Saint Bohaire († v. 623)

Saint Bohaire († v. 623)
 évêque de Chartres



Béthaire de Chartres († vers 623) ou Berthaire ou Bohaire ou B(o)etharius, évêque de Chartres du début du VIe siècle.

C'est un saint chrétien fêté le 2 août.

Bohaire est connu en l'an 600 par Frédégaire et par une Vita tardive qui, malgré ses anachronismes, semble avoir un fondement historique solide.

L'évêque Pappole lui donne l'autorisation de vivre en ermite près de Blois. Il est nommé chapelain par Clotaire II.

En 594, à la mort de l'évêque Pappole, Béthaire est élu évêque de la ville de Chartres où il s'installe peu après 595.

Thierry II roi de Bourgogne conquiert et ravage la ville de Chartres.

Pour payer la rançon des prisonniers, Béthaire échange ce qu'il possède, utilisant même le trésor de son église.

Il se rend même devant le roi pour échanger sa vie contre celle de ses fidèle.

Touché, le roi le libère et restitue les biens.

Il meurt en 623.

Une commune du département français de Loir-et-Cher rappelle son nom : Saint-Bohaire.

Considéré comme saint, sa fête est célébrée le 2 août dans l'Eglise Catholique.



Bohaire vit le jour à Rome.

Dès sa jeunesse, il quitta sa patrie, et vint à Chartres, où sa vertu et sa science ne tardèrent pas à briller d'un vif éclat mais l'estime des hommes effraya son humilité et la solitude lui offrit un asile contre les tentations d'une vaine gloire.

L'évêque Pappole, cédant à ses austères désirs, lui permit de se choisir une retraite dans un lieu quelconque du diocèse de Chartres et d'y planter librement sa cellule.

Bohaire vint donc s'installer sur les bords de la Cisse, à peu de distance de Blois, et y construisit une petite chapelle que Pappole dédia sous le titre de Saint-Georges, martyr. Clotaire II le tira, malgré lui, de cette retraite, pour en faire son chapelain.

Après la mort de Pappole (594), le clergé et le peuple l'élurent évêque de Chartres ; mais il fallut un nouvel ordre du roi pour l'obliger à subir cette dignité qui, loin de le flatter, lui paraissait un fardeau redoutable.

Bohaire ne s'était pas trompé dans son appréciation Chrétienne des difficultés et des périls de l'épiscopat.

Des persécutions cruelles éprouvèrent sa vertu.

De son temps, Thierry, roi de Bourgogne, ravagea la ville de Chartres et réduisit en captivité les principaux habitants.

Le pontife partagea le sort de son peuple ; il donna tout ce qu'il possédait pour payer la rançon des prisonniers les plus notables, et sacrifia jusqu'au trésor de son église, pour arrêter le meurtre, le pillage et l'incendie.

Chargé de fers, conduit devant le roi barbare, ce bon pasteur le supplie de prendre encore sa vie, s'il le faut, mais d'épargner son cher troupeau.

Thierry, touché de cet acte de dévouement, se sent porté à la clémence, tombe aux pieds du digne évêque, et lui promet de ne plus l'affliger ; les personnes de sa suite accueillent de même l'homme de Dieu, embrassent ses genoux, et implorent le secours de ses prières.

Ce changement subit, ou plutôt cette impression surnaturelle de la grâce divine, sauva une cité menacée des plus affreux malheurs.

Thierry tint parole, fit cesser les violences, rendit la sécurité aux Chartrains alarmés, répara le mal qu'il avait fait, et restitua le bien de l'église. 

Bohaire vécut encore un certain nombre d'années, au milieu du peuple qui lui devait sa délivrance.

Il mourut vers l'année 623, et fut, suivant la tradition, enterré à son ermitage des bords de la Cisse.









 

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