Sainte Euphémie de Chalcédoine († 305)

Sainte Euphémie de Chalcédoine († 305)

Martyre en Bithynie

 

Image illustrative de l’article Euphémie de Chalcédoine

Sainte Euphémie, Andrea Mantegna, 1454, musée de Capodimonte



Sainte Euphémie est née à Chalcédoine vers 284, de parents fortunés et chrétiens.

Elle est morte martyre en 305.

Elle est qualifiée de « mégalomartyre ». 

Fête le 16 septembre.

On commémore le 11 juillet un miracle qui fut accompli sur son tombeau durant le concile œcuménique de Chalcédoine en 451.

Hagiographie

Euphémie était fille de sénateur au temps de Dioclétien.

Elle pleurait les tortures subies par les chrétiens, d'autant plus cruelles que le juge Priscus obligeait les autres à y assister afin de les obliger à revenir au culte des idoles.

Elle se précipita donc chez le juge pour lui dire qu'elle aussi était chrétienne et qu'il lui faisait un affront.

« Puisque je suis de noble race, pourquoi donnes-tu la préférence à des inconnus, et les fais-tu aller les premiers rejoindre Jésus Christ ? ».

 

Sainte Euphémie de Chalcédoine. Martyre en Bithynie († 305)

Représentation du martyre de sainte Euphémie à la cathédrale Sainte-Euphémie de Rovinj

 

Priscus la fit alors jeter en prison, et lui fit subir de nombreuses tortures auxquelles elle résista jusqu'à ce qu'elle soit décapitée.

Miracle durant le concile de Calcédoine

Le concile de Chalcédoine était le quatrième concile œcuménique de l’Église chrétienne. Il s’est déroulé dans la ville de Chalcédoine en 451. La doctrine monophysite d’Eutychès a été répudiée et le credo calcédonien établi, qui décrit « la pleine humanité et la pleine divinité » de Jésus-Christ, deuxième « personne » de la Trinité chrétienne. Le conseil s'est tenu dans la cathédrale consacrée à son nom. 630 représentants de la plupart des églises chrétiennes étaient présents au conseil. Le monophysites et les orthodoxes étant bien représentés au conseil, les réunions ont été très animées et aucun consensus n'a pu être dégagé. Anatole, le patriarche de Constantinople, a suggéré au conseil que la décision soit laissée à l'Esprit Saint, par l'entremise de Sainte-Euphémie.

Les deux parties ont alors écrit une confession de leur foi et l'ont placée dans la tombe de Sainte-Euphémie, qui a été scellée en présence de l'empereur Marcien (450-457), qui y apposa son sceau et mit en place des sentinelles pour la surveiller pendant trois jours. Pendant ces jours, les deux camps ont jeûné et prié. Au bout de trois jours, la tombe fut ouverte : le rouleau avec la confession orthodoxe se trouvait dans la main droite de Sainte-Euphémie, tandis que le rouleau des monophysites était à ses pieds. Ce miracle a été consigné dans une lettre adressée par le Conseil au pape Léon Ier :

"Car c’est Dieu qui a travaillé et Sainte-Euphémie triomphante qui a couronné la réunion comme une mariée et qui, prenant notre définition de la Foi comme sa propre confession, l’a présentée à son Époux par notre très religieux empereur et impératrice épris du Christ, apaisant tout le tumulte des opposants et établissant notre confession de la Vérité comme étant acceptable pour Lui, et avec la main et la langue mettant son sceau au sceau de notre vote à tous lors de sa proclamation. Ce sont les choses que nous avons faites, avec vous présents dans l'esprit et connus pour nous approuver en tant que frères, et que nous ne voyons presque pas à travers la sagesse de vos représentants."

Culte

Translation du corps

Son culte se répandit considérablement et une église fut construite sur sa tombe où se tint le concile de Chalcédoine en l'an 451. Saint-Astier a composé un sermon en l'honneur d'Euphémie, lu en 787 lors du deuxième concile de Nicée dans une église qui lui était dédiée. Lorsque Chalcédoine fut prise par les Perses en 620, son corps fut transféré à Constantinople où l'empereur Constantin III construisit une nouvelle église pour la vénérer. Des reliques réputées être celles de la sainte se trouvent toujours à Istanbul, dans la cathédrale Saint-Georges du patriarcat œcuménique de Constantinople. D'autres reliques attribuées à Sainte Euphémie et Sainte Agathe ont été trouvés en 1686 sous la dalle de l'autel de la basilique Saint-Apollinaire-le-Neuf de Ravenne, en Romagne : selon une inscription sur vélin trouvée avec les châsses, elles auraient été amenées là dès le Ier siècle par Saint Apollinaire, l'évêque de cette ville.

Culture populaire

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Sarcophage à la basilique Sainte-Euphémie, Rovinj, Croatie


  • Le christianisme oriental et occidental célèbrent la Sainte Euphémie le 16 septembre. L’Église orthodoxe célèbre sa fête avec une solennité particulière et commémore également son miracle lors du concile de Chalcédoine le 11 juillet.
  • Il y a plusieurs églises dédiées à Euphémie à travers le monde chrétien. L'une d'elles se trouve à Rovinj en Croatie (en Istrie). Selon la légende locale, le 13 juillet 800, le sarcophage contenant les reliques d'Euphémie aurait « mystérieusement disparu » de Constantinople pour réapparaître sur une plage d'Istrie (à ce moment byzantine). Les habitants de Rubinio (nom de Rovinj à l'époque) auraient amené le sarcophage dans leur église à l'aide de deux juments pour en faire la protectrice de leur ville. D'autres lieux de culte sont :
    • la cathédrale Sant'Eufemia à Grado ;
    • deux églises byzantines, l'une en Chalcédoine l'autre à Constantinople : Sainte-Euphémie ;
    • la chapelle Sainte-Euphémie à Pardailhan ;
    • l'église Sainte-Euphémie à Vissoie (Valais, Suisse) ;
    • la chapelle Sainte-Euphémie à Saint-Uze dans la Drôme.
  • Il y a aussi un astéroïde appelé (630) Euphémie. 
  • Dans la série animée Code Geass, il y a un personnage important portant son nom.

Toponymes

Des noms de localités sont issus de sainte Euphémie :

  • la commune de Sainte-Euphémie dans l'Ain ;
  • une commune de la Drôme appelée Sainte-Euphémie-sur-Ouvèze ;
  • Sainte-Euphémie-sur-Rivière-du-Sud au Québec ;
  • Saint-Offenge-Dessous et Saint-Offenge-Dessus, en Savoie, Offenge étant la forme savoyarde d'Euphémie.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Euph%C3%A9mie_de_Chalc%C3%A9doine


Ste Euphémie de Chalcédoine


Lors du IVe saint Concile OEcuménique, réuni par les pieux empereurs Marcien et Pulchérie(2) à Chalcédoine, dans la vaste basilique de Sainte Euphémie (3), les 630 Pères entreprirent de réfuter les opinions hérétiques de l'Archimandrite Eutychès, soutenu par l'Archevêque d'Alexandrie Dioscore.

Afin de trancher leur différent par une décision venant de Dieu, le Patriarche Saint Anatole (4) suggéra que les deux partis rédigent un tome contenant leur profession de foi respective, et que les deux documents soient déposés dans la châsse de Sainte Euphémie.

Les deux livres, dans lesquels étaient écrites les définitions de la foi concernant la Personne du Christ, furent donc placés sur la poitrine de la Sainte et, après avoir scellé la châsse, les Pères se mirent en prière.

Au bout de huit jours, tous se rendirent au martyrium et, ouvrant la châsse, ils découvrirent avec émerveillement que la Sainte étreignait dans ses bras le tome orthodoxe, comme si elle voulait le faire entrer dans son cœur, tandis que le tome des hérétiques gisait à ses pieds (5 ).

Devant cette démonstration éclatante de la vérité, les Orthodoxes rendirent grâces à Dieu et les hérétiques, hués par la foule des fidèles, furent couverts de honte.

On rapporte par ailleurs bien d'autres miracles accomplis par les Reliques de Sainte Euphémie.

Lors d'une invasion perse, les barbares, ayant envahi Chalcédoine, essayèrent de détruire par le feu les précieuses Reliques.

Mais elles restèrent intactes et du sang frais coula par un des trous qu'ils avaient faits dans la châsse.

Par la suite ce miracle se renouvelait de temps en temps, procurant de nombreuses guérisons aux fidèles qui venaient recueillir le sang de Sainte Euphémie.

Mais, plus fréquemment, son tombeau exhalait un suave parfum, en témoignage de la faveur acquise par la Sainte auprès de Dieu.

Pour protéger ces précieuses Reliques de toute nouvelle profanation, on les transféra à Constantinople, où elles furent déposées dans l'église de Sainte-Euphémie, près de l'Hippodrome.

Jetées à la mer au temps de la persécution de Constantin Copronyme, tandis que l'église était transformée en magasin d'armement, elles échouèrent sur le littoral de Lemnos et furent recueillies par deux pêcheurs.

Retrouvées sous le règne de l'impératrice Irène, on les transféra solennellement dans la capitale (796), où elles continuèrent d'accomplir des miracles.

Après avoir subi bien d'autres vicissitudes, elles sont aujourd'hui vénérées dans l'église du Patriarcat OEcuménique, au Phanar.

1). Cf. le résumé de sa Passion, le jour de sa mémoire principale, 16 sept.
2). Cf. notice du IVe Concile, au 13 juil., et celles des Sts Marcien et Pulchérie (17 fév.), et de St Anatole (3 juil.).
3). Cette basilique avait été édifiée au-dessus du tombeau de la Sainte, à environ un mille de la ville. Son corps était déposé dans une châsse en argent, à l'intérieur d'un bâtiment situé sur le côté nord-est de la basilique, où l'on ne célébrait des offices que certains jours.
4). Seules quelques versions attribuent l'initiative à St Anatole.
5). Dans une version plus ancienne du miracle, on rapporte que lorsque les Pères déposèrent les deux documents dans la châsse, la Sainte étendit la main, comme si elle était vivante, prit le tome orthodoxe, le baisa, puis le rendit aux Pères. Dans une lettre adressée au Pape Saint Léon Ier, les Pères du Conciles écrivaient: "(La Sainte Martyr Euphémie) recevant de nous la définition dogmatique, la présenta à son Epoux par l'intermédiaire de l'empereur et de l'impératrice, comme sa propre confession de foi, et elle confirma de la main et de la langue le décret signé par tous".

Source

En savoir plus : 

http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome03/140.htm

 

 








 

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