Saint Landoald († 666)

Saint Landoald († 666)
Prêtre à Wintershoven



Saint Amand, s'étant démis de son évêché de Maastricht entre les mains de saint Remacle, pour reprendre sa première vocation, qui était celle des missionnaires évangéliques parmi les peuples fidèles et infidèles de diverses provinces, en qualité d'évêque apostolique, alla à Rome faire approuver au pape saint Martin le dessein qu'il avait de travailler comme auparavant à la conversion des païens, sans s'attacher à aucun diocèse. 
Ce saint Pape ne se contenta pas de le recevoir favorablement et d'approuver sa conduite ; il choisit encore, comme il l'en avait prié, d'excellents ouvriers dans Rome, pour aller avec lui travailler à cette ample moisson de l'Evangile que le Seigneur se préparait dans le pays où il devait l'envoyer. 
Le principal des coopérateurs associés à saint Amand fut saint Landoald, prêtre de l'église de Rome, originaire d'une famille des Lombards, considéré pour son éminente vertu.
Il crut entendre la voix de Dieu qui l'appelait par le biais du pape ; et, tout brûlant de l'amour qu'il lui inspira pour le Salut des peuples, il quitta sans délibération son pays et les habitudes qu'il y avait, pour se mettre en la compagnie de saint Amand avec le diacre saint Amance, et quelques autres personnes  de piété que saint Martin y joignit : sainte Vinciane, sainte Adeltrude, saint Julien et 7 autres personnes, tant hommes que femmes. 
Ils partirent de Rome à la nouvelle que saint Amand reçut l'ordination de saint Remacle, qui fut sacré évêque de Maastricht en sa place.
Lorsqu'après avoir visité divers monastères de France, ils furent arrivés dans le pays situé entre la Meuse et l'Escaut, saint Remacle fit tant auprès de saint Amand, qu'il obtint que Landoald demeurerait près de lui pour le soulager dans le ministère épiscopal.
Notre Saint eut un grand champ dans toute l'étendue du diocèse de Maastricht, pour exercer sa patience et sa charité. 
Sa vigilance et son zèle furent infatigables dans tout ce qu'il eut à faire et à souffrir pour instruire les peuples grossiers de la campagne, et pour déraciner les vices qui régnaient dans le pays avec l'ignorance.
Un homme riche et noble, nommé Aper, lui ayant donné un fonds dans la terre de Wintershoven, sur la rivière de Herck, à l'occident de Maastricht, il y bâtit une église qu'il fit dédier par saint Remacle, vers l'an 659, sous le nom de Saint-Pierre.
Après la démission de saint Remacle, Landoald continua sous son successeur, saint Théodard, de travailler avec son activité ordinaire, à l'ouvrage auquel Dieu l'avait appelé. 
Le roi Childéric II, qui ne régnait encore alors que dans l'Austrasie, ayant établi le siège de son séjour à Maastricht, ne fut pas longtemps sans reconnaître sa sainteté.
Il n'en demeura pas aux termes de l'estime et de la vénération qu'il avait pour lui, mais il voulut encore pourvoir à sa subsistance et à celle de la petite communauté qu'il avait rassemblée à Wintershoven.
Cette bonne volonté du prince obligea Landoald à envoyer de temps en temps un homme à Maastricht pour aller quérir ses aumônes. 
Celui qu'il employait pour cela était un de ses disciples, nommé Adrien, qui fut assassiné en chemin, près de Villiers, revenant de Maastricht à Wintershoven, par des voleurs qui le croyaient chargé d'or et d'argent.
L'Eglise l'honora depuis comme un martyr.
Saint Landoald ne survécut pas beaucoup à cet accident, et l'on a lieu de croire qu'il mourut avant que saint Lambert eût succédé, dans l'évêché de Maastricht, à saint Théodard, qui fut martyrisé l'an 668.
Il fut enterré dans son église de Wintershoven, où Dieu fit divers miracles par son intercession.
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