Saint Jean Colobos (4ème s.)

Saint Jean Colobos (4ème s.)

Père du désert de Scété en Égypte

 

Hosios Loukas (nave, vault over south-west bay) - John Kolobos.jpg

 Mosaïque représentant Jean Colobos au Monastère d'Osios Loukas

 

Jean Colobos (copte : Ⲁⲃⲃⲁ Ⲓⲱⲁⲛⲛⲏⲥ Ⲡⲓⲕⲟⲗⲟⲃⲟⲥ ; grec : Ιωάννης Κολοϐός ; arabe : ابو يحنّس القصير (Abū) Yuḥannis al-Qaṣīr), né vers 339 à Bubastis, en Égypte et mort vers 405 au Mont Colzim, près de Suez, encore appelé Jean le Nain, est un père du désert égyptien de l'Église primitive et un saint des Églises catholique et orthodoxe.

Biographie

Icône de style byzantin dans les tonalités chaudes, représentant un personnage de petite taille versant de l'eau sur un frêle arbuste

 Icône de Jean Colobos

Par Archibald Tuttle — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=78675349

 

Jean le nain naît dans une famille de chrétiens pauvres.

À dix-huit ans, il part vivre dans le désert de Scété où il devient l'un des disciples de saint Pambo et l'ami de saint Països Christophore.

Il mène une vie d'austérité et enseigne l'ascétisme à d'autres moines, parmi lesquels Arsène le Grand.

On lui attribue quarante des apophtegmes des Pères du désert.

L'arbre de l'obéissance

Jean le nain est surtout connu pour son obéissance.

La plus célèbre histoire à ce sujet raconte qu'un jour saint Pambo lui a donné un morceau de bois sec en lui ordonnant de le mettre en terre et de l'arroser.

Jean obéit et arrosa le morceau de bois deux fois par jour, alors que le point d'eau se trouvait à environ 20 kilomètres de l'endroit où ils vivaient.

Au bout de trois ans, le morceau de bois se mit à bourgeonner puis à grandir et devint finalement un arbre fruitier.

Pambo prit quelques fruits de cet arbre et en fit une distribution à tous les anciens moines en disant : « Prenez, mangez du fruit de l'obéissance ». L'arbre de saint Jean le Nain, connu sous le nom d'arbre de l'obéissance, existerait encore aujourd'hui dans le monastère abandonné de Saint-Jean-le-Nain, dans le désert de Nitrie.

L'épisode de la mort de Paésie

Un autre histoire faisant intervenir Jean Colobos est celle de la rédemption d'une jeune femme nommée Paésie, citée dans ses œuvres complètes par Thérèse de Lisieux, celle-ci faisant elle-même référence à un passage de la Vie des Pères des Déserts d'Orient de Marie-Ange Marin, intitulé : « Histoire de la pécheresse convertie et morte d'amour ».

Cette jeune fille, ayant perdu tôt ses parents, emploie d'abord son héritage pour faire de sa maison un hospice où elle permet aux moines solitaires de Scété de vendre leurs marchandises.

Au bout de quelque temps, regrettant les sommes investies dans cette œuvre de charité, elle décide de fermer sa maison aux moines et s'enfonce dans le crime et la débauche.

Les solitaires de Scété lui envoient alors Jean le Nain qui parvient à obtenir son repentir et à la convaincre de quitter sa maison pour l'accompagner dans le désert, sans doute dans l'intention de la conduire à un monastère.

Au cours de la nuit, Paésie meurt subitement dans son sommeil, par « trop plein d'amour » selon sainte Thérèse.

Les dernières années

Après le départ de saint Pambo Jean est ordonné prêtre par le pape Théophile et devient l'abbé du monastère qu'il fonde autour de l'arbre de l'obéissance.

Lorsque les Berbères envahissent Scété en 395, Jean s'enfuit pour s'installer sur le Mont Colzim, près de l'actuelle ville de Suez, où il meurt une dizaine d'années plus tard.

En 515, les reliques de saint Jean le Nain sont transférées au désert de Nitrie.

Sa fête est célébrée le 17 octobre dans l'Église catholique romaine, le 20 phaophi dans l'Église copte orthodoxe et le 9 novembre dans l'Église orthodoxe orientale.

Influences culturelles

Le dernier film d'Andreï Tarkovski, Le Sacrifice, sorti en 1986, s'ouvre sur un long travelling de neuf minutes, où Alexandre, le personnage principal, plantant un arbre devant un enfant muet, lui raconte un apophtegme de Jean Colobos, puis discute du nain boiteux du Zarathoustra de Nietzsche avec un facteur.

Source :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Colobos

 

 Ce grand saint était originaire de Betsa (بتسا) en haute Égypte. Jean et son frère étaient issus d’une bonne famille craignant Dieu et s’enrichissant de la Foi et des bonnes œuvres.

Lorsque Jean atteignit l’âge de dix-huit ans, il se détourna des convoitises de ce monde et de ses vaines gloires et fut attiré par la vie monastique.

Il se rendit au désert de Scété (برية شيهيت) où il retrouva un ancien nommé Abba Bimouwa (أنبا بمويه).

Ce dernier était originaire de Bahnassa (البهنسا) et était très expérimenté.

Jean lui demanda s’il pouvait demeurer auprès de lui. Mais l’ancien, voulant l’éprouver, lui dit : « Mon fils, tu ne peux pas rester avec nous dans ce désert aride. Ceux qui y demeurent vivent du travail de leurs mains sans compter les jeûnes et les prières intenses. Ils dorment à même le sol en supportant de grandes privations. Retourne donc dans le monde et vie avec piété. » Le jeune homme lui répondit : « Ne me renvoie pas, mon père, par amour pour Dieu. Je suis venu pour vivre sous ta tutelle en étant sous la protection de ta prière. Si tu m’acceptes, je suis confiant que Dieu va t’amadouer envers moi. »

Abba Bimouwa, qui ne faisait rien à la légère et dans la précipitation, demanda à Dieu de l’éclairer au sujet de ce jeune homme.

L’ange du Seigneur lui apparut et lui dit : « Accepte-le car il deviendra un vase élu. » Alors, abba Bimouwa le fit entrer, lui coupa les cheveux puis le revêtit de l’habit monastique après avoir prié dessus durant trois jours et trois nuits. Pendant qu’il lui mettait l’habit, il vit un ange qui faisait dessus le signe de la croix.

Saint Jean entama alors une vie de privations en faisant de bonnes œuvres. Un jour abba Bimouwa voulut l’éprouver et le mit à la porte de sa cellule. Chaque jour, lorsqu’abba Bimouwa sortait, il le frappait avec une branche de palmier, alors, Jean s’agenouillait en disant : « J’ai péché. » Le septième jour, l’ancien sortit pour se rendre à l’église, il vit alors sept anges déposant chacun une couronne sur la tête du jeune homme. A partir de cet instant il eut pour lui une grande estime.

Un jour, abba Bimouwa trouva une branche desséchée. Il la donna à abba Jean en lui disant de la planter et de l’arroser tous les jours. Il lui obéit et l’arrosa deux fois par jour malgré la grande distance qu’il devait parcourir pour chercher l’eau. Au bout de trois ans, cette branche devint un arbre et donna du fruit. Abba Bimouwa en cueillit et en offrit à tous les anciens en leur disant : « Mangez du fruit de l’obéissance. » Cet arbre existe toujours dans son monastère.

Plus tard, abba Bimouwa tomba malade durant douze ans pendant lesquels le père Jean était à son service et jamais il n’entendit son maitre lui faire de reproche car celui-ci avait de l’expérience et qu’il avait subit de nombreuse épreuves. La maladie l’avait dépéri et il devint comme une branche desséchée. Juste avant son décès, il réunit les anciens, prit jean par la main et le leur recommanda en disant : « Veillez sur lui car c’est un ange et non un homme. » Puis il recommanda à abba jean de s’installer à l’endroit où il avait planté l’arbre.

Par la suite le frère d’abba Jean le rejoignit au monastère et devint un bon moine.

Lorsqu’abba Jean fut promut higoumène de l’église, au moment où le patriarche lui imposait les mains, une voix vint du ciel et répéta trois fois : « Il est digne. » Lorsque saint Jean Colobos donnait la communion aux saints sacrements, il reconnaissait celui qui n’en était pas digne.

Le patriarche, abba Théophile (أنبا ثاؤفيلس) avait construit à Alexandrie une église en l’honneur des trois jeunes gens de lancien testament (الثلاثة فتية). Il voulut y déposer les reliques de ces saints et demanda à Jean de les ramener de Babylone (بابل). Abba Jean hésita longtemps puis finit par accepter. En sortant de chez le patriarche, un nuage l’emporta jusqu’à Babylone. Il entra dans la ville et admira ses monuments, ses fleuves et ses palais puis trouva les reliques des trois jeunes gens. Toutefois, dès qu’il tenta de les déplacer, une voix en sortit pour l’informer que c’est la volonté de Dieu qu’ils ne quittent jamais cet endroit puis elle poursuivit : « Néanmoins, par affection pour le patriarche Théophile et à cause de ta peine, tu devras demander au patriarche de réunir le peuple dans l’église, de remplir les lampes à huile (قناديل) sans les allumer. Nous seront là et ferons apparaitre un grand prodige que vous constaterez. »

A son retour à Alexandrie, il fit connaitre au patriarche ce que les jeunes gens lui avaient dit. Dès que le patriarche et toute l’assemblée furent réunis dans l’église, les lampes s’allumèrent brutalement, alors, ils glorifièrent Dieu.

Un jour, un moine entra dans la cellule d’abba Jean, il le trouva endormi tandis que des anges l’aéraient.

Plus tard, les barbares envahirent la vallée de Scété, alors, abba Jean la quitta. Lorsqu’on lui demanda pourquoi il avait fait cela, il répondit que ce n’était pas par peur de la mort mais de crainte qu’un barbare ne le tue et que ce dernier ne se trouve en enfer alors que lui serait au paradis. Abba Jean précisa que même si ce barbare ne partageait pas la même religion que lui, il n’en était pas moins son frère dans l’apparence. Puis il se rendit dans la montagne de saint Antoine (جبل الانبا أنطونيوس) près d’al-Qulzum (القلزم) et s’installa près d’un village. Dieu lui adjoignit un fidèle qui le servait.

Quand le moment de son décès arriva, le Seigneur lui envoya ses deux saints, les justes, Macaire (أبو مقار) et Antoine (أنطونيوس). Ceux-ci le consolèrent et lui annoncèrent qu’il quittera bientôt ce monde. Il tomba légèrement malade et envoya son serviteur chercher quelque chose du village. Alors les anges et un groupe de saints vinrent, reçurent l’âme du saint et l’emportèrent au ciel. A son retour, le serviteur vit l’âme de saint Jean Colobos entourée par l’assemblée des saints alors que les anges les précédaient en chantant. Ils étaient devancés par quelqu’un resplendissant comme le soleil et qui chantait. Ce spectacle merveilleux surprit le serviteur, alors un ange s’approcha de lui et lui dit les noms de tous les saints présents : Abba Pacôme (أنبا باخوم), saint Macaire (أبو مقار), etc. … Le serviteur demanda qui était celui qui resplendissait comme le soleil. L’ange lui répondit qu’il s’agissait de saint Antoine, le père de tous les moines (أنطونيوس أبو جميع الرهبان).

Quand le serviteur entra dans la grotte, il trouva le saint qui s’était prosterné à terre car celui-ci avait rendu l’âme dans cette position. Le serviteur pleura amèrement et s’empressa d’en informer les villageois. Ceux-ci vinrent et emportèrent le corps avec un grand respect. Lorsqu’ils entrèrent dans le village, Dieu fit de nombreux miracles par l’intermédiaire du corps de saint Jean Colobos.

 

 Source : http://www.stmichel-stgeorges.fr/synaxaire/20/baba

 

En Égypte, durant le quatrième siècle, un certain nombre de chrétiens se réfugient dans le désert de Scété afin d’aller à la rencontre de Dieu dans l’ascèse et la prière.

Parmi eux se trouvait Jean, surnommé Colobos. Il était réputé pour ses qualités humaines et son discernement.

Jean Colobos, vieillard, disait encore au sujet de l’âme qui veut se convertir : 
Il y avait dans une ville une belle courtisane qui avait beaucoup d’amants. Un grand personnage, qui était venu à elle, lui dit : « Promets-moi de vivre honnêtement et je te prends pour femme. » Elle le lui promit et il l’emmena avec lui dans sa maison.

Or, ses amants, qui la regrettaient, disaient : « Ce personnage l’a prise dans sa maison. Si donc nous allons dans la maison et qu’il l’apprenne, il nous châtiera. Allons donc plutôt derrière la maison et sifflons-lui quelque chose ; elle reconnaîtra le sifflement, elle descendra jusqu’à nous, et nous, nous serons irrépréhensibles. » 
Mais la femme, ayant entendu le sifflement, se boucha les oreilles et se précipita dans la chambre la plus retirée dont elle ferma les portes.

Jean Colobos disait que la courtisane, c’est l’âme ; ses amants sont les passions et les hommes. Le grand personnage, c’est le Christ ; la chambre la plus intérieure, c’est la demeure éternelle ; ceux qui sifflent, ce sont les démons pervers, mais à tout moment l’âme se réfugie auprès du Seigneur.

Source : http://ww2.patristique.org/Jean-Colobos-En-chemin-vers-la-conversion.html

En savoir plus : http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A8res_du_D%C3%A9sert

En savoir plus : http://books.google.fr/books?id=gHFVZq6F85EC&pg=PA127&lpg=PA127&dq=Jean+Colobos&source=bl&ots=Oe00-bDtdk&sig=M0sysqRoZVLb0pwu2jQIY4VJ9ng&hl=fr&ei=LaGyToK0DKuN4gTG7sHHAw&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=10&ved=0CIcBEOgBMAk#v=onepage&q=Jean%20Colobos&f=false

 







 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire