Sainte Marine († 750)

Sainte Marine († 750)


Sainte Marine (en rouge)



Marine la Déguisée ou Marine de Bithynie ou Marie, sainte légendaire, serait née en Bithynie au VIIIe siècle et morte en 750.

Elle est fêtée le 18 juin en Occident et le 12 février en Orient et le 20 juillet en France. Sa tombe se trouve dans la vallée de Qadisha (dans le nord du Liban)

 

Histoire et tradition

Son père, veuf, entra au monastère, fit l'admiration de ses frères par sa sainte vie et introduisit sa fille, déguisée en garçon, sous le nom de Marin.

Elle vécut toute sa vie dans la discipline monastique.

Accusée d'avoir séduit une jeune fille, elle préféra subir la pénitence que révéler son sexe pour se disculper.

Son secret ne se révéla qu'après sa mort, quand on fit sa toilette mortuaire.

Cette sainte Marine est fêtée le 18 juin en Occident, le 12 février en Orient et le 17 juillet par l'église maronite.

Elle n'est pas fêtée dans tous les agendas.

Sainte Marina vécut au VIIIe siècle au Liban.

Elle fut dès son jeune âge pieuse, chaste et intègre.

Les parents de Marina, Oganios et sa femme Sara, étaient riches et pieux et se consacraient à faire le bien autour d’eux, s’occupant de tous ceux qui sont dans le besoin.

Ils souhaitaient avoir un garçon, mais Dieu leur donna une fille qu’ils nommèrent Marie.

Sara mourut et Oganios éleva sa fille dans la piété et l’intégrité et lui donna une excellente éducation.

Oganios apprit à sa fille qu’il désirait distribuer aux pauvres le tiers de sa fortune car il voulait devenir moine et qu’il lui laisserait deux tiers. Ce qui lui permettrait de vivre à l’aise de se marier et de fonder une famille si elle le désirait.

Elle dit à son père qu’elle voulait, elle aussi, quitter ce monde et devenir religieuse car elle aspirait au salut de son âme. Marie ne désirait nullement se séparer de son père qui représentait sa seule famille et ne voulut pas aller dans un couvent de jeune fille.

Elle supplia son père de lui couper les cheveux et de la vêtir en habit d’homme puis ils se dirigèrent vers le monastère, après avoir longuement prié.

Elle changea son nom en Marin et déguisée en homme promit à son père de ne jamais dévoiler sa vraie identité.

Une fois arrivés Oganios annonça au père responsable Qu’il désirait être moine ainsi que son « fils » Marina.

Le père donna à Oganios et Marina une cellule et les mit à l’épreuve durant une certaine période...

Ils étonnèrent les gens du monastère par leur très grande piété, leur obéissance et leur capacité à s’adapter à leur nouvelle vie...

Les moines pensaient que Marina avait une voix assez fine à cause de sa grande humilité et son excès de piété...

Marina fut déguisée en moine jusqu’à sa mort. Elle choisit ce rôle et l’accepta avec une grande joie et une infinie piété.

Son père Oganios mourut sept années plus tôt.

Marina et les moines l’accompagnèrent jusqu’à sa dernière demeure dans la tristesse et le recueillement...

Quand les munitions alimentaires du monastère s’épuisaient, l’abbé du monastère envoyait quatre moines dans les villes avoisinantes pour l’approvisionnement.

Les moines passaient la nuit chez un hôtelier qui était riche et bien réputé et qui les accueillait quand ils étaient loin du monastère.

L’hôtelier dit aux trois moines d’aller acheter des munitions et de laisser chez lui le moine Marina car il était très jeune et sûrement inexpérimenté.

Il y avait un autre hôte qui était à l’hôtel ce jour-là, c’était un riche messager.
Ce dernier fut séduit par la beauté de la fille de l’hôtelier et le soir venu, il pêcha avec elle.

Elle mentit à son père, et lui dit que le moine Marina l’avait séduite...

L’hôtelier se dirigea vers le monastère animé d’une grande colère et se mit à crier et à manifester son mécontentement.

L’abbé du monastère convoqua Marina et les trois autres moines qui l’accompagnaient.

Marina se défendit une première fois, mais après qu'elle fut confrontée à de très graves accusations et que toutes les apparences aient été contre elle, elle se déclara coupable (pour ne pas avouer qu’elle était une jeune fille d’un côté et, aussi, par excès de piété d’un autre côté). Elle ne put que sangloter.

L’abbé du monastère ordonna aux autres moines de chasser Marina.

« Le moine Marina » supporta la honte, le déshonneur et la désolation et resta sur un rocher qui était près de la porte du monastère, et passa son temps à jeûner et à prier plus que dans le passé.

Les visiteurs du monastère demandèrent au moine Marina pourquoi était-il en disgrâce ?

« Il » leur disait de prier pour lui car sa faute était très grande...

L’hôtelier emmena le bébé de sa fille au moine Marina (car elle était présumée être le père) pour qu’il l’élève.

Marina demanda aux bergers d’avoir pitié de l’enfant et de lui donner du lait pour qu’elle puisse subvenir à ses besoins.

Elle endura cette vie avec l’enfant à la porte du monastère pendant trois ans.

Les moines étaient désolés de voir le frère Marina assis en train de prier nuit et jour sur le rocher.

Ils supplièrent l’abbé du monastère d’accorder à Marina une seconde chance et de le faire revenir parmi eux.

Ce dernier refusa, mais après les supplications des moines, il accepta Marina à nouveau au monastère, à condition de lui donner les tâches et les corvées les plus fatigantes.

Marina accueillit cette décision avec joie et lui dit de prier pour elle.

Elle supplia le prêtre de baptiser l’enfant et elle l’éleva comme son propre fils.

Quand l’enfant grandit, il devint moine et essaya d’aider Marina en faisant plusieurs tâches à sa place.

À la tombée de la nuit, Marina puisait deux jarres d’eau et les mettait sous un arbre et elle déposait le pain qui lui revenait de son dîner les offrant à tout passant ayant faim et soif...

Un prêtre l’aperçut et suivit par curiosité le moine Marina.

Il apporta à l’abbé du monastère, qu’il rentrait la nuit dans la cellule et priait pour ce dernier et pour tous les moines,... car ils ont eu pitié de « lui » et ils l’ont recueilli à nouveau.

Marina continua ces bonnes actions, et cette conduite exemplaire dura trente ans.

À la fin de sa vie, l’ange Michel lui apparut et lui dit : « Bienheureuse es-tu, Marina la fiancée du Christ, tu as accompli beaucoup de bonnes œuvres et ta réputation est excellente. »

Il lui apprit qu’elle quitterait cette vie pleine d’embûches et de difficultés et qu’elle irait se blottir dans le sein de la sainte vierge Marie, et que sa récompense sera très grande dans les cieux.

Marina tomba malade et apprit au jeune « Afram » (qu'elle était présumée être le père), la vision qu’elle a eue, et elle lui fit plusieurs recommandations dont les principales étaient d’obéir sans hésiter à l’abbé du monastère et de vivre dans la piété et la prière.

Marina mourut dans le calme et la sérénité. Les moines étaient tristes de sa mort et priaient sur son corps.

L’abbé du monastère demanda aux moines d’emmener frère Marina à l’endroit où ils lavaient les morts.

Ils lui ôtèrent ses vêtements de moine, et virent que c’était une jeune femme et non un homme.

Ils crièrent tous au comble de l’étonnement disant : « ô Dieu ait pitié de nous et pardonne-nous nos péchés... ! »

L’abbé du monastère alla se joindre aux moines, mais quand il apprit la nouvelle il cria d’une voix pleine de désespoir et d’étonnement puis s’évanouit.

Il pleura longuement aux pieds de Marina étendue en disant : « Pardonne-moi, toi la fiancée du Christ, toi la martyre dont le sang ne fut pas répandu...

Il reprit : « j’ai pêché envers toi, et je t’ai infligé les corvées les plus dures que les hommes les mieux constitués n’auraient pas supportés »...

À ce moment-là une agréable odeur de musc se répandit du corps de sainte Marina.

Ils transportèrent le corps de Marina au couvent des religieuses.

L’hôtelier vint au monastère. Ils lui apprirent que le moine Marina était, en réalité, une jeune femme.

L’hôtelier pleura et demanda à Dieu de lui pardonner ses péchés.

L’abbé du monastère demanda aux religieuses d’allumer des bougies autour du lit de la sainte et de porter dans leurs mains des brins d’olivier tout en la conduisant à sa dernière demeure.

Avant de mettre Marina dans le tombeau un moine qui était borgne, s’avança vers la dépouille de Marina et l’embrassa, et quand il leva la tête son œil s’ouvrit et il vit très clairement...

Il remercia profondément Dieu qui produisait ses miracles par l’intermédiaire de ses saints.

La fille de l’hôtelier, ainsi que l’homme qui pêcha avec elle vinrent pleurer au pied de sainte Marina.

Ils avouèrent leur faute et demandèrent pardon à Dieu et à sainte Marina devant toute l’assemblée.

Ste Marina fut après sa mort vénérée et visitée par une foule nombreuse.

L’abbé du monastère, construisit une superbe église au nom de sainte Marina à côté de l’endroit où elle reposait, et il consacra sa vie à s’occuper de cette église.

À la fin de chaque prière, le nom de sainte Marina était évoqué.

Chaque année en mémoire de sainte Marina, les moines et les religieuses et une grande foule allaient se recueillir sur sa tombe.

Afram le jeune garçon que sainte Marina éleva comme son fils se souvenait de toutes les difficultés que subissait Marina, et devînt de plus en plus pieux et intègre.

Il priait et jeûnait beaucoup, et offrait une partie de sa nourriture, et de son eau aux passants, sous l’arbre où se tenait Marina...

Il fit plusieurs miracles, guérit des malades et des possédés.

Marina est une sainte que l’on prie pour l’intercession et le salut des âmes.

L’anniversaire de la mort de sainte Marina à lieu le 15 Misra (selon le calendrier copte)

C'est une belle histoire que celle de Marine de Bythinie, surnommée la Déguisée, qu'on nomme aussi saint Marin.

Son père l'aimait, mais il aimait plus encore Dieu.

Il se fit religieux.

Bientôt, il souffrit de l'absence de sa fille qui n'avait alors que dix-sept ans.

Il obtint du Père Abbé de faire venir son "garçon" au monastère. Il alla chercher sa fille, lui coupa les cheveux, l'habilla en garçon et l'appela Marin.

Les années passèrent et le père mourut.

Marin" fut, un jour, accusé d'avoir séduit la fille d'un hôtelier voisin qui attendait un enfant, né en réalité d'une nuit avec un soldat.

"Marin" recueillit l'enfant mais dut vivre hors du monastère.

Cinq ans plus tard, "il" fut réintégré, à la demande des frères touchés de compassion devant la patience de "frère Marin" exposé au mépris des passants et devant son esprit de prière et de pénitence.

Le Père abbé lui imposa de balayer seul le monastère et de les servir. "Marin" accepta cette austérité et s'en acquitta avec courage.

C'était au-dessus de ses forces et "il" succomba après quelques jours de maladie.

C'est au moment de l'ensevelissement qu'on découvrit la sainteté de la "sœur" qui avait vécu ainsi comme frère dans le monastère.

Une belle histoire qui se transmit quand ses reliques furent transportées de Constantinople à Venise puis de Venise à Paris, où on éleva une église en son honneur.











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