Saint Lazare, disciple du Christ

Saint Lazare
Disciple du Christ, frère de Marthe et Marie de Béthanie (1er s.)

Saint Lazare. Disciple du Christ, frère de Marthe et Marie de Béthanie (1er s.)



Lazare (he : אלעזר El-azar, Dieu a aidé) est un personnage de l'origine du christianisme, apparaissant dans le Nouveau Testament et les légendes orientales et occidentales du début de l'histoire chrétienne.

C'est un saint des Églises chrétiennes, célébré en Occident le 29 juillet avec ses sœurs Marthe et Marie de Béthanie.

Il semble célébré à d'autres dates en Orient (cf. infra).

 

Le texte de la Bible

Selon l'Évangile selon saint-Jean, chapitre 11, versets 1 à 44  :

« Il y avait un homme malade, Lazare, de Béthanie, village de Marie et de Marthe, sa sœur. C'était cette Marie qui oignit de parfum le Seigneur et qui lui essuya les pieds avec ses cheveux, et c'était son frère Lazare qui était malade. Les sœurs envoyèrent dire à Jésus : « Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade ». Après avoir entendu cela, Jésus dit : « cette maladie ne mènera point à la mort ; mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle ». Or, Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare. Lors donc qu'il eut appris que Lazare était malade, il resta deux jours encore dans le lieu où il était, et il dit ensuite aux disciples : « Retournons en Judée ». Les disciples lui dirent : « Rabbi, les Juifs tout récemment cherchaient à te lapider, et tu retournes en Judée ! » Jésus répondit : « n'y a-t-il pas douze heures au jour ? Si quelqu'un marche pendant le jour, il ne bronche point, parce qu'il voit la lumière de ce monde ; mais, si quelqu'un marche pendant la nuit, il bronche, parce que la lumière n'est pas en lui ». Après ces paroles, il leur dit : « Lazare, notre ami, dort ; mais je vais le réveiller ». Les disciples lui dirent : « Seigneur, s'il dort, il sera guéri ». Jésus avait parlé de sa mort, mais ils crurent qu'il parlait de l'assoupissement du sommeil. Alors Jésus leur dit ouvertement : « Lazare est mort. Et, à cause de vous, afin que vous croyiez, je me réjouis de ce que je n'étais pas là. Mais allons vers lui ». Sur quoi Thomas, appelé Didyme, dit aux autres disciples : Allons aussi, afin de mourir avec lui. Jésus, étant arrivé, trouva que Lazare était déjà depuis quatre jours dans le sépulcre. Et, comme Béthanie était près de Jérusalem, à quinze stades environ, beaucoup de Juifs étaient venus vers Marthe et Marie, pour les consoler de la mort de leur frère. Lorsque Marthe apprit que Jésus arrivait, elle alla au-devant de lui, tandis que Marie se tenait assise à la maison. Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort. Mais, maintenant même, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l'accordera ». Jésus lui dit : « ton frère ressuscitera. Je sais, lui répondit Marthe, qu'il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. Jésus lui dit : je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? Elle lui dit : oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui devait venir dans le monde ». Ayant ainsi parlé, elle s'en alla. Puis elle appela secrètement Marie, sa sœur, et lui dit : « le maître est ici, et il te demande ». Dès que Marie eut entendu, elle se leva promptement, et alla vers lui. Car Jésus n'était pas encore entré dans le village, mais il était dans le lieu où Marthe l'avait rencontré. Les Juifs qui étaient avec Marie dans la maison et qui la consolaient, l'ayant vue se lever promptement et sortir, la suivirent, disant : « elle va au sépulcre, pour y pleurer ». Lorsque Marie fut arrivée là où était Jésus, et qu'elle le vit, elle tomba à ses pieds, et lui dit : « Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort ». Jésus, la voyant pleurer, elle et les Juifs qui étaient venus avec elle, frémit en son esprit, et fut tout ému. Et il dit : « où l'avez-vous mis ? Seigneur, lui répondirent-ils, viens et vois ». Jésus pleura. Sur quoi les Juifs dirent : « Voyez comme il l'aimait ». Et quelques-uns d'entre eux dirent : « lui qui a ouvert les yeux de l'aveugle, ne pouvait-il pas faire aussi que cet homme ne mourût point ? » Jésus frémissant de nouveau en lui-même, se rendit au sépulcre. C'était une grotte, et une pierre était placée devant. Jésus dit : « ôtez la pierre ». Marthe, la sœur du mort, lui dit : « Seigneur, il sent déjà, car il y a quatre jours qu'il est là ». Jésus lui dit : n« e t'ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? » Ils ôtèrent donc la pierre. Et Jésus leva les yeux en haut, et dit : « Père, je te rends grâces de ce que tu m'as exaucé. Pour moi, je savais que tu m'exauces toujours ; mais j'ai parlé à cause de la foule qui m'entoure, afin qu'ils croient que c'est toi qui m'as envoyé ». Ayant dit cela, il cria d'une voix forte : « Lazare, sors ! » Et le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandes, et le visage enveloppé d'un linge. Jésus leur dit : « déliez-le, et laissez-le aller ». »
Traduction d'après la Bible Louis Segond.

Les écrits de la Bible

Selon l'Évangile de Jean, Lazare était un ami de Jésus, frère de Marthe et de Marie de Béthanie.
Ils vivaient à Béthanie, un village sur le versant Est du mont des Oliviers.
C'est lui que le Christ aurait ressuscité, le faisant sortir de son tombeau.
On peut lire ce passage dans l'Évangile de Jean, au chapitre 11.
Après sa résurrection, les principaux sacrificateurs Caïphe et Anne avaient cherché à le faire mourir à nouveau Jn 12. 10.
Très peu de commentateurs perçoivent un lien avec la parabole du mauvais riche et du pauvre Lazare dans Luc 16.

Interprétation

Naturellement cette résurrection fait écho à celle du Christ et au Ciel promis une fois le dernier moment venu.
C'est en l'incluant dans son homélie 26, chapitre 6, sur la résurrection de Jésus et sur l'apôtre Thomas que le docteur de l'Eglise Grégoire le Grand aborde le retour de Lazare.
Le sucesseur de Pierre analyse ce passage de l'Evangile du point de vue de la rédemption et des paroles du Christ : "Lazare, sors !" et "déliez-le".
Ces propos font allusion à l'absolution et le pardon des pechés. Jésus retire la peine méritée à Lazare selon saint-Grégoire, qui se faisant éducateur, quelque peu menacant, stipule que les pretres ne doivent pas délier les fautes sans une réflexion sûre, et, une volonté du pecheur de se voir pardonner.

La tradition occidentale

La légende veut qu'après la mort du Christ, les juifs l'aient embarqué dans une barque vers la Provence en compagnie de ses sœurs Marthe et Marie de Béthanie ainsi que plusieurs autres personnes.
Ces cinq témoins du Christ accostant à Saintes-Maries-de-la-Mer, il partit de son côté évangéliser Marseille dont il devint le premier évêque et le patron.
Cette légende de translation par voie d'eau permet de faire le lien entre différents sanctuaires : l'Abbaye de Saint-Victor de Marseille, la basilique Sainte-Marie-Madeleine de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, la cathédrale Saint-Lazare d'Autun, l'abbaye de la Trinité de Vendôme recueillant la relique de la Sainte Larme de Lazare.
Au Moyen Âge on en fit le patron des lépreux (à l'origine du lazaret), le confondant avec le personnage de la parabole rapportée par Luc. Son nom correspond à l'hébreu אלעזרʾelʿazar («  Dieu a secouru »).
Les reliques que l'on vénère à la cathédrale Saint-Lazare d'Autun ne sont sans doute pas celles du Lazare biblique, mais seraient peut-être celles d'un Lazare archevêque d'Aix au début du ve siècle.
Lazare est célébré le 29 juillet, avec sa sœur Marthe (y compris pour l'église luthérienne).








 

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