Saint Daniel Comboni († 1881)

Saint Daniel Comboni († 1881)

fondateur de l'Institut des Missionnaires Comboniens 

 

Saint Daniele Comboni († 1881)

 Daniel Comboni

 

Daniel Comboni naît en 1831 dans une famille de paysans pauvres sur les bords du lac de Garde.

A 12 ans, alors qu’il poursuit sa scolarité à Vérone, à l’Institut de l’abbé Mazza, il ressent déjà un attrait pour les missions en Afrique en écoutant des missionnaires, anciens élèves de l’Institut, qui témoignent de leur apostolat.

Le 31 décembre 1854 (trois semaines après la proclamation du dogme de l'Immaculée Conception), il est ordonné prêtre par le bienheureux Jean Népomucène De Tschiderer von Gleifheim.

Trois ans plus tard, il part pour l’Afrique avec cinq autres missionnaires de l’abbé Mazza.

Après quatre mois de voyage, l’expédition missionnaire arrive à Khartoum au Soudan.

Le choc est rude : conditions climatiques, pauvreté de la population, mais il ne se décourage pas.

“ Ou l’Afrique, ou la mort ” dit-il, après avoir assisté un jeune compagnon qui mourait.

Malade lui-même, il doit revenir en 1859 et il enseigne à l’Institut Mazza jusqu’en 1864.

Le 15 septembre de cette année, tandis qu'il prie à Saint-Pierre de Rome, il se sent poussé à rédiger un "Plan pour la régénération de l'Afrique".

Il le soumet à la Congrégation missionnaire 'De Propaganda Fide' et au Pape Pie IX qui lui déclare : "Labora sicut bonus miles Christi pro Africa" (Travaille comme un bon soldat du Christ pour l'Afrique).

Outre des vues inspirées par la foi: égalité foncière des hommes, lutte contre la traite des Noirs, ce Plan renferme des intuitions originales et d'avenir : 'promouvoir la conversion de l'Afrique par l'Afrique même', prévoir un laïcat missionnaire africain, 'la régénération de la grande famille de l'Afrique dépend presque totalement de la femme africaine'.

En 1867, il fonde à Vérone l’ “Instituto delle Missioni per la Nigrizia” regroupant des prêtres et des frères ; ils deviendront les Missionnaires comboniens.

Au Concile de Vatican I (1870) où il accompagne son évêque comme théologien, ce prêtre entreprenant obtient la signature de 70 évêques pour un manifeste en faveur des Noirs de l’Afrique Centrale.

En 1872, il fonde, pour les femmes, l “Instituto delle Pie Madri.” Elles deviendront les Sœurs comboniennes.

Comme missionnaire en Afrique, il décrit avec enthousiasme la nature luxuriante que l’homme n’a pas encore touchée, tandis qu’il descend le Nil blanc sur une embarcation : « les rives du fleuve qui, sur une longue distance, semblent un Éden enchanté, (…) les fourrés vierges et les forêts impénétrables qui offrent le plus sûr refuge à des millions d’antilopes, de gazelles, de girafes, de lions et autres fiers fauves des forêts, (…) d’immenses nuées d’oiseaux de toute espèce, des centaines de milliers d’hippopotames qui font émerger de l’eau leur tête monstrueuse ».

Il fait aussi des allées et venues entre l’Afrique et l’Europe pour éveiller l’intérêt  des chrétiens européens à la Mission d’Afrique Centrale. (Il connaît plusieurs langues).

Pour cela, il fonde aussi une revue missionnaire, la première en Italie. Au Soudan, il lutte contre le “trafic infâme” de l’esclavage.

« Je suis l’ennemi numéro un de l’esclavage » écrit-il.

D’autre part, il connaît plusieurs dialectes locaux et prend des notes qui serviront plus tard aux linguistes.

En 1877, il est nommé Vicaire Apostolique de l’Afrique Centrale et, un mois plus tard, il est ordonné évêque de Khartoum.

Il déclare à ses fidèles : « Le premier amour de ma jeunesse a été pour la malheureuse Afrique et, laissant là ce que j'avais de plus cher au monde, je suis venu parmi vous pour ne jamais cesser d'être avec vous. »

Ce spirituel, 'mystiquement stigmatisé', a une confiance inconditionnelle dans la puissance de la prière.

Aussi consacre-t-il l'Afrique à la Vierge Marie et son diocèse au Cœur de Jésus.

Il nourrit une grande dévotion envers la Vierge Marie, "Reine de la nigrizia”.

Au cours des années 1877-1878, il souffre avec ses missionnaires et tout le peuple d’une sécheresse et d’une famine sans précédent.

La moitié de la population périt. Alors, il répète comme autrefois : “Ou l’Afrique, ou la mort”.

Et il considère la mort comme un 'trésor'.

Et de fait, des épreuves personnelles ne lui manquent pas.

Il est incompris et calomnié ; il a le sentiment d'être abandonné « de Dieu, du Pape, des supérieurs et de tous les hommes ».

De plus, il a perdu en 12 ans vingt-quatre de ses compagnons.

Aussi est-il souvent tenté de 'tout abandonner'.

Mais il tient bon, sûr de sa vocation.

En 1880, Mgr Comboni revient en Afrique pour la huitième et dernière fois et, le 10 octobre 1881, à l’âge de cinquante ans, marqué par la croix qui ne l’a jamais abandonné, il meurt à Khartoum.

« Je meurs, dit-il, mais mon œuvre qui est de Dieu ne mourra pas ».

Actuellement encore, la confiance de Saint Daniel Comboni en la prière s'exprime chez ses fils spirituels par les 'Cénacles de prière missionnaire' qui naissent en de nombreuses paroisses. Intercéder “pour la malheureuse Afrique” est toujours actuel, car il y a encore de l’esclavage au Soudan et ce pays de 27 millions d’habitants connaît depuis 1983 une guerre civile entre le Nord musulman, au pouvoir, et le Sud animiste ou chrétien, guerre qui, en 20 ans, a déjà fait deux millions de victimes.

 

Béatification : 17.03.1996  à Rome  par Jean Paul II

 

Canonisation : 05.10.2003  à Rome  par Jean Paul II

 

Fête : 10 octobre.

Source 

 

Saint Daniel Comboni, né le 15 mars 1831 à Limone sul Garda en Italie et décédé le 10 octobre 1881, est l'un des principaux missionnaires catholiques du XIXe siècle en Afrique et a été évêque de Khartoum au Soudan, fondateur des missionnaires comboniens du Cœur de Jésus et des sœurs missionnaires comboniennes.

Son itinéraire s'inscrit dans la constitution d'ordres missionnaires créés à partir des années 1830-1840 pour évangéliser en dehors de l'Europe. Sa mission dans la vallée du Nil est d'abord destinée au rachat des esclaves noirs, victimes de la traite arabe, puis, tout en essayant de lutter contre l'esclavage, permet la création de postes missionnaires au Kordofan.

Canonisé en 2003, Daniel Comboni est liturgiquement commémoré le 10 octobre.

 

Biographie chronologique

  • 15 mars 1831 : naissance de Daniel Antonio Comboni à Limone sul Garda (Italie).
  • 20 février 1843 : il entre dans l’institut fondé par le chanoine Nicola Mazza pour « recueillir et éduquer les jeunes pauvres. »
  • 6 janvier 1849 : il fait le serment de se consacrer à la mission en Afrique centrale pour toute la vie.
  • 31 décembre 1854 : ordination sacerdotale.
  • 1855 : il travaille à Buttapietra (Vérone) dans l'assistance aux malades du choléra. - 10 septembre : Il s’embarque à Trieste vers l'Afrique centrale . 29 septembre au 14 octobre : Pèlerinage en Terre Sainte

Le rachat des esclaves (1861-1872)

  • 12 février 1861 : il arrive à Aden avec la charge, confiée par le chanoine Mazza de racheter des enfants africains pour les éduquer àVérone. - 2 février : Il part d'Aden avec sept enfants Galas - 18 mars : Il arrive à Vérone avec les africains rachetés.
  • 15 septembre 1864 : À Rome, en prière devant le tombeau de saint Pierre, il a l'inspiration d’écrire le Plan pour la régénération de l’Afrique - 19 septembre : il le présente à Pie IX.
  • 7 mai 1867 : audience chez Pie IX avec 12 jeunes filles africaines - 1er juin : Il fonde à Vérone l'Institut missionnaire pour la « Nigrizia » dans le cadre de l'œuvre du Bon Pasteur, instituée par Mgr Luigi di Canossa. - 29 novembre : Il part de Marseille pour Le Caire avec trois Camilliens, trois Sœurs de Saint Joseph de l'Apparition et 16 jeunes Africaines. Au Caire il ouvre deux instituts (pour garçons et pour filles), toujours selon la ligne du Plan.
  • 2 avril 1868 : il est décoré de l'ordre de Chevalier d'Italie ; mais il refuse cette décoration par fidélité au Pape. - 7 juillet : Il part pour un tour d'animation missionnaire en France, Allemagne, Autriche et Italie. - 26 juillet : Au sanctuaire de La Salette, il consacre la « Nigritia » à la Vierge.
  • 20 février 1869 : il s'embarque à Marseille pour Le Caire avec les deux premiers membres de son Institut de Vérone. - 15 mars : Il promulgue le « Règlement » pour les missionnaires des Instituts du Caire. - 23 mai : Il ouvre une troisième maison au Caire pour une école avec des maîtresses africaines.
  • 9 mars 1870 : il part du Caire pour Rome où il arrive le 15 mars en qualité de théologien de Mgr Luigi di Canossa il a accès au Concile Vatican I. - 24 juin : Il prépare un document pour le présenter aux Pères du Concile : Postulatum pro Nigris Africae Centralis. Il y joint une lettre approuvée (18 juillet) par Pie IX lui-même.
  • 15 août 1871 : il décide un voyage d’exploration dans le Cordofan. - 21 novembre : Il envisage la fondation de l'Institut missionnaire féminin. - 8 décembre : Mgr Luigi di Canossa publie le décret d'érection canonique de l'Institut des Missions pour la « Nigrizia ». - décembre : Il termine la rédaction des Règles pour l’Institut
  • 1er janvier 1872 : il fonde à Montorio de Vérone l'Institut des « Pieuses Mères de la Nigrizia ». - janvier : Il démarre le magazine Les Annales du Bon Pasteur. - 11 juin : La mission de l'Afrique Centrale est confiée à l’Institut combonien par décret de Pie IX. - 14 septembre : Les Pieuses Mères de la Nigrizia s'installent à Vérone.

L'apostolat de Comboni au Soudan (1873-1881)

 Carte du Soudan à la fin du XIXe siècle

Par Thomon — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=42698583

 

  • 26 janvier 1873 : il part du Caire à destination de Khartoum et du Cordofan. Font partie aussi de l'expédition, pour la première fois, des sœurs européennes.
  • 13 novembre 1874 : il fonde la station de Berber. - 19 décembre : Il envisage la création d'une mission aux Grands Lacs.
  • 9 novembre 1875 : les missionnaires de Comboni arrivent à El-Obeid.
  • 15 octobre 1876 : il reçoit la profession religieuse des deux premières Pieuses Mères de la Nigrizia (M. Bollezzoli et T. Grigolini).
  • 2 juillet 1877 : nomination épiscopale de Mgr Comboni et il est nommé vicaire apostolique de l'Afrique centrale. - 1er septembre : Le village chrétien de Malbes commence ses activités. - 15 décembre : Départ de Naples de l’expédition de Comboni avec trois prêtres, six frères et cinq Pieuses Mères (sœurs Comboniennes).
  • janvier 1878. Au Caire, Comboni réorganise les deux collèges transfères dans un nouvel établissement. Il rencontre l’explorateur H. Stanley et le Khédive d'Égypte. - 12 mai : Comboni lance des appels à l'Europe à l'occasion de la famine au Soudan.
  • 24 avril 1880 : Fondation d'une communauté de sœurs à Sestri (Italie). - 27 novembre : Départ de Naples avec une petite expédition missionnaire composée de deux frères et trois sœurs. - 17 décembre : Il demande au P. Sembianti de rédiger le texte définitif des “Règles”.
  • 28 janvier 1881 : Comboni arrive à Khartoum et il entreprend la visite aux stations missionnaires. - 30 juillet : Il part pour Khartoum avec l'intention de soumettre à Rauf Pacha un plan pour l'abolition de la traite des esclaves dans la région des Nouba. - 9 août : Malade, il arrive à Khartoum. - 20 septembre : Plusieurs de ses missionnaires meurent sur le terrain. - 1er octobre : Comboni envisage la fondation d'une station missionnaire dans le Barel-Gazal. - 4 octobre : Il écrit ses dernières lettres : « Je suis heureux dans la Croix… » - 5 octobre Comboni est frappé par de fortes fièvres. - 10 octobre 1881 : Après avoir reçu les derniers Sacrements, Comboni entre en agonie. Il meurt à 22 heures.

Vénération

Le 5 octobre 2003 Daniel Comboni est canonisé par Jean-Paul II dans la basilique Saint-Pierre.

Liturgiquement il est commémoré le 10 octobre.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Daniel_Comboni

En savoir plus :

http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20031005_comboni_fr.html

http://en.wikipedia.org/wiki/Daniel_Comboni

 

 









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