Sainte Euphrosyne la jeune (9ème s.)

Sainte Euphrosyne la jeune (9ème s.)



Elle fut élevée en Calabre au 9ème siècle puis envoyée chez son oncle à Constantinople.

Pour échapper au mariage que sa famille veut lui imposer, elle revêtira des habits masculins, se présente dans un monastère où elle est acceptée comme moine et y vivra durant quinze années une vie si exemplaire qu'elle est choisie comme higoumène (supérieur).

En 903, après quelque temps de vie érémitique, elle reprend son apparence féminine, revient à Constantinople où elle fonde un monastère de vierges.

Sa sainteté et la sagesse de ses jugements en étendent le rayonnement jusqu'auprès de l'empereur qui lui donne même la possibilité de fonder un deuxième monastère.

Autre biographie:

A Constantinople, sainte Euphrosyne la jeune, vierge.

On l'appelle la jeune par rapport à Euphrosyne d'Alexandrie (5ième siècle).
Sa Vie a été écrite au 14ième siècle par Nicéphore Calliste Xanthopoulos.
Voici le résumé de ce roman : née dans le Péloponnèse (854?), élevée en Calabre, elle est baptisée à 3 ans, confiée à un monastère, puis envoyée à Constantinople chez un oncle, Agelaste ("sans-rire"). Il veut la marier, mais elle s'enfuit de nuit (870?), et se cache 3 mois dans un vieux moulin. Elle monte sur un navire, s'habille en homme, se fait appeler Jean. Elle est admise parmi des moines. Après 15 ans de cette vie, ils l'élisent abbé. Elle fuit, et sert de compagnon à un vieil ermite pendant 10 ans. Elle reprend des vêtements féminins, revient à Constantinople (903?), où elle organise un monastère de vierges près de l'église Notre-Dame-de-la-Source (Pègè), au delà du mur de Théodose. Son logement est en un souterrain où on lui porte sa nourriture pour la semaine. On vient la visiter, notamment l'empereur Léon le Sage (886-911) grâce à elle, l'impératrice Zoé a un fils. Euphrosyne se cache près d'un oratoire à la Sainte Trinité, non loin de la porte Kalagrou (nous ne changeons pas de place). Elle s'y installe avec 12 compagnes. Elle loge dans une grotte sous l'oratoire. L'empereur découvre cette retraite, alloue au monastère une rente annuelle de 40 pièces d'or. Romanos le drongaire devient empereur (920). Il vénère Euphrosyne, et porte sous la cuirasse, quand il marche à l'ennemi, un cilice de la moniale. Gênée par les troubles d'une guerre contre les Scythes, Euphrosyne gagne le monastère de la Skepè - en ville, ou dans ses environs. Elle y mourut un 8 novembre, fête des saints Anges, âgée de 69 ans. L'impératrice Théodora (921-923) vint à ses obsèques.
Cette histoire de vierge déguisée en moine se retrouve dans les Vies de la première Euphrosyne ("joie"), ou d'une Hilaria ("joyeuse"), qui elle aussi se fit appeler Jean. Notre sainte n'est pas mentionnée dans les synaxaires.
Selon les chroniqueurs, le monastère "de Dame Euphrosyne" remonte au moins à l'an 800. Un sarcophage y contenait les corps de Constantin 6 (780-797), de sa première femme Marie, de ses filles Irène et Euphrosyne. Ce monastère était, semble-t-il, un bien de famille, fondé probablement par l'impératrice Irène, épouse de Léon 4 (775-780). L'anonyme de Sathas dit que la fille de Constantin 6 nommée Euphrosyne, seconde femme de Michel 2 (820-829), fut placée par son beau-frère dans "son" monastère, qui devint Euphrosyne-des-Champs.







LES DEUX SCRIPS REUNIS

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