Saint Goar († 575)

Saint Goar († 575)
Ermite en Rhénanie


Saint Goar. Ermite en Rhénanie († 575)



Goar était un ermite d'Aquitaine, né en 585 et mort en 649, saint vénéré dans les églises catholique et orthodoxe, fêté le 6 juillet.

 

Vie et légende

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Issu d'une noble famille, c'était un homme pieux. Il reçut les ordres et travailla à sa mission d'évangélisation avec une grande ardeur apostolique.

Toutefois, sa vocation l'attirait plutôt vers l'érémitisme, et vers l'an 618, il se retira près de la ville d'Oberwesel, dans un endroit isolé, où il bâtit une chapelle, et commença à vivre détaché du monde.

De nombreux pèlerins vinrent le visiter, il les recevait avec bienveillance et leur apportait son aide spirituelle.

Toutefois deux individus l'accusèrent injustement et Goar fut convoqué auprès de l'évêque de Trèves afin de se justifier.

En arrivant à l'évêché, Goar, croyant suspendre son vêtement à une tige métallique, le posa sur un rayon de soleil qui passait par la fenêtre.

Il fallut pourtant un second miracle pour que le prélat soit convaincu de l'innocence et de la sainteté de l'ermite.

Le roi Sigebert III ayant entendu parler de lui, invita Goar à Metz et insista pour faire de lui un évêque.

Mais l'ermite ne le voulait pas, et demanda un temps de réflexion.

En retournant à son ermitage, il tomba malade, et mourut avant d'avoir eu à refuser la proposition du roi.

Une petite chapelle lui a été dédiée en 1768 à Sankt Goar.

 

Vénération

Saint Goar a été béatifié en 1721 et canonisé par le Pape Benoît XIII en 1729.

Il est le patron de la Bohême.
Goar naquit peu après la mort du roi Clovis. Ses parents étaient de nobles seigneurs de l'Aquitaine, au foyer desquels il puisa, pendant ses premières années, l'amour de la vertu.

Tout petit encore, il avait une charité extraordinaire pour les pauvres ; son zèle pour la gloire de Dieu lui faisait prêcher déjà la pénitence aux pécheurs et la sainteté aux justes, et la parole de cet enfant, jointe à ses actions merveilleuses, produisait de grands fruits autour de lui.

Le sacerdoce, quand il eut l'âge de le recevoir, fut un nouvel aiguillon à son ardeur apostolique.

Avec l'autorité que lui donnait sa haute vertu, il combattit, dans ses prédications, tous les vices, le luxe, la discorde, la vengeance, l'homicide et les diverses passions grossières d'une époque encore barbare.

Cependant l'apôtre avait, avant tout, des goûts de moine; aussi quitta-t-il bientôt ses parents et sa patrie pour chercher Dieu dans la solitude.

Mais Dieu, qui ne voulait pas que tant de vertus demeurassent stériles, souffla au cœur du solitaire un nouveau feu de zèle, et Goar, riche de ses progrès nouveaux et des lumières surnaturelles qu'il avait recueillies dans sa retraite, parcourut toutes les campagnes voisines, encore païennes, y prêcha l'Évangile et vit avec joie de nombreux convertis recevoir le baptême.

Peu de Saints furent plus hospitaliers que lui, et c'est par ses bons procédés, ses aumônes, ses réceptions cordiales et généreuses, qu'il sut rendre populaire la doctrine qu'il pratiquait si bien.

Accusé devant son évêque de divers crimes imaginaires inventés par le démon de la jalousie, il parut humblement au palais épiscopal et déposa son manteau, par respect, en présence du prélat ; mais, en croyant le suspendre à une tige de métal, il le suspendit à un rayon de soleil.

L'évêque ne fut point touché de ce prodige ; cependant il dut bientôt reconnaître l'innocence du Saint, manifestée, à sa confusion, par un nouveau miracle.

Le roi Sigebert voulut bientôt le faire évêque ; mais Goar obtint un délai de vingt jours, pendant lequel il pria Dieu avec tant de larmes, qu'il obtint une grave maladie qui se prolongea pendant sept ans et mit le roi dans l'impossibilité de réaliser ses desseins.

Goar offrit à Dieu ses longues et horribles souffrances pour l'extension et le triomphe de l'Église.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
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