Saint Gény d'Auch (4ème s.)
Le christianisme a des difficultés pour s’implanter ; les intérêts économiques l’emportaient.
La tradition retient le nom de 4 martyrs qui paient de leur vie cette forte opposition : saint Clair, saint Babyle, saint Gény, et saint Maurin.
D’après la légende, entraîné au temple de Diane (ou de Jupiter), l’évêque Clair refuse de sacrifier aux idoles et se met en prière ; aussitôt les statues des dieux tombent et se brisent.
L’endroit appelé 'Croix de Saint-Clair', entre Ydrone et le Bastion, est toujours considéré comme le lieu de son martyre.
Ses restes ou reliques conservés à Bordeaux furent transférés à la cathédrale à l’occasion de fêtes grandioses en 1858.
Depuis l’évangélisation de la commune par Saint Clair et Saint Gény au IVe siècle, Lectoure a toujours été une place religieuse importante... (office du tourisme de Lectoure)
Monastère orthodoxe serbe Saints Clair et Maurin, église saint Gény à Lectoure
Paroisse catholique de Lectoure - Paroisse Saint-Jacques en Lectourois
Fête le 4 mai.
En savoir plus :
http://www.monasteresaintgeny.fr/668/04basilique-saint-geny
Gény, en latin Huginius, est un saint des églises catholique et orthodoxe, de la fin du IIIe siècle, né et mort à Lactora, aujourd’hui Lectoure (Gers).
Son
culte est local et il ne doit pas être confondu avec des homonymes ou
paronymes tels saint Genès de Rome (Genest, Genis) ou Genès de Lyon.
Il est fêté le 12 mai.
Légende
Huginius naît au sein d’une famille noble chrétienne.
Avant même sa naissance, un prêtre nommé Celse prédit à sa mère, Claire, qu’il aura un destin de sainteté.
Il vit en ermite sur les hauteurs de Sainte-Croix, au sud de la ville actuelle de Lectoure, dominant à l’est la cité gallo-romaine.
Devant
son influence grandissante, le préfet d'Augusta Auscorum (aujourd'hui
Auch) s’inquiète et envoie une escouade de soldats pour l’arrêter et le
ramener enchaîné.
Les soldats se rendent chez lui, ils sont arrêtés par une crue soudaine du Gers.
Quand
les eaux permettent enfin le passage, ils s’approchent de Gény, ils
l’écoutent, et au lieu de l’arrêter ils se convertissent tous.
À
leur retour à Auch, ils sont tous mis à mort, au lieu qui s’appellera
plus tard la croix des Innocents : c’est aujourd’hui la « Patte-d’Oie »
(place de Verdun).
Le
préfet ne désarme pas : il envoie un nouveau groupe de soldats. Quand
ils arrivent enfin à l’ermitage de Gény, il vient de s’éteindre
paisiblement.
Son tombeau est à l’extrémité de la grande nécropole de la ville : l’évêque Heutère célèbre les funérailles.
Des miracles ont lieu : des aveugles recouvrent la vue, de pauvres veuves indigentes trouvent des pains.
Sur l’emplacement du tombeau s’élève probablement la première église de la cité, puis le monastère Saint-Gény.
Cette légende, solidement implantée, aurait été créée à partir du Xe siècle avec l’implantation du prieuré de saint-Gény.
Le saint en question serait d’origine landaise et non locale, et son nom même, du pape Hygin
ou Hyginius (136-140), aurait été attribué au premier évêque supposé du
diocèse de Lectoure, Heutère, Heuterius ou Hyginius, sur lequel il
n’existe aucune source fiable.
Culte
Le saint patron de Lectoure y était fêté le 13 mai, et la fête locale traditionnelle avait lieu le deuxième dimanche de mai,
avant d’être fixée, devenue uniquement une fête profane à une époque
récente, aux premiers vendredi, samedi et dimanche de mai.
Monastère Saint-Gény
Le monastère est fondé au Xe siècle. L’église actuelle remonte au XVIe siècle.
Abandonnée
depuis la Révolution, elle est rachetée par l’abbé de Cortade,
supérieur du Collège ecclésiastique de Lectoure, qui la restaure en 1876
et la dote d’une façade à fronton galbé et tourelles à poivrières de
style XVIIIe.
Il fait restaurer le sarcophage supposé de saint Gény, retrouvé dans la crypte de l’église, jusqu’à le rendre méconnaissable.
En 2000, l’église passe dans une communauté orthodoxe serbe qui lui redonne vie.
Article détaillé : Chapelle Saint-Gény (Lectoure).
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