Saint Laurent de Dublin

Saint Laurent de Dublin

 

Image illustrative de l’article Laurent O’Toole

Détail d'un vitrail de l'église de l'Immaculée Conception à Wexford, Irlande

Par Andreas F. Borchert, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=12880227


 

Laurent O’Toole ou Lorcán Uí Tuatail en gaélique (né en 1128 à Castledermot, comté de Kildare – mort à Eu en 1180) fut archevêque de Dublin de 1161 à 1180.

Origine

Lorcán Uí Tuathail était un des cinq fils de Muiredach Uí Tuathail roi des Uí Muirdeaigh.

Sa famille issue de Tuathal mac Augaire roi de Leinster mort en 958, appartenait aux Uí Dúnlainge et était un des principaux clans du Leinster.

Donné très jeune en otage au roi de Leinster, sa santé se dégrade très vite du fait de mauvais traitements.

Il est remis en 1140 dans le monastère de Glendalough où il se rétablit.

Il décide alors de rester dans l'abbaye comme moine, et en 1154 il devient l'abbé du monastère.

Il est confronté à des brigands qui attaquent en rançonnant les moines, après bien des efforts il parvient à s'en libérer.

 

Archevêque de Dublin

À la mort de Gréne dit Grégorius le premier archevêque de la ville, il est nommé à l’âge de 33 ans en 1162 archevêque de Dublin lors du synode de Slane présidé par le roi de Leinster Dermot Mac Murrough qui avait épousé sa demi-sœur Mór Uí Thuathail.

C’est le premier irlandais à occuper ce siège fondé par le roi viking de Dublin Sigtryggr Silkiskegg.

Après la prise de Dublin par les anglo-normands en 1171, et l’intervention directe du roi Henri II Plantagenêt comme « Seigneur d’Irlande » à la fin de la même année il est contraint de reconnaitre la légitimité de son action, par fidélité aux Papes qui par deux actes successifs d'Adrien IV et d'Alexandre III lui ont confié la souveraineté sur l'Irlande.

Laurent O’Toole participe au Synode de Cashel rassemblé à l’initiative de ce monarque.

Il participe également aux négociations qui aboutissent en 1175 au Traité de Windsor conclu avec l’Ard ri Erenn; Ruaidri mac Toirdelbach Ua Conchobair.

En 1179 avec quatre autres évêques irlandais il est présent au troisième concile du Latran et devient Légat pontifical pour l'Irlande.

Laurent O’Toole accomplit ensuite de nombreuses missions diplomatiques auprès du roi d’Angleterre Henri II Plantagenêt afin de préserver les droits de son l’église et de la nation irlandaise.

C’est en allant le rencontrer à Rouen qu’il tombe malade au cours de l’automne 1180, il est recueilli par les chanoines de l’abbaye d’Eu en Normandie où il meurt en odeur de sainteté le 14 novembre 1180.

Il a comme successeur une anglo-normand, John Cumin (mort en 1212), clerc royal et archidiacre de Bath, élu le 6 septembre 1181 et consacré le 21 mars 1182.

 

Canonisation, reliques et dévotion

 

Cœur de St Laurent dans la cathédrale Christ Church de Dublin

Par Bkwillwm — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=11034992

 

Les miracles se multipliant sur son tombeau, l’archevêque fut canonisé par le pape Honorius III en 1225.

À Eu, la foule de pèlerins venant se prosterner devant ses reliques obligea à la reconstruction d’une nouvelle église, la Collégiale Notre-Dame et Saint-Laurent d'Eu où le gisant de saint Laurent est le plus ancien conservé dans la crypte.

Le crâne Saint Laurent a été ramené en Grande-Bretagne en 1442 et une partie de ses ossements étaient conservés à l’église paroissiale de Chorley dans Angleterre ; église qui maintenant porte son nom. Ces ossements ont disparu lors du règne d'Henry VIII.

Son cœur est conservé dans la cathédrale Christ Church de Dublin.

La relique a été volée en mars 2012, puis retrouvé le 26 Avril 2018.

Saint Laurent O’Toole est fêté le 14 novembre.

Il est le saint patron de l’archevêché catholique de Dublin.

Source :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Laurent_O%E2%80%99Toole

 

 

Saint Laurent de Dublin

 

 

Laurent était le plus jeune des fils de Maurice O’Thuataile, prince riche et puissant de la province de Leinster en Irlande.

Maurice profita de la naissance de son fils, pour terminer ses querelles avec Donald, comte de Kildare.

Il le pria de tenir cet enfant sur les fonts sacrés , et le fit porter à Kildare, afin qu'il y reçût le baptême.

Lorsque Laurent était dans sa dixième année, son père le donna en otage à Dermith , Roi de Méath.

Ce prince se conduit en barbare envers l'enfant qu'on lui avait remis, et le fit garder dans un lieu désert, où il fut traité avec la dernière inhumanité ; sa santé fut bientôt réduite à l'état le plus fâcheux.

Maurice, informé de tout, força Dermilh à remettre son fils entre les mains de l'évêque de Glendenoch, qui eut soin de l'élever dans la piété, et qui le renvoya depuis à son père.

 

Maurice alla remercier l'évêque, et crut devoir mener avec lui Laurent, qui avait alors douze ans.

Il dit au prélat qu'il avait quatre fils ; que son dessein était d'en consacrer un au service de Dieu , et qu'il voulait en laisser le choix à la décision du sort.

Laurent entendit ce discours. Charmé de trouver cette occasion de faire connaître ses sentiments, et jugeant d'ailleurs qu'il y avait de la superstition dans le projet de son père, il s'écria avec empressement :

« Il est inutile d'avoir recours au sort. Je ne désire rien tant que de prendre Dieu pour mon héritage, en me dévouant au service de l'Eglise. »

Maurice le prit alors par la main pour l'offrir au Seigneur ; puis il le présenta à l'évéquë, après l'avoir mis sous la protection de saint Coëmgen. Ce Saint qui avait fondé le grand monastère de Glendenoch, était patron du diocèse de ce nom, qui fut depuis uni à celui de Dublin. Le maître prit un soin extrême de son disciple , qu'il voyait avancer chaque jour dans la pratique de toutes les vertus.

 

Laurent n'avait encore que vingt-cinq ans, lorsque la mort enleva l'évêque de Glendenoch, qui était en même temps abbé du monastère.

On l'élut abbé : mais il ne voulut point accepter l'épiscopat, alléguant pour cause de son refus, la disposition des canons qui exigeaient qu'un évêque eût trente ans.

Il gouverna sa communauté qui était fort nombreuse, avec une piété et une sagesse admirables; et durant les ravages d'une famine qui dura quatre mois, il devint comme un autre Joseph, le sauveur du pays, par ses immenses charités.

Mais Dieu voulut que sa vertu fût perfectionnée par les épreuves.

De faux frères qui ne pouvaient souffrir la régularité de sa conduite, ni le zèle avec lequel il condamnait leurs désordres, employèrent la calomnie pour noircir sa réputation.

Il n'en repoussa les traits que par le silence et la patience. Ses ennemis furent confondus, et on rendit à sa vertu la justice qu'elle méritait.

 

Cependant Grégoire, archevêque de Dublin, mourut. On lui donna pour successeur Laurent, qui ne pouvait plus alléguer le défaut d'âge, parce qu'il avait trente ans.

Il fut sacré par Gélase, archevêque d'Armagh.

Il se fit un devoir de remplir ses obligations avec une application infatigable, et de veiller tout à la fois sur lui-même et sur son troupeau.

Toujours il avait présent à l'esprit le compte qu'il devait rendre au souverain Pasteur des âmes confiées à ses soins.

Il réforma d'abord les mœurs du clergé, et ne choisit que de dignes ministres.

Ses exhortations pleines de force, produisaient partout de grands fruits, et l'on eût rougi de ne pas pratiquer les vertus dont il donnait lui-même l'exemple.

 

Sa cathédrale, dite de la Sainte-Trinité, était desservie par des chanoines séculiers.

Il les engagea vers l'an 1163, à recevoir la règle des chanoines réguliers de l'abbaye d'Arrouaise, fondée dans le diocèse d'Arras, il y avait environ quatre-vingts ans, et qui jouissait d'une si haute réputation de sainteté, qu'elle devint le chef-lieu d'une congrégation nombreuse.

Cet établissement du saint archevêque a subsisté jusqu'en 1541, que Henri VIII changea la communauté en chapitre.

Laurent prit lui-même l'habit de chanoine régulier, et il le portait toujours sous celui qui était propre à sa dignité.

Il mangeait au réfectoire, gardait le silence aux heures prescrites, et assistait à matines qui se disaient à minuit.

Ordinairement il restait dans l'église jusqu'au jour, puis, il allait prier pour les morts dans le cimetière.

Jamais il ne mangeait de viande. Il jeûnait tous les Vendredis au pain et à l'eau , et souvent il ne prenait ces jours-là aucune nourriture.

Il portait un rude cilice, et prenait fréquemment la discipline.

Indépendamment des malheureux qu'il assistait par ses aumônes, il nourrissait chaque jour dans son palais trente pauvres et souvent plus.

Il avait le même zèle pour les besoins spirituels de son troupeau ; il était surtout très exact à leur annoncer la parole de Dieu.

Pour ranimer sa ferveur, il passait de temps en temps quelques jours dans la solitude.

Il se retirait ordinairement au monastère de Glendenoch , dont un de ses neveux était abbé ; mais il logeait de préférence dans une grotte située à quelque distance du monastère, et dans laquelle saint Coêmgen avait autrefois vécu. Lorsqu'il sortait de la retraite, comme un autre Moïse qui vient de s'entretenir avec Dieu, il paraissait rempli d'un feu céleste et d'une lumière toute divine.

 

Malheureusement la plupart de ses diocésains avaient peu de piété, et il voyait ses soins perdus par rapport à eux.

Ils étaient insensibles à la crainte des jugements de Dieu, et à tous les motifs que le saint évêque faisait valoir ; mais ils furent bientôt en proie aux calamités qu'il leur avait prédites.

Le malheur public servit à purifier la vertu des bons chrétiens, et à ramener au Seigneur un grand nombre de pécheurs qui avaient été jusqu'alors incorrigibles.

Diermeth ou Dermot, Roi de Leinster, ayant ravi la femme du roi Méath, celui-ci implora la protection de Rodéric, monarque d'Irlande. Dermot fut dépouillé de ses états.

Richard de Clare, communément appelé Strongbow, comte de Pembroke, vint à son secours avec plusieurs gentilshommes anglais, et ce qu'il avait de plus brave parmi ses vassaux.

Il débarqua à Waterford, et fit la conquête d'une grande partie de l'Irlande.

Dermot étant mort en 1172. Strongbow, institué son héritier, réclama le royaume de Leinster.

Il prit Dublin, où il mit le feu, et massacra une partie des habitants.

Durant ce désastre, Laurent s'occupa des moyens de pourvoir au soulagement des malheureux ; il les exhortait tous à faire un bon usage de leurs afflictions, et il adoucissait leurs maux autant qu'il était en lui, en tâchant de fléchir les vainqueurs.

 

Cette conquête ne fut commencée que par quelques gentilshommes particuliers.

Mais leurs succès donnèrent bientôt de l'ombrage à la cour d'Angleterre.

Le roi d'Angleterre rappela Strongbow et ses associés ; mais ceux-ci protestèrent que c'était au nom du Roi qu'ils avaient conquis l'Irlande.

Henri crut devoir passer dans cette île. Il vint à Dublin en 1172, et y reçut l'hommage de tous les princes, sans en excepter Rodéric, Roi de Connaught, monarque d'Irlande ; tous le reconnurent pour leur seigneur el 'pour leur souverain.

 

Quelque temps après, saint Laurent fut obligé de faire un voyage en Angleterre pour les affaires de son diocèse.

A son arrivée , le Roi se trouvait à Cantorbéry. Il alla l'y voir.

Les moines de Crist'schurch le reçurent avec la distinction due à sa sainteté, et le prièrent de chanter la messe le lendemain.

Laurent passa la nuit devant la châsse de saint Thomas de Cantorbéry, auquel il recommanda le succès des affaires qui l'amenaient en Angleterre.

Le lendemain, comme il allait à l'autel, un insensé, qui avait entendu parler de sa sainteté, lui déchargea sur la tête un coup si violent, qu'il fut renversé par terre.

Sa folie était d'en faire un martyr et un autre saint Thomas.

On crut que le coup était mortel, et tous exprimèrent leur douleur par leurs larmes.

Le saint évêque revenu à lui-même, demanda de l'eau qu'il bénit avec le signe de la croix , et voulut qu'on s'en servît pour laver sa plaie.

Son sang s'arrêta sur-le-champ, et il dit la messe.

L'auteur qui rapporte ce miracle, et qui en fut témoin oculaire, assure qu'on remarqua après la mort du Saint, qu'il avait une fracture au crâne.

Le Roi voulut faire mettre à mort l'assassin ; mais Laurent intercéda pour lui, et obtint sa grâce.

Le Pape Alexandre III, pour procurer la réformation des mœurs et l'extirpation des hérésies , avait assemblé le troisième concile général de Latran, à Rome, en 1179. II s'y trouva trois cents évêques.

Saint Laurent y alla d'Angleterre, avec l'archevêque de Tuam et neuf évêques, cinq Irlandais et quatre Anglais.

Il exposa au Pape l'état de l'église d'Irlande, en le priant de remédier aux désordres qui y régnaient, et d'en maintenir les libertés.

Alexandre acquiesça à sa demande, il fit les règlements qu'il désirait, et le créa légat du Saint-Siège dans le royaume d'Irlande. Laurent partit de Rome, bien résolu d'exécuter avec zèle la commission dont il était chargé.

 

A son arrivée en Irlande, il trouva son diocèse affligé d'une famine cruelle qui dura trois ans.

Il se fit une loi de nourrir tous les jours cinquante étrangers et trois cents pauvres.

Cela ne l'empêchait pas de fournir aux besoins d'un grand nombre de personnes qui étaient dans l'indigence.

Les mères qui ne pouvaient entretenir leurs enfants, les exposaient à la porte du palais de l'archevêque, ou dans les lieux par lesquels il devait passer.

Le Saint en prenait soin, et souvent il en nourrissait jusqu'à trois cents à la fois.

 

Déronog, un des rois d'Irlande, avait offensé Henri II ; Laurent fit un voyage en Angleterre, dans l'espérance de parvenir à les réconcilier.

Mais Henri ne voulut point entendre parler de paix, et il s'embarqua pour la Normandie immédiatement après l'arrivée du Saint.

Laurent se relira dans le monastère d'Abingdon, où il passa trois semaines.

Il partit ensuite pour la France, afin de faire de nouvelles tentatives auprès du Roi d'Angleterre.

Henri persista toujours dans son refus. Il se laissa cependant toucher à la fin, et Laurent obtint tout ce qu'il demandait. Le Roi s'en rapporta même à lui sur les conditions.

Après avoir rempli la commission que la charité lui avait fait entreprendre, il tomba malade, et la fièvre qui le prit en chemin, l'obligea de s'arrêter en route.

Il se retira dans le monastère des chanoines réguliers de la ville d'Eu, qui est à l'entrée de la Normandie.

Cette maison, qui était alors une dépendance de l'abbaye de Saint-Victor de Paris, appartient aujourd'hui à la congrégation de France.

Le Saint dit en y entrant : C'est là le lieu de mon repos pour toujoursj'y demeurerai, parce que je l'ai choisi. 

Il se confessa à l'abbé, qui lui administra l'Extrême-onction et le Saint-Viatique.

Quelqu'un lui ayant proposé de faire son testament, il répondit : « De quoi me parlez-vous ? Je remercie Dieu de n'avoir pas un sou dans le monde dont je puisse disposer. »

II mourut le 14 Novembre 1181, et fut enterré dans l'église de l'abbaye.

Thibaud, archevêque de Rouen, et trois autres commissaires firent, par ordre du Pape Honorius III, une information juridique sur plusieurs miracles opérés par l'intercession du saint archevêque de Dublin, et envoyèrent leur procès-verbal à Rome.

Honorius canonisa le serviteur de Dieu, en 1226, et il parle, dans sa bulle, de sept morts ressuscites.

L'année suivante, le corps de saint Laurent fut levé de terre.

La châsse qui le renferme se garde encore dans l'abbaye de Notre-Dame d'Eu, et est placée au-dessus du grand autel.

On a donné quelques petites portions de ses reliques à d'autres églises.

Celle de l'abbaye où reposent les corps de plusieurs comtes d'Eu, de Ponthieu, etc., ainsi que ceux de plusieurs princes de la maison de Bourbon, est présentement divisée en deux vastes églises, dont l'une sert de paroisse et porte le nom de saint Laurent, qui est le principal patron de la ville.

On y célèbre tous les ans trois fêtes en son honneur ; l'une au mois de Novembre, l'autre au mois d'août, et la troisième au mois de mai.

A quelque distance de la ville est une chapelle bâtie à l'endroit où le clergé et les magistrats allèrent le complimenter, lorsqu'ils eurent appris son arrivée.

La ville d'Eu est remplie de monuments qui attestent sa vénération pour saint Laurent, et on n'y en voit plus aucun d’Henri II, qui l'honora souvent de sa présence.

 

Si la vertu, le zèle, les prières et les miracles de saint Laurent ne touchèrent point plusieurs pécheurs endurcis, dont il désirait la conversion, nous ne devons pas nous en étonner.

Nous savons que la plupart des Juifs, surtout des pharisiens, refusèrent d'écouter le Sauveur du monde. Si les travaux d'un pasteur étaient toujours suivis du succès, il ne pratiquerait pas la patience qui conduit à la perfection, et qui mérite la couronne. La perversité, la malice, l'opiniâtreté des pécheurs ne doit donc ni le troubler, ni le décourager. Plus leur aveuglement est grand, plus leurs maladies spirituelles paraissent désespérées, plus il est obligé de les supporter avec patience, et de prier avec ferveur pour leur salut. Il peut toujours espérer, tant que Dieu les laisse sur la terre. Peut-être n'aura-t-il pas toujours l'occasion d'exhorter ; peut-être même la prudence le forcera-t-elle de dissimuler le mal pour un temps. Qu'il se prosterne alors devant le Père des miséricordes, et qu'il demande la conversion des âmes rachetées par le sang de Jésus-Christ.

 

SOURCE : Alban Butler : Vie des Pères, Martyrs et autres principaux Saints… – Traduction : Jean-François Godescard.

Source : http://nouvl.evangelisation.free.fr/laurent_otoole.htm

Saint Laurent O'Toole de Dublin à Eu : http://www.irisheyes.fr/eu-stlaurent.html

En savoir plus : 

http://books.google.fr/books?id=O_FaAAAAQAAJ&pg=PA326&lpg=PA326&dq=Saint+Laurent+de+Dublin&source=bl&ots=d5ZGhgYXRA&sig=es_zTHKGnKGZhHCyAZi3BO9BR_c&hl=fr&ei=1cHETpySFdDCtAa3v7T4Cw&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=9&ved=0CGEQ6AEwCA#v=onepage&q=Saint%20Laurent%20de%20Dublin&f=false

 

 

 















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