Saint Jacques de Nisibe († 350)

Saint Jacques de Nisibe († 350)
Évêque de Nisibe en Mésopotamie

Saint Jacques de Nisibe Evêque de Nisibe, en Mésopotamie († 350)


Jacques de Nisibe ou Jacob de Nisibe (mort le 15 juillet 337) fut un ascète chrétien et un des premiers évêques de Nisibe du IVe siècle.
Il est vénéré comme saint par plusieurs Églises chrétiennes.

 

Biographie

Jacques est né à Nisibe, ville située aux confins des empires romain et perse, passée plusieurs fois de l'une à l'autre domination, située dans le sud-est de la Turquie.
Il se retire dans le désert comme ermite avant que la communauté chrétienne de sa ville ne l'élise comme évêque vers 308.
L'Empire romain connaît alors une vague de répression contre les chrétiens qui se termine par la promulgation par l'empereur Galère d'un édit de tolérance en 311.
C'est en sa qualité d'évêque qu'il assiste au concile de Nicée en 325, puis se signale par son opposition à l'arianisme dans les débats sur la divinité de Jésus de Nazareth.
Il serait à l'origine de l'École théologique de Nisibe, dont saint Éphrem le Syrien sera le plus célèbre représentant.
D'après Éphrem, Jacques se serait illustré « par ses prières » lors du premier siège de Nisibe par le roi des Perses Shapur II, en 337.
Il serait mort pendant ce siège le 15 juillet 337.

Vénération

Fichier:Hildesheim Domschatz Reliquiar Jakob von Nisibis.jpg
Reliquaire de la tête de saint Jacques de Nisibe conservé au musée de la cathédrale de Hildesheim (après 1367)

Des reliques de Jacques de Nisibe sont conservées à Édesse.
Sa mémoire, rappelée au martyrologe romain le 15 juillet, est célébrée le 13 janvier dans les Églises orientales byzantines et le 18 janvier par les chrétiens de tradition syriaque.
Saint Jacques naquit en Mésopotamie, à Nisibe.
Après quelques années d'études, il se retira dans un désert, où il passait le beau temps en plein air, dans les bois, et l'hiver dans une caverne qui lui servait d'oratoire.
Il n'avait là, pour nourriture, que des herbes et des fruits sauvages ; ses habits de poils de chèvre lui servaient de cilice ; il élevait sans cesse son âme vers Dieu par la prière.
L'évêché de Nisibe étant devenu vacant, le clergé et le peuple, frappés de ses grandes vertus et de ses miracles, l'élurent d'une commune voix pour leur évêque.
Le nouveau pontife ne changea rien à sa vie de moine ; sa table fut toujours pauvre, ses habits furent humbles et grossiers, son lit était la terre nue.
Consoler les affligés, secourir les veuves et les orphelins, mettre la paix dans les familles, soulager les misérables, telles étaient ses plus chères occupations.
Jacques endura divers supplices, dans la persécution de Maximien Galère.
Au concile de Nicée, où fut condamné l'hérétique Arius, il se fit admirer par sa doctrine, par sa piété et par son courage, et contribua de toutes ses forces à confondre l'impiété d'un si dangereux ennemi de la foi.
Le grand évêque fut le sauveur de sa ville épiscopale, assiégée par Sapor II, roi de Perse, l'an 350, et ce fait l'a surtout rendu célèbre dans la postérité.
Après des efforts inutiles pour pénétrer dans la place, le prince fit arrêter le fleuve qui traversait la ville; puis, rompant les digues, lâcha les eaux contre les murailles, qui s'écroulèrent en plusieurs endroits.
Le lendemain devait avoir lieu un assaut général ; mais l'ennemi ne se doutait pas que l'évêque, à lui seul, valait plus qu'une armée.
Jacques passa toute la nuit en oraison, et le lendemain, à l'étonnement des assiégeants et des assiégés, les brèches des murailles se trouvèrent parfaitement réparées.
Sapor, à cette vue, lança une flèche contre le ciel pour se venger. Saint Éphrem, qui était alors à Nisibe, pria l'évêque de monter sur les murailles et de maudire l'armée ennemie.
Étant monté sur le haut d'une tour, Jacques prononça ces paroles : 

"Seigneur, qui pouvez par les plus faibles moyens humilier l'orgueil de vos ennemis, défaites cette multitude par une armée de moucherons."
La prière de ce nouveau Moïse fut aussitôt exaucée, car un essaim innombrable de moucherons s'attacha aux oreilles et aux narines des chevaux et des éléphants, et bientôt l'armée persane fut dans une déroute complète.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
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