Saint Césaire d'Arles († 542)
Évêque d'Arles, Père de l'Église
Césaire d'Arles,
né vers 470 à Chalon-sur-Saône et décédé le 26 août 542 à Arles,
fut archevêque d’Arles de décembre 502 jusqu'à sa mort en 542.
C'est un saint chrétien honoré le 26 août.
Biographie
Sa jeunesse
Né
en territoire burgonde de parents chrétiens et
probablement gallo-romains, Césaire est reçu comme clerc, à l'âge
dix-huit ans, dans sa ville natale par l'évêque Silvestre (484-526).
Il devient ensuite moine au monastère de Lérins à l'âge de 20 ans ; il y est l'élève de Julien Pomère.
Obligé
de sortir de Lérins en raison de l'état de sa santé, il s'établit
à Arles, où l'évêque Eone, avec qui il est apparenté, l'ordonne diacre,
puis prêtre en 499, et lui confie la direction d'unmonastère situé en
face de la cité, soit à Trinquetaille, soit sur une île du Rhône
(probablement l'île de la Cappe).
C'est dans ces circonstances qu'il rédige la Regula ad monachos.
Évêque d'Arles
Après
la mort d'Eone en 501 ou 502, il devient évêque d'Arles probablement en
décembre 502, mais continue à vivre comme un moine, exigeant que
le clergé soit exemplaire.
Suspect aux rois ariens wisigoths (Alaric II jusqu'en 507)
et ostrogoths (Théodoric et ses successeurs), il doit se justifier
à Bordeaux en 505 et à Ravenne en 513, mais gagne à deux reprises la
confiance du roi.
En 506 il préside le concile d'Agde dont il a préparé les travaux et suggéré les décisions.
C'est
également en 513 qu'il fonde, aux Alyscamps, le premier monastère de
femmes, transféré à l'intérieur des murs d'Arles en 524 et appelé monastère Saint-Jean.
Il rédige pour ce monastère la Regula ad virgines, qui sera par la suite adoptée entre autres par sainte-Radegonde pour son monastère de Poitiers.
Nommé
vicaire du Siège apostolique pour la Gaule et l'Espagne en 514, il
convoque et préside plusieurs conciles, celui d'Arles en 524,
de Carpentras en 527, de Vaison en 529 et le deuxième concile
d'Orange en 529, sans doute le plus important, qui condamne
le semi-pélagianisme et donne une formulation théologique de la grâce
telle qu'elle avait été prônée par Augustin, contre ceux qui, comme Jean
Cassien, donnaient un rôle plus important au libre arbitre.
Les conciles de Valence (en 530), d'Orléans (en 533, 538 et 541)
auxquels il n'assiste pas, et celui de Clermont (en 535), où il se rend,
adoptent ses idées.
Après
l'annexion de la Provence par les Francs en 536, les relations entre
l'archevêque et la royauté chrétienne deviennent très chaleureuses.
Ainsi
en 540, un acte de donation de Childebert, fils de Clovis donne les
pècheries situées au Sud de l'étang de Caronte probablement l'actuel
quartier de Jonquières à Césaire.
Les Archevêques d'Arles deviennent d'importants propriétaires terriens de la région.
Il meurt après 40 années d'épiscopat, le 27 août 542.
Œuvres principales
- Des homélies et sermons, au nombre de 238, fortement inspirés par la théologie d'Augustin. Au Moyen Âge certains furent d'ailleurs attribués à Augustin lui-même. Ces sermons, très concrets, nous renseignent sur la vie quotidienne des arlésiens du début du VIe siècle; on y voit en particulier que les pratiques païennes sont encore très vivaces.
- On lui doit également des traités dogmatiques, notamment le De mysterio Sanctae Trinitatis contre les ariens et les pélagiens.
- Les deux règles monastiques : pour les moniales (regula ad virgines) et pour les moines (regula ad monachos) sont ses écrits les mieux connus aujourd'hui.
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