Saint Maixent d'Agde ou Maixent du Poitou († 515)

Saint Maixent d'Agde ou Maixent du Poitou († 515)
Abbé en Poitou


 Saint Maxent sur un vitrail de l'église de Maxent (Ille-et-Vilaine)


Maixent du Poitou († 515), ou Maixent d'Agde ou Maxence (du latin Maxentius), originaire d'Agde, fut abbé dans le Poitou.

C'est un saint chrétien fêté le 26 juin.

 

Histoire et tradition

Venu de la Provence, d'Agde, il fut attiré par la renommée de saint Hilaire à Poitiers et entra au monastère dirigé par saint Agapit.

Il en devint l'abbé à son tour et la localité comme le monastère portèrent désormais son nom : Saint-Maixent-l'École.

Culte en Auvergne

Une église saint Adjutor desservait le faubourg des Gras du Clermont médiéval et se trouvait dans l'actuelle rue saint Adjudor à Clermont-Ferrand.

Bâtie au VIe siècle, elle était dédiée à saint Maxence. Ce dernier étant nommé dans les titres latins des Xe et XIe siècles sanctus Adjutoris Maxentis, les locaux le nommèrent « Adjudoux » - lui donnant une consonance plus en adéquation avec le dialecte auvergnat - et Adjutor dans les actes en français.

L'église perdura jusqu'à 1791 et fut revendue en 1793 à un maçon clermontois nommé Martin Bonnet qui la transforma en grange.

Adjuteur, nommé aussi Maxence, et vulgairement Maixent, naquit à Agde, dans la Gaule Narbonnaise (aujourd'hui chef-lieu de canton du département de l'Héraut, 51 kilomètres au Sud-ouest de Montpellier) d'une famille noble vers l'an 448.

Ses parents, qui avaient de la piété, le mirent sous la conduite du saint abbé Sévère.

Ses progrès le firent remarquer et excitèrent l'admiration des uns et la jalousie des autres.

Mais les applaudissements, plus que les mépris du monde, lui firent prendre le chemin de la retraite.

Il y abrita son humilité durant 2 ans, après quoi, obligé de revenir parmi les siens, il sembla ramener l'abondance dont on était privé faute de pluie.

Ce fut un nouveau motif de l'honorer comme un ange descendu du Ciel, et comme la renommée de sa sainteté croissait toujours, il sortit une seconde fois de son pays, et s'en alla dans le Poitou, avec l'intention de cacher sa vie au monde.

Après avoir prié au tombeau de saint Hilaire, il alla trouver le vénérable prêtre Agapit, qui, sur les bords de la Sèvre niortaise, à 12 lieues de Poitiers, dans une grande vallée connue sous le nom de Vauclair, dirigeait dans les voies de la sainteté quelques serviteurs de Dieu.

Agapit le reçut avec bonté et l'admit au nombre de ses disciples.

Pour oublier autant que possible sa patrie, sa famille et jusqu'à lui-même, il changea son nom d'Adjuteur en celui de Maxence.

Sa sainteté éclata bientôt tellement aux yeux de ses frères, que ceux-ci avec Agapit, d'un commun consentement, l'élurent vers l’an 500 pour abbé.

Il ne mangeait que du pain d'orge, et ne buvait que de l'eau. Il était tellement assidu à la prière que son corps en demeurait courbé, et que ses genoux en devinrent cailleux.

Les miracles qu'il a fait durant sa vie et après sa mort montrent assez combien sa conduite était agréable à Dieu.

Pendant la guerre que Clovis, roi des Francs, faisait à Alaric, roi des Wisigoths, une troupe de soldats s'avança jusqu'auprès du monastère.

Les religieux effrayés supplièrent leur abbé de les arracher au glaive des barbares.

Maxence s'avança hardiment vers les soldats, et, comme l'un d'eux levait déjà son épée pour abattre la tête de ce moine qu'il voyait devant lui, son bras devint tout à coup raide et demeura immobile, ramené derrière l'oreille.

Alors le soldat se jeta aux pieds du saint, et implora son pardon. Maixent bénit de l'huile dont il oignit le bras affligé et le guérit parfaitement.

Il reçut de nombreux bienfaits de la part du roi Clovis.

Il mourut septuagénaire, en l’an 515 au monastère qui porta depuis son nom et que ses miracles ont illustré.

C'était une abbaye de l'ordre de Saint-Benoît.

Il fut enterré dans l'église de Saint-Saturnin, sous le vocable duquel était bâti son monastère.

C'est dans cette église que furent transportées les dépouilles sacrées du saint confesseur.

La ville actuelle de Saint Maixent (Deux-Sèvres) se forma autour des murs du monastère.

En 1562, les protestants dispersèrent les précieuses reliques de l'homme de Dieu ; ce qu'on put en retrouver après leur départ n'échappa point aux révolutionnaires de 1793, et la tombe du saint, demeurée sous le maître-autel de l'église devenue paroissiale, ne renferme plus qu'une très mince portion de lui-même.

Le martyrologe romain indique la fête de saint Maixent au 26 juin, mais l'Église de Poitiers l'anticipe au jour précédent, le 26 étant consacré à célébrer la translation des reliques de saint Hilaire.

On le représente ayant une colombe au-dessus de sa tête, ce qui peut signifier une intervention divine dans les paroles du saint.

On le peint aussi en prière dans sa cellule, et entouré d'oiseaux qui viennent le visiter.
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