Sainte Joachima de Vedruna de Mas
ou Joaquina Vedruna († 1854)
fondatrice de l'institut des Carmélites de la charité
Joaquina est née à Barcelone (Espagne) le 16 avril 1783, dans une famille profondément chrétienne, appartenant à la bourgeoisie intellectuelle de la ville.
Cinquième de huit frères, cette cellule familiale lui a offert des possibilités d'éducation peu accessibles à la majorité de femmes de son époque. Un fait déterminant pour la Fondatrice du futur.
Ressentant la vocation religieuse, elle demande instamment d'entrer au Carmel, mais docile à la volonté paternelle, elle épouse à 16 ans un excellent chrétien, avocat, auquel elle donne neuf enfants dont 6 entreront en religion.
Ils ont vécu ensemble une intense expérience d'amour conjugal, et ils ont eu neuf enfants. Ils ont aussi partagé des temps de tribulation, et la douleur d'une guerre entre l'Espagne et l'État français sous Napoléon.
Malade après la guerre, Teodoro est mort prématurément quand Joaquina avait seulement 33 ans.
La jeune veuve déménage à Vic, au Manso Escorial, et là elle s’est adonnée à l'éducation des six enfants qui avaient survécu, à faire vivre la famille et à s'occuper d’accompagner les patients de l'Hôpital de pauvres de la ville.
Quand Joaquina de Vedruna a fondé cette Congrégation dans sa maison de Vic, connue comme Manso Escorial, elle avait 43 ans, et avait déjà vécu des expériences profondément significatives qui avaient enrichi sa spiritualité et qui avaient forgé son caractère.
D'une manière inattendue et providentielle, Joaquina rencontre Estéban d'Olot, moine capucin, un missionnaire qui parcourait les villages de la Catalogne rurale et qui connaissait la misère des pauvres.
Elle voit alors se réaliser ses anciens désirs de vie carmélitaine.
En effet, constatant les dangers auxquels sont exposées les jeunes filles pauvres, ainsi que la misère des classes populaires, spécialement des ouvriers, elle fonde en 1826 les Carmélites de la Charité pour l'éducation des filles et le soin des malades pauvres.
Pour la réalisation de cette œuvre, rien ne l'arrête, ni les moqueries, ni les pires difficultés, notamment pendant la guerre civile espagnole où elle est incarcérée et doit s'exiler en France.
Joaquina connaitra diverses grâces mystiques comme des extases ou de nombreuses lévitations.
Elle mourut le 28 août 1854, à 71 ans, elle laissait après elle une solide présence de 30 Communautés et quelques 150 sœurs.
Son corps repose à Vic près de Barcelone au Manso Escorial.
Béatifiée le 19 mai 1940 par Pie XII. – Canonisée le 12 avril 1959 par Jean XXIII.
Peinture à l'huile de Joaquima Vedruna par Francesc Morell i Cornet en 1903
Joaquina
de Vedruna i Vidal (Barcelone, 16 avril 1783 - Barcelone, 28 août
1854), en religion sœur Joaquina du Père Saint François est une
religieuse espagnole, fondatrice des carmélites de la Charité et
reconnue sainte par l'Église catholique.
Dès l'âge de 12 ans elle souhaite entrer au Carmel, mais vu son jeune âge, son entrée est refusée.
Elle se marie à 24 ans et elle a 9 enfants.
Devenue veuve à 33 ans, elle élève seule ses enfants.
Elle
fonde l'ordre des Carmélites de la Charité (congrégation destinée à
l'éducation des jeunes filles et l'aide aux malades), et à 43 ans elle
prononce ses vœux.
Durant la Première Guerre carliste (1833 - 1839), elle subit des accusations et doit s'exiler.
Sa congrégation est définitivement approuvée en 1850.
Joaquina rentre à Barcelone en 1852, elle décède en 1854.
Béatifiée en 1940, elle est canonisée en 1959.
Sa congrégation étant rattachée à l'Ordre des Carmes déchaux, sa fête est célébrée dans l'Ordre du Carmel.
Biographie
Son enfance
Tour de l'abside et clocher de l'église de Santa Maria del Pi, vus sur la place
Joaquina
de Vedruna Vidal (ou Joaquima en Catalan) est née à Barcelone
(Espagne), rue de l'Hospital, le 16 avril 1783, dans une famille
profondément chrétienne appartenant à l'aristocratie et la bourgeoisie
intellectuelle de la ville.
Elle est la cinquième d'une famille de huit enfants.
Son père, don Lorenzo de Vedruna, exerce le métier de notaire de la Chancellerie Royale à Barcelone.
Elle
a été élevée dans la maison familiale directement par sa mère, doña
Teresa Vidal, qui va orienter et faire murir l'extraordinaire
sensibilité humaine et spirituelle de sa la fille.
À
12 ans, elle demande à être admise au monastère de Carmélites de
l'Incarnation, dans la rue de l'Hôspital, à quelques pas de sa maison,
mais la prieure reporte son entrée compte tenu de son jeune âge.
L'octroi
par arrêté royal de l'« anoblissement de Juan Bautista » citoyen de
Vedruna (et tous les descendants des deux sexes), ancêtre direct de
sainte Joaquina Vedruna de par le roi Philippe IV en 1656
Le mariage
Finalement
elle accepte la proposition de mariage avec don Teodoro de Mas i Sola,
un jeune avocat de 24 ans qui exerce la même fonction de notaire que le
père de Joaquina, dans la même chancellerie.
Teodoro de Mas et son père étaient devenus de bon amis.
Teodoro
de Mas est l'aîné de neuf frères et sœurs dans une famille de
propriétaires terriens appartenant à la noblesse rurale de Vic.
Propriétaire d'un grand patrimoine, Teodoro était alors menacé par plusieurs actions en justice.
Joaquina et Teodoro se marient en l'église de Santa Maria del Pi, où
lui-même avait été baptisé, le dimanche de Pâques, le 24 mars 1799.
De leur mariage naquirent 9 enfants, dont 6 ont atteint l'âge adulte :
- Anna (1800 - 1872),
- Joseph-Joachim (1801 - 1873),
- Francis (1803 - 1809),
- Agnes (1805 - 1878),
- Joaquina (1806 - 1815),
- Charlotte (1808 - 1815),
- Théodora (1810 - 1885),
- Teresa (1813 - 1886),
- Maria del Carmen (1815 - 1882).
Épouse, mère et veuve
Vic : Musée épiscopal, statue de l'abbé Oliva, le clocher de la cathédrale
Sa vie matrimoniale féconde a cependant connu trois points négatifs :
- elle est d'abord rejetée par ses beaux-parents à Vic ;
- la Guerre d'indépendance espagnole (1808 - 1814), dans lequel son mari, patriote convaincu, a participé activement ;
- et la mort prématurée de trois de ses enfants.
À la suite de la guerre, Teodoro de Mas contracte la tuberculose et meurt le 6 mars 1816 à Barcelone.
Joaquina,
veuve à 33 ans, avec ses 6 enfants, quitte Barcelone et déménage au Mas
Escorial de Vic (le manoir la famille de son mari).
Ce manoir, qui désormais lui appartient, est le lieu où son mari avait passé les années difficiles de la guerre (1808 - 1813).
Là, ils gagnent leur vie, non sans difficultés, et elle poursuit la formation humaine et spirituelle de ses enfants.
Dans
le même temps, elle n'oublie pas son désir de vie religieuse
contemplative, projet cependant reporté par ses fonctions de mère.
Sur
les 6 enfants survivants, Joseph-Joaquim et Agnes partent fonder une
famille, Anna et Teresa embrassent la vie religieuse dans le monastère
de Clarisses de Santa Maria de Pedralbes (Barcelone).
Maria del Carmen et Théodora choisissent la vie monastique au monastère cistercien de Santa Maria Vallbona.
Pendant
toute la durée de son veuvage, Joaquina de Vedruna poursuit
courageusement sa progression dans la vie spirituelle, par une intense
prière, la pratique de pénitences et les œuvres de charité.
Fondatrice et animatrice spirituelle
Sainte Joaquina de Vedruna, portrait peint à la fin du XIXe siècle par une petite-fille de la sainte d'après une photographie originale.
Article détaillé : Carmélites de la Charité.
La
rencontre fortuite, en 1819, avec le frères capucins Étienne d'Olot
(Esteve Fàbrega i Sala, 1774 - 1828), dans l'église des Frères mineurs
capucins de Vic, a marqué un tournant décisif dans son projet de vie
religieuse.
Le
moine l'oriente vers la création d'un nouvel institut religieux dédié
au soin des malades et à l'éducation des filles d'origines sociales
modestes (à une époque où les études pour les femmes étaient encore peu
développées).
Le projet avait le soutien et l'approbation de l'évêque de Vic Pau de Jesús Corcuera i Caserta (1825 - 1835).
Au
début, le père Esteve et la mère Joaquina avaient pensé affilier ce
nouvel institut à la famille franciscaine, comme « Les enfants des
Frères Pénitentes », mais l'évêque Corcuera a préféré le mettre sous la
protection de Notre Dame du Mont-Carmel, et de le nommer les "Sœurs
tertiaires de la Bienheureuse Vierge du Carmel".
Le nom de "Sœurs Carmélites de la Charité", qui est l'institution officielle a commencé à être utilisé après 1866.
Le 6 janvier 1826, fête de l'Épiphanie, dans la chapelle du palais
épiscopal de Vic, et en présence de l'évêque, Joaquina a Vedruna
prononce ses vœux d'entrée en religion : vœux « d'obéissance, de
pauvreté et de parfaite chasteté », et signe le certificat d'entrée en
profession sous le nom de sœur Joaquina du Père Saint François, elle a
42 ans.
Huit autres femmes professent leurs vœux 20 jours plus tard.
Le
7 janvier, Joaquina renonce à ses biens devant notaire en faveur de son
fils Joseph-Joachim, et le 2 février, jour de la fête de la
Purification de la Vierge Marie, elle commence à réunir ses premières
filles au Mas Escorial pour les préparer à la vie communautaire et au
travail apostolique du nouvel institut.
Celui-ci est créé officiellement le 26 février de cette même année 1826, qui coïncide avec le 3e dimanche de Carême.
Persécution et exil
En
tant que mère de Josep Joaquim de Mas, partisan célèbre de la cause
carliste, Joaquina Vedruna a également souffert de la persécution
idéologique et politique, durant les convulsions de la Première Guerre
carliste (1833 - 1839).
Le
12 avril 1837 elle est arrêtée et emprisonnée pendant cinq jours à Vic,
mais il semblerait que le processus d'accusation ne soit pas allé plus
loin.
Pour
des raisons de sécurité, elle part à la Maison de la Charité de
Barcelone, dirigée par des Sœurs de son institut, puis à l'hôpital
militaire de Berga encore tenu par le carlistes.
Le noviciat de Vic est fermé le 3 juillet 1840.
Lorsque
la ville de Berga est proche de tomber aux mains des libéraux, les
sœurs prennent le chemin de l'exil par crainte des représailles.
Joaquina fuit également l'Espagne, elle rejoint alors le Roussillon où elle reste de 1836 à 1842.
La mère Joaquina Vedruna rentre d'exil au printemps 1843.
Le 6 septembre 1843 elle arrive à Vic après 6 ans d'absence et après
avoir visité les autres communautés fondées avant la guerre.
À
partir de ce moment, elle se consacre entièrement à consolider et
augmenter le nombre des instituts, et à répondre aux nombreuses demandes
de fondations qui lui arrivent (à sa mort l'institut compte 30
communautés et 150 religieuses).
Un
noviciat est rouvert, les sœurs commencent à émettre des votes publics
(jusque-là il n'y avait que des votes privés, c'est-à-dire sans valeur
officielle).
Elles
obtiennent de Llucià Casadavall i Duran, vicaire capitulaire de Vic
après la mort de l'évêque Corcuera, l'octroi définitif de l'habit du
Carmel.
Le Père Claret, (futur saint Antoine Claret) collabore à ces projets et à la formation des sœurs du noviciat.
Joaquina
de Vedruna confie la rédaction de constitutions à partir de la règle
initiale du père Esteve et de ses propres «ajouts» de l'année 1845.
Ce sont les premières mesures sérieuses pour la consolidation canonique de la Congrégation.
La congrégation est définitivement approuvée en 1850.
Malgré
les nombreux problèmes posés par la guerre civile et par l'opposition
séculaire, son institut se développe, d'abord en Catalogne, puis dans
toute l'Espagne, jusqu'en Amérique du Sud.
Llucià
Casadevall, alors évêque de Vic, introduit des changements dans
l'institut, comme la notion d'un directeur général, dont les fonctions,
cependant, sont limitées à approuver et acter les décisions sans
initiative directe dans le fonctionnement de l'Institut.
Joaquina
Vedruna a eu une influence décisive (dans un esprit constructif) sur
l'acceptation par les sœurs de ces nouveaux statuts.
La
mère Vedruna a gardé une pleine liberté dans l'acceptation et la
planification de nouvelles fondations et dans la gestion directe de
l'Institut.
Le
poste de directeur général a disparu avec les Constitutions de 1866,
qui ont donné à la congrégation sa structure finale avec une autorité
centrale unique dirigée par un supérieur général.
En fin d'année 1852, mère Joaquima s'installe définitivement la Maison de la Charité de Barcelone.
À
Barcelone, malade, elle se trouve incapable de visiter les maisons de
l'ordre, et doit communiquer par écrit avec les supérieurs et les autres
sœurs.
L'évêque de Vic, nomme mère Paula Delpuig i Gelabert vice-supérieure
générale avec pleins pouvoirs, et un nouveau directeur général est
désigné en la personne du Père Bernard Sala.
La
décision de l'évêque provoque confusion et inconfort parmi les sœurs,
qui ont vu en la mère Veneranda, disciple fidèle de la première heure,
le successeur naturel de la fondatrice.
Ce
fut mère Joaquina, dans une réunion des supérieures à Barcelone qui
marqua le chemin de l'acceptation et de l'ouverture confiante à venir.
Derniers jours et décès
En
1849, la mère Joaquina Vedruna avait subi un premier accident
vasculaire cérébral (AVC), elle était alors en visite à Sainte-Marie
Vallbona où elle avait deux de ses filles religieuses, Maria del Carmen
et Theodora.
Quand son travail atteint la maturité et la stabilité, la fondatrice a commencé son déclin lent mais inévitable.
Les deux dernières années de sa vie, peu à peu minées par la maladie,
la mère Joaquina les a passées dans la Maison de la Charité de
Barcelone, une ville où le climat était plus doux qu'à Vic, sous les
soins attentif de la mère Veneranda et la douce chaleur de sa fille
Agnès, alors veuve, qui la visitait souvent, et ses deux filles
Clarisses de Santa Maria de Pedralbes.
Elle
est morte victime du choléra à la Maison de la Charité de Barcelone le
28 août 1854 à 71 ans. Dans la matinée, dans un moment de lucidité, elle
avait reçu les Saints Sacrements.
Lors de sa mort, la religieuse âgée de 71 ans est admirée pour sa dévotion, sa foi en Dieu et sa charité.
Canonisation et célébrations
Urne avec les reliques de sainte Joaquina Vedruna dans l'Oratoire de Mas Escorial de Vic
Son corps repose au Mas Escorial de Vic.
Elle est béatifiée par le pape Pie XII à Rome le 19 mai 1940 et canonisée le 12 avril 1959 par le pape Jean XXIII à Rome.
L'Ordre du Carmel célèbre sa fête le 22 mai avec rang de mémoire facultative.
Dans le diocèse de Vic, Barcelone et Tarragone sa fête est célébrée comme jour de mémoire obligatoire.
Pour les autres diocèses catalans, sa fête est une mémoire facultative.
Les Carmélites de la Charité célèbre également chaque année la date du 26 février, jour anniversaire de sa Fondation.
Sa spiritualité
Il
est à noter la dévotion mariale très carmélitaine dans son Institut,
placé dès son commencement sous la protection et la défense de la Sainte
Vierge du Carmel.
Les
trois ressorts sur lesquels reposait sa vie spirituelle et qui ont
donné un impact distinctif à son action sont : le sens providentiel de
la vie, l'exercice ininterrompu de prière et l'amour pour Jésus-Christ
crucifié.
Le
tout inclus dans une confiance illimitée et joyeuse en la divine
Providence, qui était le secret de sa ductilité merveilleuse.
Entièrement abandonnée dans les bras d'amour de Dieu, avec sureté et
spontanéité naturelle, elle voit que tout peut s'adapter aux
circonstances humaines imprévues et déconcertantes qu'elle a dû
traverser dans sa vie mouvementée.
Son
goût prononcé pour les prières liturgiques, dont elle pénétrait la
saveur et l'efficacité, sachant se nourrir de leur contenu, et de leur
doctrine. Elle savait vivre intensément l'Esprit dans les mystères
liturgiques.
Son dynamisme apostolique a été orienté et guidé par les ressorts de l'amour contemplatif.
Ses
multiples occupations, jamais loin de Dieu, étaient étroitement unis à
Lui, d'où sa devise de son œuvre qui semblait être "L'action par la
contemplation".
Sa
vie, chauffée dans la forge de l'amour divin, se déroulait
tranquillement, les communications divines l'enlaçant au mystère
trinitaire.
Elle
trouvait ses délices dans l'approche de l'Eucharistie, guidée par la
main de Marie, la douce Mère du Carmel, à qui elle attachait beaucoup
d'amour.
Par
conséquent, elle a fait de grands efforts pour enseigner à ses filles
comment faire appel à la Vierge pour célébrer, en produisant des fruits,
les mystères de Jésus.
Son message
- que notre propre état de vie peut et doit nous sanctifier.
- nous sommes toujours attendus par le Seigneur «qui appelle».
- que la vie de sacrifices est un court chemin vers le ciel.
- que la prière et l'humilité sont nécessaires à notre salut.
Héritage
Correspondance
En
plus de la documentation abondante sur les fondations, recueillie et
publiée par la sœur Ana María Alonso Fernández dans son "Histoire
documentaire de la Congrégation des Sœurs Carmélites de la Charité", une
grande partie des lettres de correspondance de Santa Joaquina Vedruna
sont conservées.
Elles sont adressées principalement aux enfants et sœurs de l'institut.
Celui-ci conserve le texte de 172 lettres, la plupart d'entre eux sont auto-graphiques.
Le style épistolaire vif, franc et simple, permet d'accéder au
caractère humain et spirituel fougueux de cette illustre femme catalane,
le pape Pie XII l'a proposée comme un modèle d'épouse, de mère, de
veuve et de d'éducateur religieux.
Institut des sœurs carmélites de la charité
L'institut des Carmélites de la Charité, fondé par la mère Joaquina, compte aujourd'hui plus de 2500 religieuses.
Sur la cinquantaine de congrégations religieuses qui ont été créées et
agrégées à l'Ordre du Carmel en qualité de tiers-ordres réguliers, c'est
la plus importante des congrégations carmélitaines existantes.
La figure de Joaquima de Vedruna
La
mère Paula Delpuig i Gelabert, qui a succédé à sainte Joaquina comme
supérieure générale, a pris soin de recueillir et de conserver les
souvenirs de la fondatrice, en vue du processus de canonisation
prévisible.
Ainsi, elle a géré le transfert de la dépouille de Joaquina Vedruna à la Maison Mère de Vic le 21 septembre 1881, et chargé Mgr
Benito Sanz y Forés, archevêque de Valladolid de rédiger une
biographie, publiée à Madrid en 1892 sous le titre «Vida de la Madre
Joaquina de Mas y de Vedruna, Fundadora de la Congregación de Hermanas
Carmelitas de la Caridad y breve noticia de algunas Hermanas del
Instituto».
Cette biographie est basée sur les témoignages des sœurs qui avaient connu la mère Joaquina Vedruna.
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