Saint Maximilien Kolbe († 1941)

Saint Maximilien Kolbe († 1941)
Frère mineur, martyr,
fondateur de la Milice de l'Immaculée

Saint Maximilien Kolbe. Frère mineur, martyr, fondateur de la Milice de l'Immaculée († 1941)



Maximilien Kolbe (Rajmund Kolbe à l'état civil), né le 8 janvier 1894 à Zduńska Wola et mort (assassiné) le 14 août 1941 à Auschwitz, est un frère franciscain conventuel polonais, prêtre, fondateur de la Mission de l'Immaculée.

Arrêté par la Gestapo, il est détenu dans le camp de concentration d'Auschwitz, où il s’offre de mourir à la place d'un père de famille, Franciszek Gajowniczek. Les nazis le font exécuter au moyen d’une injection de phénol.

Canonisé en 1982 par le pape Jean-Paul II, il est vénéré dans l'Église catholique sous le nom de « saint Maximilien Kolbe » et liturgiquement commémoré le 14 août.


 

Biographie

Jeunesse

image illustrative de l’article Maximilien Kolbe

 

Maximilien Kolbe naît en 1894 en Pologne.

Ses deux parents, Julius Kolbe et Maria Dąbrowska, sont tous les deux tisserands et tertiaires franciscains.

Agacée par le caractère turbulent de son second fils, sa mère lui aurait demandé un jour ce qu'il deviendra plus tard.

Profondément interpellé par cette question, Maximilien se serait alors adressé directement à la Vierge Marie.

C'est alors qu'il aurait eu une vision de la Vierge de Częstochowa qui, en guise de réponse, lui proposa deux couronnes : une blanche pour la pureté et une rouge pour le martyre.

Elle lui demanda de choisir et il accepta les deux et s'engagea chaque jour à devenir meilleur.

Alors qu'étudiant, il se pose la question du sacerdoce, il voit des franciscains passer dans sa ville.

Il les suit et devient prêtre franciscain conventuel.

Entré au noviciat des Franciscains conventuels en 1907, il prononce ses vœux définitifs à la Toussaint 1914.

Il est alors envoyé à Rome pour son noviciat et est ordonné prêtre le 28 avril 1918.

Il obtient également un doctorat en théologie en 1919.

Jusqu'à la fin de sa vie, Maximilien Kolbe souffrira d'une sévère tuberculose.

Sacerdoce

En 1917, à Rome, il fonde la Mission de l'Immaculée : spiritualité fondée sur le don total à l'Immaculée conception pour devenir un instrument entre ses mains.

Sur la même lancée, il crée en janvier 1922 le journal Le Chevalier de l'Immaculée.

En août 1927, il fonde Niepokalanow, « la cité de l'Immaculée », près de Varsovie où ils seront jusqu'à près de 800 religieux.

Il y met en place une maison d'édition et une station de radio (il était lui-même radioamateur sous l'indicatif SP3RN), toutes deux destinées à promouvoir la vénération de la Vierge Marie tout particulièrement dans le mystère de l'Immaculée Conception.

En 1930, il vit le même apostolat au Japon avec quatre frères, où, en 1931, il fonde une autre Cité de Marie près de Nagasaki.

Le couvent construit sur une colline, le dos tourné à la ville, à l'étonnement de tous, sera le seul bâtiment resté debout lors de l'explosion de la bombe atomique en 1945.


Maximilien Kolbe à droite, en 1933


Deux ans plus tard, il part aux Indes britanniques avec la même mission mais un moindre succès.

Il revient en Pologne en 1935 et imprime un quotidien catholique.

« Le père Kolbe priait souvent, des prières courtes, devant le Saint-Sacrement, pour confier les intentions de nos lecteurs et donateurs. L’intensité de son recueillement nous impressionnait. Homme parmi les hommes, il était gai, aimait raconter des blagues, faire rire les malades à l’infirmerie pour les détendre. »

En 1939, sa fraternité fournit l'abri à des réfugiés polonais, catholiques ou juifs.

Il est arrêté une première fois et battu, avant d'être libéré le 8 décembre (comme il l'avait affirmé à ses compagnons depuis de longues semaines), jour de l'Immaculée Conception.

 

À Auschwitz

Affaires personnelles du déporté Kolbe


Le 17 février 1941, il est arrêté par la Gestapo et violemment battu car il refuse de renier Jésus-Christ, puis transféré le 28 mai vers le camp d'Auschwitz, sous le matricule 16670.

En juillet 1941, un homme disparaît dans le bloc 14, où se trouve le père Kolbe. En représailles les nazis sélectionnent dix hommes de la même baraque qui, enfermés, sont condamnés à mourir de faim.

Maximilien Kolbe se porte volontaire pour remplacer l'un des dix prisonniers, Franciszek Gajowniczek, père de famille.

Les nazis consentent à la substitution ; les dix prisonniers sont enfermés dans un bunker souterrain du camp à peine éclairé par des ouvertures étroites.

Bien que la faim et la soif poussent les condamnés à la folie de s’entre-tuer après quelques jours seulement, le prêtre Maximilien réussit à faire régner le calme et la piété entre ses compagnons de cette tragédie au moyen de prières et d'oraisons.

Après deux semaines sans nourriture, seul le père Kolbe qui a soutenu et vu mourir tous ses compagnons, est encore en vie.

La place venant à manquer, il est exécuté le 14 août d'une injection de phénol dans le bras.

Son corps est brûlé dans un four crématoire le 15 août, jour de l'Assomption.

 

Souvenir et vénération

 

Maximilian Kolbe en 1936


Cellule de la faim où agonisa Maximilien Kolbe, à Auschwitz

 

Maximilien Kolbe a été béatifié comme confesseur en 1971. Le 10 octobre 1982, il a été canonisé comme martyr par le pape Jean-Paul II.

Il est le seul à avoir été honoré d'abord comme confesseur, puis comme martyr.

Deux miracles attribués à l'intercession de Maximilien Kolbe ont permis sa canonisation : la guérison d'Angela Testoni, atteinte de tuberculose, en juillet 1948, et celle de Francis Ranier, atteint de calcification artérielle, en août 1950.

Ayant survécu à la captivité, Franciszek Gajowniczek assistera à la canonisation de son sauveteur en 1982.

Le pape, Jean-Paul II, en fit un modèle pour la société d'aujourd'hui et la nouvelle évangélisation et retient notamment de Maximilien Kolbe l'importance de le consécration à la Trinité par la Vierge Marie et de l'annonce de l'Évangile par les médias.

En juillet 1998, l'Église d'Angleterre a inauguré une statue de Maximilien Marie Kolbe en surplomb du portail occidental de l'abbaye de Westminster, à Londres, en tant qu'élément du monument à la mémoire de dix martyrs du XXe siècle.

La chapelle du Foyer de charité de Tressaint (Bretagne, Côtes-d'Armor) est dédiée à saint Maximilien par dévotion du Père animateur de ce foyer qui la fit construire.

L'église Saint-Pierre de Corps-Nuds, au sud de Rennes (Bretagne, Ille-et-Vilaine), est devenue l’église Saint-Maximilien-Kolbe. On peut y voir un portrait et une petite statue de saint Maximilien Kolbe.

Dans l'église Notre-Dame de Saint-Lô (Basse-Normandie, département de la Manche) se trouve un vitrail de Jean-Paul Froidevaux : « Les Saints de notre temps » (1974). On peut y voir sainte Thérèse de Lisieux, saint Jean XXIII, Charles de Foucauld et saint Maximilien Kolbe.


Hommage au père Kolbe (Jean-Paul Emonds-Alt, Louvain-la-Neuve, 2005


Une statue intitulée Hommage au Père Kolbe réalisée par Jean-Paul Emonds-Alt grâce au legs Julien Lambert se trouve au parvis Saint-François à Louvain-la-Neuve (Belgique).

Le 29 juillet 2016, à l'occasion du 75e anniversaire de la mort de Maximilien Kolbe et des JMJ de Cracovie, le pape François se rend au camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz et prie dans la cellule de Maximilien Kolbe.

Saint patron : radioamateurs, journalistes, prisonniers politiques.

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