Sainte Irène de Hongrie († 1134)

Sainte Irène de Hongrie († 1134)


Sainte Irène de Hongrie († 1134)


Irène de Hongrie ou Piroska ou Eirene (née vers 1088 à Esztergom - morte le 13 août 1134) est une impératrice byzantine.

C'est aussi une sainte des Églises chrétiennes, célébrée le 13 août.

 

Biographie

Elle est la fille du roi Ladislas Ier de Hongrie et de Adélaïde de Souabe.
Elle est née à Esztergom dans l'actuel Komárom-Esztergom au nord de la Hongrie.
Sa mère Adélaïde disparait en 1090 quand Piroska n'a encore que deux ans.
Son père suit son épouse dans la tombe quelques années plus tard, le 29 juillet 1095.
Le neveu de Ladislas,Coloman de Hongrie, lui succède et devient le tuteur de sa cousine orpheline.
Le nouveau souverain magyar pour améliorer les relation avec son voisin byzantin de Alexis Ier Comnène organise le mariage de sa cousine avec Jean II Comnène, le fils aîné et dauphin de Alexis Ier Comnène et d'Irène Doukas.
Jean règne déjà avec son père depuis le1er septembre 1092 et il est son successeur légitime.
Les négociations nuptiales aboutissent et le mariage est célébré en 1104.
L'union est consacrée par Jean Zonaras et Jean Cinnamus.
Se convertissant à la foi orthodoxe, elle est rebaptisée Irène, et s'installe au palais impérial de Constantinople.

Descendance

De l'union naissent huit enfants énumérés dans la chronique de Nicétas Choniatès :
  1. Alexis Comnène, aîné et co-empereur de 1122 à sa mort en 1142.
  2. Maria Comnène, la jumelle d'Alexis, épouse de Jean Roger Dalassenos.
  3. Andronikos Comnène.
  4. Anna Comène, épouse de Stéphanos Kontostephanos.
  5. Isaac Comnène.
  6. Theodora Comnène, épouse de Manuel Anemas.
  7. Eudokia Comnène, épouse de Theodoros Vatatzes.
  8. Manuel Ier Comnène.

Vie religieuse

Irène joue un rôle mineur dans le gouvernement de l'Empire.
Très pieuse, elle vivait simplement au Grand Palais.
Elle et Jean II — très pieux lui aussi — fondèrent beaucoup de monastères dont en particulier celui du Christ Pantocrator à Constantinople.
Irène meurt le 13 août 1134.
Elle est plus tard vénérée, notamment dans la religion orthodoxe, comme sainte Irène et célébrée le 13 août.
Sainte Irène était fille du roi Ladislas de Hongrie. Dès sa jeunesse elle se distingua non seulement par sa beauté corporelle, mais surtout par ses vertus : son humilité, sa douceur, son affabilité, son absence de colère, sa charité envers les pauvres, les veuves et les orphelins.
Envoyée à Constantinople à l'âge de dix-huit ans, elle fut choisie pour épouse de Jean II (1105), fils de l'empereur Alexis 1er Comnène, à qui elle donna huit enfants.
Impératrice, elle menait au palais une vie de jeûnes et de prières, ayant sans cesse aux lèvres les versets des Psaumes, qui nous instruisent sur la vanité de cette vie périssable : « Quel profit en mon sang, alors que je descends vers la corruption nuit et jour ? » (Ps. 29:10).
Loin de s'adonner aux démonstrations de puissance, elle avait pour principal souci de venir en aide aux nécessiteux et d'encourager la fondation de Monastères et d'établissements de bienfaisance.
Elle fonda notamment le grand et majestueux Monastère du Christ Pantocrator, à l'est de l'Église des Saints-Apôtres, grâce à son homme de confiance, l'architecte Nicéphore.
Cet établissement comportait un monastère de quatre-vingts moines, avec son église dédiée au Pantocrator, une seconde église de Saint Michel, qui devait servir de lieu de sépulture à la famille impériale, une troisième église de la Vierge Éléousa, accessible aux femmes, un hôpital pour cinquante malades desservi par un nombreux personnel séculier, un hospice pour vingt-quatre vieillards, un dispensaire où venaient en consultation les habitants de la cité et, à quelque distance, une léproserie2.
Les églises étaient ornées de somptueuses mosaïques en or et de marbres rarissimes, et on y vénérait de précieuses Reliques de Saints3.
Afin d'achever les travaux, qui avaient engagé de grands frais, et de pourvoir à l'entretien de cette cité de la charité, la pieuse Irène prit un jour son époux par la main et le conduisit dans l'église principale du Monastère.
Elle tomba alors le visage contre terre en disant : « Reçois cette église construite pour toi par Dieu », et elle ne se releva qu'après avoir reçu de l'empereur l'assurance qu'il veillerait à fournir à l'établissement tout ce qui était nécessaire pour en faire le plus glorieux Monastère de la capitale.
Jean II dota donc ce Monastère de grandes propriétés dans diverses régions et de six monastères dépendants, dans la banlieue asiatique de la capitale.
Les travaux n'étaient pas encore achevés quand la pieuse impératrice partit rejoindre la Cour du Christ Pantocrator, après avoir reçu le Saint Habit monastique sous le nom de Xénie (1134).
Son corps fut déposé dans la chapelle funéraire du Pantocrator, où l'on enterra ensuite l'empereur et d'autres personnages importants.
1. Une mosaïque représentant la Sainte Impératrice, avec son époux et leur fils Alexis, de part et d'autre de la Mère de Dieu, se trouve à Sainte-Sophie.
2. Dans l'Empire byzantin, la majeure partie des hôpitaux et établissements de bienfaisance, étaient à la charge de l'Église ou dépendaient des Monastères. Le Typikon rédigé au nom de l'empereur Jean Il pour le Monastère du Pantocrator, qui règle aussi le fonctionnement des trois établissements de bienfaisance, reste un des documents essentiels pour la connaissance de cet aspect de la société byzantine (éd. et trad. P. Gautier, Institut français d'Études Byzantines, Paris, 1974). Le Pantocrator resta en activité jusqu'à la chute de Constantinople, et ses trois églises parallèles témoignent encore aujourd'hui de sa magnificence, malgré les remaniements subis de la part des Turcs.
3. En 1149, l'empereur Manuel Comnène y fit transférer, de Thessalonique, le parement qui recouvrait le tombeau de Saint Dimitrios (cf. 26 oct.).












Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire