Sainte Encratide (4ème s.)

Sainte Encratide (4ème s.)
 Martyre à Saragosse


Image illustrative de l'article Engrâce de Saragosse
Sainte Engrâce. Peinture de Bartolomé Bermejo, vers 1474, musée Isabella Stewart Gardner (Boston)



Engrâce de Saragosse (en latin : Engratia) est, selon la tradition, née vers la fin du IIIe siècle à Bracara Augusta, capitale de la Gallécie.

Elle aurait été martyrisée en 303 à Saragosse, en Espagne, avec sa suite, alors qu'elle se rendait en Narbonnaise.

Elle aurait été martyrisée en même temps que plusieurs autres chrétiens.

Avec ses compagnons, elle est rangée au nombre des Martyrs de Saragosse, parfois qualifiés d’Innombrables ou saints martyrs de Saragosse.

Cette sainte catholique est fêtée le 16 avril.

Elle est aussi fêtée avec les autres martyrs de Saragosse le 3 novembre.

Tradition d'Engrâce et des martyrs de Saragosse

La flagellation de sainte Engrâce. Peinture de Bartolomé Bermejo, vers 1474, Museo de Bellas Artes (Bilbao)


Engrâce serait née vers la fin du IIIe siècle à Bracara Augusta, capitale de la Gallécie à la suite de la réforme provinciale de Dioclétien.

Elle serait issue d'une famille chrétienne importante. Ses parents auraient choisi de la marier à un noble de Narbonnaise, semble-t-il du Roussillon.

Aussi aurait-elle pris la route avec une suite de plusieurs personnes, dont son oncle Luperc et une servante appelée Julie, et se serait arrêtée en 303 pour faire étape dans l'importante ville de Caesaraugusta.

Là, elle aurait constaté les conséquences des persécutions ordonnées par l'empereur et exécutées avec zèle par le fameux gouverneur Dacien.

Elle aurait eu l'audace à se présenter devant lui pour lui reprocher sa cruauté et tenter de le faire renoncer aux persécutions.

Elle aurait alors été emprisonnée avec l'ensemble de sa suite.

Elle aurait subi de nombreuses tortures cruelles, jusqu'à ce qu'on lui plante un clou ardent au milieu du front (le clou planté dans la tête est une forme de martyre récurrente dans l’hagiographie catalane).

Pendant ce temps, ses compagnons, dont Luperc et Julie, mais aussi Optat, Successus, Martial, Urbain, Quintilien, Publius, Fronto, Félix, Cécilien, Évence, Primitif, Apodème et quatre hommes appelés Saturnin, auraient été tous décapités. Caïus et Crémence, victimes de la même persécution, furent honorés le même jour.

Les restes d'Engrâce, ainsi que ceux de ses compagnons martyrs furent enterrés dans un petit cimetière, au sud de la ville. 

Une église, puis un important monastère, se sont développés autour de ce lieu de culte.


Vénération

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L'église Sainte-Engrâce, Pyrénées-Atlantiques

Par Luistxo from Donostia, Basque Country — Santa Grazi, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3062493

 

Prudence, un chrétien originaire du district juridique de Caesaraugusta, écrit un hymne en l'honneur d'Engrâce, le Peristephanon, et de ses compagnons, dont il établit la liste.

Il décrivit les tortures qu'auraient endurées Engrâce.

Cette dernière est celle qui fut la plus vénérée de ce groupe de martyrs.

Au VIIe siècle, une chronique parla non pas de dix-huit martyrs, mais de 18 000, ce qui justifia l'expression d'« innombrables » martyrs de Saragosse.

La tradition se développa au Moyen Âge, relayée par des historiens jésuites tels que Jerónimo Román de la Higuera.

La sainte était fêtée le jour où elle aurait été martyrisée, soit le 16 avril.

Durant un synode tenu à Saragosse en 592, il fut décidé que les « innombrables martyrs de Saragosse » seraient vénérés collectivement le 3 novembre.

Engrâce peut donc également être fêtée ce jour-là.

Son culte se développa tout d'abord autour d'un premier édifice cultuel construit sur le lieu où les restes des martyrs de Saragosse avaient été enterrés, au sud de la ville romaine.

Peu à peu, l'endroit gagna en renommée, au point qu'y fut construit un puissant monastère, dont il ne reste plus qu'une vaste basilique, à la suite des destructions napoléoniennes.
 
Le culte d'Engrâce se répandit principalement dans les Pyrénées et en Espagne.

L'église Sainte-Engrâce, dans le village du même nom, aurait accueilli le bras de la martyre au VIe siècle.

Source :



Encratide était née en Portugal.

Son père ayant dessein de la marier, elle prit secrètement la fuite, autant pour se dérober aux dangers du monde, que pour conserver sa virginité.

Elle se retira dans la ville de Sarragosse, où la persécution faisait d'horribles ravages, sans craindre les recherches du gouverneur.

Elle osa même lui reprocher en face la barbarie avec laquelle il traitait les disciples de Jésus-Christ.

Dacien, transporté de fureur, la fit saisir par les bourreaux, qui la traitèrent de la manière la plus horrible ; on lui déchira les côtés, après quoi on lui coupa la mamelle gauche, en sorte qu'on lui voyait le dedans du corps. On lui arracha aussi une partie du foie.

Comme elle vivait encore, elle fut renvoyée en prison, où elle mourut en 504, de la corruption causée par ses plaies.

On découvrit à Sarragosse, en 589, les reliques de sainte Encratide, dans l'église de la sainte Masse.

C'est ainsi qu'on a nommé la multitude des saints martyrs, qui furent massacrés le même jour que sainte Encratide, au dehors et au dedans de Sarragosse.

Prudence était pénétré de respect pour eux, et se recommandait à leur intercession.

II exhortait les habitants de Sarragosse à joindre leurs prières aux siennes.

Implorons leur assistance, disait-il, afin d'obtenir le pardon de nos péchés, et de mériter un jour d'entrer en partage de la gloire dont ils jouissent.
Fête locale le 16 avril.











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