Saint Matthieu Un des apôtres du Christ, martyr (1er s.)

Saint Matthieu

Un des apôtres du Christ, martyr (1er s.)

 

Saint Matthieu, Un des apôtres du Christ, martyr (1er s.)


Image illustrative de l’article Matthieu (apôtre)

Saint Matthieu et l'Ange, de Rembrandt (1661), musée du Louvre


Matthieu, du grec Ματθαῖος (Matthaios), transcrit de l'hébreu Mattai ou Mattay, abréviation de Mattithyahû (Mattith = don et Yâhû = YHWH), ou Matthieu-Lévi ou saint Matthieu, est un personnage juif lié à la Galilée qui apparaît pour la première fois dans les Évangiles synoptiques, où il est appelé soit Matthieu, soit Lévi. Il y est décrit comme un publicain percepteur d'impôts, que Jésus appelle pour devenir le douzième de ses douze apôtres.

Ce livre a probablement été composé dans les années 80, sans doute à partir d'une version de l'Évangile selon Marc à laquelle ont été adjointes des paroles de Jésus (des logia) issues de ce que les spécialistes appellent la Source Q.

Il n'existe, dans l'historiographie récente sur les origines du christianisme, aucune information concernant l'apôtre Matthieu. Il n'apparaît que dans le Nouveau Testament.

Biographie selon les Évangiles

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Saint Matthieu, icône


Les éléments biographiques concernant l'apôtre de Jésus nommé Matthieu proviennent des Évangiles uniquement. Le Nouveau Testament le cite dans la liste des Douze (Mt 10:3 ; Mc 3:18 ; Lc 6:15), où il porte le nom de Matthieu. D'autres passages mentionnent un collecteur d'impôts (Mt 9:9 ; Mc 2:13-14 ; Lc 5:27-28). Il apparaît une dernière fois en Actes 1:13.

L'apôtre Matthieu est assimilé à « Lévi, fils d'Alphée » car manifestement le même homme est appelé Matthieu dans l'Évangile selon Matthieu tandis que les versets correspondants en Marc et Luc le nomment Lévi. Matthieu est un publicain (percepteur des impôts) à Capharnaüm, responsable peut-être du péage d'Hérode. Il a obligatoirement une instruction plus élevée que les pêcheurs du lac, Pierre et André ou encore Jacques et Jean, les fils de Zébédée. Mais, du fait de son métier, il est mal vu des autres Juifs. Les publicains sont perçus, sinon comme des traîtres, du moins comme des agents de l'occupant romain.

L'Évangile dit « selon saint Matthieu »

La tradition chrétienne

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Saint Matthieu, miniature extraite des Grandes Heures d'Anne de Bretagne (1503-1508)


La tradition chrétienne a identifié l'apôtre Matthieu à l'auteur de l'Évangile selon Matthieu.

Selon Irénée de Lyon (IIe siècle), à l'époque où Pierre et Paul affermissaient la communauté des disciples de Jésus à Rome (vers l'an 60 ou 61), Matthieu, qui annonçait la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ aux « Hébreux » de Palestine et de Syrie, fut prié de rédiger une version synthétique de la vie et de l'enseignement de Jésus, « une forme écrite de l'évangile », en araméen.

De même, Eusèbe de Césarée affirme au IVe siècle : « Matthieu prêcha d'abord aux Hébreux. Comme il devait aussi aller vers d'autres, il confia à l'écriture, dans sa langue maternelle, son évangile, suppléant du reste à sa présence par le moyen de l'écriture, pour ceux dont il s'éloignait ». Eusèbe s'appuie ici sur le récit de Papias, écrit vers l'année 120, et note : « Matthieu réunit donc en langue hébraïque les logia [de Jésus] et chacun les interpréta comme il en était capable (Ματθαῖος μὲν οὖν ἑβραΐδι διαλέκτῳ τὰ λόγια συνετάξατο, ἡρμήνευσεν δ' αὐτὰ ὡς ἧν δυνατὸς ἕκαστος) ». Toujours selon Eusèbe, Pantène (v. 240-v. 306), docteur chrétien qui dirigea l'Académie d'Alexandrie, trouva à son arrivée aux Indes cet évangile en caractères hébreux. Ce manuscrit aurait été apporté par l'apôtre Barthélémy aux populations locales, qui l'auraient depuis précieusement conservé.

Telle est l'origine de la théorie du « Matthieu hébreu », c'est-à-dire d'un évangile originel de l'apôtre Matthieu, rédigé en hébreu ou en araméen et traduit plus tard en grec. Cette théorie n'est pas cautionnée par les spécialistes car il n'existe aucune trace d'une telle version, comme le rappelle Élian Cuvillier, qui ajoute : « En outre, il serait très surprenant qu'un témoin oculaire (en l'occurrence le disciple Matthieu) utilise une source secondaire (l'Évangile de Marc) pour rédiger son propre récit. »

Avis d'un historien protestant

En ce qui concerne l'Évangile selon Matthieu, « la paternité de l'apôtre Matthieu n'est généralement pas retenue aujourd'hui », écrit l'historien protestant Élian Cuvillier.

« L'hypothèse la plus couramment admise est que les auteurs de l'Évangile attribué à Matthieu ont utilisé deux sources : l'Évangile selon Marc — peut-être dans une version antérieure à celle que nous connaissons — et une source ne comportant que des paroles de Jésus.

Traditions ultérieures au IIIe siècle

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Sculpture par Johann Georg Libigo (fin XVIIe - début XVIIIe siècle)


Sur la question de la fin de sa mission et de sa mort, coexistent de nombreuses traditions concurrentes : la Tradition apostolique d'Hippolyte de Rome (IIIe siècle) le rattache à la Parthie, dans l'Iran actuel, où il meurt à Hiérapolis (possible confusion avec la Hiérapolis de Syrie). Le Martyrologe hiéronymien le fait également mourir en Perse et donne comme lieu de sa sépulture la ville de Tarrium (Tarsium ou Tarseum, confusion avec Tarse ?). Isidore de Séville (VIIe siècle) le fait prêcher en Macédoine.

Selon une tradition qui apparaît dans les Virtutes Apostolorum (au VIe siècle, reprise au XIIIe siècle dans la Légende dorée), il partit évangéliser l'Éthiopie où il fut secondé par l'eunuque de la reine (le ministre des Finances baptisé dont parle le diacre Philippe). Deux sorciers Zaroès et Arfaxar annoncèrent au roi qu'ils ne pouvaient sauver son fils Euphranor, mourant, mais l'eunuque amena à la cour Matthieu, qui parvint à le ressusciter. Le roi et sa famille se convertirent, favorisant la christianisation du pays. Le roi suivant Hyrtaque voulut se marier à Iphigénie, vierge consacrée au Christ, mais Matthieu refusa. Après 23 ans de mission en Éthiopie, il mourut martyr à Naddarer, en 61, après que le roi eut envoyé un de ses soldats passer l'apôtre au fil de l'épée. Le martyrologe romain reprend la légende de la tradition éthiopienne et développe une nouvelle tradition selon laquelle son corps fut transféré à Salerne où une basilique fut érigée sur ses restes.

L'historien Joseph Loth évoque pour sa part une tradition selon laquelle les reliques de Matthieu auraient été transportées en Bretagne.

L'absence de tradition consistante s'explique en partie par des légendes de saint Matthieu qui sont souvent confondues avec celles de Mathias et se sont opérées très tôt dans la tradition manuscrite.

Interprétation

Jérôme, présentant Matthieu dans l'Évangile éponyme (Mt 9, 9-13), le présente comme « L'appel de l'Aimant ».

« Un homme. Par respect, par déférence à l'égard de Matthieu, les autres évangélistes n'ont pas voulu lui donner de nom habituel ; ils l'ont appelé Lévi (Mc 2, 14 ; Lc 5, 27), car il avait deux noms. Mais Matthieu, lui, suivant le principe de Salomon : Le juste commence par s'accuser soi-même (Pr 18, 17), et cet autre : Dis toi-même tes péchés pour être justifié (Is 43, 26), se nomme Matthieu et se dit publicain, pour montrer aux lecteurs que nul ne doit désespérer de son salut s'il s'est converti à une vie meilleure, puisque lui-même s'est soudain changé de publicain en Apôtre.
Le païen Porphyre et l'empereur Julien dénoncent, dans ce passage, soit les "gaucheries" d'un historien "mensonger", soit la "sottise" de ceux qui ont aussitôt suivi le Sauveur, comme s'ils avaient inconsidérément suivi l'appel du premier venu. Or cet appel avait été précédé de signes et de prodiges si grands, et les Apôtres en ont été incontestablement les témoins bien avant de croire. D'ailleurs, le seul éclat, la majesté de sa divinité cachée qui resplendissaient même sur sa face humaine, avaient le pouvoir d'attirer ceux qui le voyaient, dès qu'ils le regardaient. Car, si l'aimant et l'ambre renferment, dit-on, une force d'attraction, capable d'agglomérer autour d'eux les anneaux, la paille et les fétus, combien plus le Seigneur de toute créature pouvait-il attirer à lui ceux qu'il voulait ! »

— Jérôme de Stridon. Commentaire sur Matthieu 9, 9, trad. É. Bonnard, Paris, Cerf, coll. « Sources Chrétiennes » 242, 1977, p. 169-171.

Culte

Saint Matthieu est fêté par l’Église catholique le 21 septembre et par les Églises orthodoxes le 16 novembre comme le saint patron des percepteurs, des comptables, des fiscalistes, des agents des douanes et des banquiers.

Représentation

Iconographie

On lui attribue comme symbole l'homme ailé (parfois qualifié à tort d'ange) parce que son évangile commence par la généalogie de Jésus, ou, plus exactement, celle de Joseph, père légal de Jésus. Selon qu’il apparaît comme collecteur d’impôts, apôtre ou évangéliste, Matthieu est représenté avec des balances de peseur d’or, l’épée du martyre ou le livre de l’Évangile qui, finalement, est son attribut le plus ordinaire.


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Figure ailée de l'évangéliste Matthieu sur la Boîte-reliure de Maastricht, œuvre ottonienne de la première moitié du XIe siècle

Par GFreihalter — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=53163725

Film

Pier Paolo Pasolini a tiré un film noir et blanc d'un grand dépouillement (à l'opposé du Roi des rois hollywoodien) nommé L'Évangile selon Saint Matthieu. Ce film est par ailleurs parfaitement conforme au texte d'origine.


Attribut : l’Évangile. Selon qu’il apparaît comme collecteur d’impôts, apôtre ou évangéliste, Matthieu est représenté avec des balances de peseur d’or, l’épée du martyre ou le livre de l’Évangile qui, finalement, est son attribut le plus ordinaire.

Matthieu est le Saint patron des banquiers, des agents des impôts, des douaniers français, des comptables et des menuisiers (Métiers de Namur).

 

D'après Marc 2.14, il est le fils d'Alphée. Il fait partie des 4 évangélistes.

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Matthieu

 

Le Saint Apôtre Matthieu portait tout d'abord le nom de Levi. Il était le fils d'Alphée et exerçait la profession de collecteur d'impôts (publicain).

Un jour qu'il se tenait au bureau de la douane, Jésus vint à passer avec toute une foule derrière Lui, qui recevait avec avidité son enseignement.

Le Seigneur tourna son regard vers Matthieu et lui dit : « Viens à ma suite!»

Le publicain se leva alors et le suivit sans une pensée ou même un regard pour ce qu'il laissait derrière lui.

Avant de partir sur les routes à la suite du Christ, il offrit chez lui un grand banquet, auquel prirent part Jésus et ses disciples, ainsi qu'un grand nombre de publicains et de pécheurs publics.

Comme les Pharisiens s'en scandalisaient, le Seigneur dit : « Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les mal portants. Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs au repentir» (Luc 5, 27; Mat. 9, 13; Mc 3, 17).

Matthieu suivit le Christ dans tous ses voyages à travers la Palestine et fut témoin de ses enseignements et de ses miracles avant sa crucifixion et après sa Résurrection.

Après avoir été empli de la grâce du Saint Esprit le jour de la Pentecôte avec les autres apôtres, il fut désigné pour évangéfiser les Juifs ses compatriotes.

C'est pourquoi, huit ans après l'Ascension, il rédigea le premier, en hébreu, l'évangile, c'est à dire le récit des actes et des enseignements du Sauveur, pour les populations qu'il ne pouvait pas atteindre par son enseignement oral.

Cet évangile fut traduit en grec quelques années plus tard par saint Jacques, premier évêque de Jérusalem, et copié par le saint apôtre Bartholomée (cf. 11 juin). Il ne tarda pas à remplacer l'original hébreu (araméen), dont il ne reste pas d'exemplaire.

Par la suite, saint Matthieu partit répandre la Bonne Nouvelle dans le pays des Parthes et endura de nombreuses tribulations de la part des paiens.

Il parvint finalement à Hiérapolis, sur les rives de l'Euphrate et réussit, par la puissance de sa prédication, à convertir un grand nombre de païens à la vérité. Il trouva le repos dans la paix du seigneur, ayant atteint un âge avancé.

Selon une autre tradition, après avoir souffert beaucoup de mauvais traitements de la part des Parthes et des Mèdes récalcitrants à la vérité, le Saint Apôtre serait parti vivre dans les austères solitudes d'une haute montagne pour s'y consacrer à l'ascèse et à la contemplation.

C'est là que le Seigneur lui serait apparu sous la forme d'un enfant et lui aurait donné un bâton, en lui ordonnant d'aller le planter près de l'église de la ville de Myrmène.

L'évêque de la ville, Platon, reçut Matthieu solennellement en compagnie de tout son Clergé.

Aussitôt que l'Apôtre eût planté le bâton en terre, celui-ci germa et donna des fruits d'où suintait un miel délicieux, comme un avant-goût des indicibles délices du Paradis.

Une source d'eau fraîche jaillit également du pied de l'arbre et tous ceux qui s'y baignaient se trouvaient délivrés de leurs passions et des ténèbres de l'idolâtrie.

Malgré tous les bienfaits qu'il procurait aux Parthes et même à la famille royale, le Saint Apôtre fut soumis par le roi à de redoutables tortures et périt finalement par le feu.

Mais il parvint toutefois à convertir le tyran à la foi, par l'intermédiaire des nombreux miracles qu'accomplirent ses Saintes Reliques.

Au moment d'être baptisé, le roi demanda à recevoir le nom de Matthieu.

Il renversa les idoles dans tout son royaume et amena son peuple entier à la sainte Eglise.

A la mort de Platon, il abdiqua, laissa son fils sur le trône et devint Evêque, selon les prescriptions laissées par le Saint Apôtre Matthieu.

Source : http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsnovembre/nov16.html

 

 



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