Saint Margarito Flores Garcia († 1927)

Saint Margarito Flores Garcia († 1927)
prêtre mexicain et martyr

Saint Margarito Flores Garcia, prêtre mexicain et martyr († 1927)


Une constitution anticléricale et anticatholique fut promulguée au Mexique en 1917, par le président Venustiano Carranza, ce qui déclencha une période de violente persécution.

Les protestations des évêques ne firent qu'endurcir les positions du gouvernement.

À partir de 1926, sous la présidence de Plutarco Elias Calles, la persécution s'accrut, avec l'expulsion des prêtres étrangers, la fermeture des écoles privées et d'œuvres de bienfaisance.

Le père Margarito Flores Garcia, né dans le diocèse de Chilapa, fut ordonné prêtre alors que la persécution avait déjà commencé.

Pendant trois ans, il exerça avec zèle, mais dans une semi-clandestinité, son ministère comme curé d'Atenango del Rio.

Mais il fut découvert, identifié comme prêtre catholique, et jeté en prison à Tuliman.

L'ordre arriva, il devait être fusillé.

Il demanda alors de pouvoir prier, s'agenouilla quelques secondes, embrassa le sol, et se remit debout, attendant la salve qui l'atteignit en pleine tête.

C'était le 12 novembre 1927. Il avait 28 ans.


Margarito Flores Garcia naquit le 22 février 1899 au Mexique, dans le diocèse de Chilapa à Taxco.
Sa famile était d'origine humble, aussi, lorsqu' à 14 ans il décida d'entrer au séminaire, ses parents s'y opposèrent, ne pouvant subvenir à ses études. Il avait déjà terminé son école primaire, et gagnait sa vie depuis l'âge de douze ans, comme commis de magasin.
Finalement il réussit à les convaincre, et il entra au petit séminaire de Chilapa à l' âge de 15 ans.
Pour gagner un peu d' argent et le donner à ses parents, il faisait office de coiffeur, pour les autres séminaristes.
Il fut ordonné prêtre dans la chapelle du grand séminaire, le 5 avril 1924.
Il fut nommé vicaire de la paroisse de Chilpancingo, toujours dans l'Etat de Guerrero. Chaque premier vendredi du mois, il redoublait d'activité et attiraient ses paroissiens à la confession.

Lorsque les événements de 1926, qui allaient mener à la guerre civile, intervinrent, il fut nommé à Tecalpulco.

Il rendait une visite à un curé de la région, l'abbé Pedro Bustos, lorsqu'il fut arrêté par les troupes fédérales.
Libérés, les deux prêtres partirent se réfugier en montagne.
De temps en temps, ils descendaient chercher des vivres chez des proches.
L' interdiction du culte catholique par le gouvernement franc-maçon de Calles l'exposait à de grands risques ; néanmoins il partit pour Mexico, afin de prendre contact avec des proches, et de suivre des cours de dessin à l'académie Saint-Charles. C'était une façon pour lui de continuer son apostolat pacifique.
Un jour, il fut interrogé en chemin dans une auberge par des soldats fédéraux qui cherchaient un prêtre, mais il se fit passer pour médecin.

A Mexico, il fut appréhendé par la police, en juin 1927, car on le soupçonnait d'appartenir à la Ligue Nationale de Défense Religieuse.
Il fut accusé d'avoir confessé des citoyens mexicains... En prison, il soutenait spirituellement ses codétenus.
Sur l'intervention de la famille Calvillo qu'il connaissait et qui était amie du général de la police, il fut finalement libéré fin juillet ; mais dès lors il redoubla de ferveur et se prépara au sacrifice ultime en se dévouant totalement à son ministère de prêtre.
La mort du prêtre David Urribe (1 ), survenue en avril, pour avoir refusé de devenir évêque schismatique d'une Eglise créée par le gouvernement, lui inspira le martyre.
Il repartit pour Chilapa en octobre. La veille il offrit sa messe pour le salut du Mexique.
Alors qu'il allait à Atenango del Rio pour secourir des âmes, il fut surpris par des soldats fédéraux. Les mains attachées, en sous-vêtements, et pieds nus, il fut forcé par les soldats qui étaient à cheval de parcourir sous les coups le chemin de Tuliman pour comparaître devant les autorités locales. Il réclamait de l'eau en vain et recevait des coups en échange.

A l'issue de quelques questions expéditives, il fut condamné par le capitaine Manzo le 12 novembre.
On lui permit cependant de choisir le lieu de son exécution et le jeune prêtre leur désigna le côté arrière de l'église du bourg.

Il prit quelques minutes pour prier à haute voix le Tout Puissant,et il baisa le sol. Un des soldats du détachement lui demanda pardon et il lui répondit que non seulement il lui pardonnait, mais qu'il le bénissait...Ils le fusillèrent.

Le cadavre du prêtre resta trois heures sur le sol pour l'exemple. Plus tard deux bonnes personnes l'inhumèrent.
Dix-huit ans après son martyre, sont corps fut transféré à Taxco et plus tard enterré dans la chapelle de Notre-Seigneur d'Ojeda, le quartier de Taxco où il vit le jour.
Il fut béatifié en 1992 et canonisé par Jean-Paul II, le 21 mai 2000 à Rome.

Il est fêté le 21 mai.
Lien ( en espagnol ) : http://www.taxcolandia.com
(1) Il fut canonisé le même jour que Margarito Flores.









 

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