grêle de pierres.

Ils s'effondrent sans proférer une plainte, mais en répétant seulement : "Jésus, Marie".

Le P. Gambaro se traîne jusqu'aux pieds de son évêque, il l'embrasse et retombe mort.

Mgr Fantosati agonise encore pendant deux heures. Un païen l'achève.
De nombreux païens, qui avaient assisté au terrible martyre, répétaient : "Cet étranger était vraiment un homme juste !"

Béatification : 24.11.1946  à Rome  par Pie XII
Canonisation : 01.10.2000  à Rome  par Jean Paul II

Saints Antonin Fantosati et Joseph-Marie Gambaro, martyrs en Chine († 1900)


Saint Joseph-Marie Gambaro
Saint-Joseph-Marie Gambaro est né en Italie, à Galliate, ville piémontaise de la province de Novare, le 7 Août 1986.

À l'âge de 14 ans, il entre chez les Franciscains du Couvent de Monte.

Il est ordonné prêtre en 1892, puis est nommé directeur du nouveau couvent franciscain d'Ornavasso, en Décembre de 1895, il obtient de partir pour les missions de la Chine.

Arrivé dans le Hunan, Monseigneur Fantosati, le nomme professeur et directeur du Séminaire de Sce-fan-tan.

À Pâques 1900, le Père Gambaro se voit attribuer une mission Tciu-Yen et, après la Pentecôte, quand la révolte des Boxers fait rage, il accompagne Monseigneur Fantosati pendant dans sa visite à la Communauté persécutée.

Il est martyrisé pendant ce voyage, à Hengyang, le 7 juillet 1900.

Béatifié le 24 novembre 1946, il a été canonisé le 1er octobre 2000 avec les 120 martyrs de Chine.








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