Saint Bernard d'Hildesheim († 1021)

Saint Bernward

Évêque d'Hildesheim († 1022)

 

Saint Bernward, Evêque d'Hildesheim († 1022)

Statue de Bernward
devant la cathédrale de Hildesheim

 

Bernward (ou Bernoard, Bernouard) (vers 960 - † 20 novembre 1022), d'abord précepteur du futur Otton III du Saint-Empire, est placé par celui-ci à la tête de l'évêché d'Hildesheim en 993.

Actif et cultivé, il fonde l'abbaye Saint-Michel et sera canonisé par le pape Célestin III en 1194.

 

Biographie

 

Miniature de dédicace des Évangiles de Bernward représentant l'évêque devant le couronnement de la Vierge, vers 1015

 

Bernward est issu de la noblesse saxonne.

On suppose qu'il est le fils du comte Dietrich d’Haldensleben, sans en être certain.

Il passe son enfance auprès de son grand-père maternel, le comte palatin Adalbéron de Saxe, jusqu'à la mort de ce dernier.

Il reçoit d'abord une éducation très complète au séminaire de Hildesheim.

Dès 987 il fait partie de la cour d'Otton II et de Théophaneen tant que secrétaire et rédacteur des décrets impériaux.

De 987 à 993 il exerce les fonctions de précepteur d'Otton III.

Le 15 janvier 993, l'archevêque de Mayence Willigis le consacre évêque.

Sa carrière s'exerce à l'époque des rois saxons, qui ont leurs racines familiales dans la région de Hildesheim et ont donc des liens personnels avec Bernward.

À cette époque, Hildesheimest l'un des centres de pouvoir du Saint-Empire, et Bernward est décidé à modeler sa propre ville à l'image de Rome.

Les témoignages les plus célèbres de cette volonté sont les portes de Bernward (bronzes représentant des scènes de la vie des saints sur le modèle des vantaux en bois de l'Église Sainte-Sabine de Rome) conçues pour la cathédrale Sainte-Marie de Hildesheim où on peut encore les voir aujourd'hui, les colonnes du Christ (bronzes évoquant la vie du Christ à l'exemple des colonnes de marbre de Rome) ainsi que l'édification de l'abbaye Saint-Michel de style préroman (qui ne sera achevée qu'après la mort de Bernward), que l'évêque concevait comme une représentation de la Jérusalem céleste et dont il voulait faire son mausolée. Ces trésors artistiques voulus par Bernward sont aujourd'hui inscrits au titre du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Bernward fit enceindre le quartier de la cathédrale d'un rempart muni de douze tours (en partie conservé) comme un château fort et fit dresser plusieurs donjons à travers le pays pour le protéger des agressions des tribus slaves. Mais la vie spirituelle de son diocèse ainsi que la charité envers les pauvres lui tenaient à cœur.

Dans son testament daté de 996, Bernward faisait une donation pour une chapelle des Croisés de Burgstemmen dans l'Église Saint-Michel de Hildesheim.

Bernward consacra l'abbaye bénédictine Saint-Michel, encore inachevée, le 29 septembre 1022.

Il se fit moine de cette abbaye le jour de la Saint-Martin (11 novembre) de la même année, et mourut le 20 novembre. Il fut inhumé dans la crypte de la chapelle du monastère.

Son hagiographie, la Vita Bernwardi, a été composée par son maître Thangmar. Cette œuvre a pu être au moins en partie authentifiée ; certains passages sont des gloses postérieures du Haut Moyen Âge.

Bernward mourut ainsi quelques semaines après les fêtes de la Saint-Michel.

Le sarcophage qu'il avait fait préparer dans l'église Saint-Michel de Hildesheim est vide, ses reliques sont conservées dans l'église Sainte-Madeleine toujours à Hildesheim.

Une première instruction en canonisation en 1150 échoua, et c'est finalement le cardinal Cinthius vers 1192 qui obtint sa canonisation.

Une première instruction en canonisation en 1150 échoua, et c'est finalement le cardinal Cinthius vers 1192 qui l'obtint.  

Hommages

 

L'Adoration des mages, détail des moulages en bronze des portes de la cathédrale d'Hildesheim

 

Bernward a été canonisé par le pape Célestin III (1191-1198).

Son jour liturgique tombe le 20 novembre, ses attributs sont les habits sacerdotaux, une maquette d'église et surtout la croix de Saint-Bernard.

Dans le Walhalla à Donaustauf on avait érigé, dès avant 1847, un monument à sa mémoire.

Plusieurs églises du diocèse de Hildesheim, surtout celles du XVIIIe au XXe siècle, portent son nom (églises Saint-Bernward).

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bernward_d%27Hildesheim

 

Saint Benrward étoit issu d'une famille illustre d'Allemagne. Osdag, Evêque de Hildesheim , s'étant chargé de son éducation , lui donna pour Précepteur le Bibliothécaire de son Eglise,nommé Tagmar. Charmé de ses rares progrès dans les sciences & la vertu , il lui conféra Tordre d'Exorciste.Bernward reçut ks Ordres sacrés de la main de Villigis, Archevêque de Mayence. Le séjour qu'il fit à la Cour d'Othon III, donna un nouvel éclat à son mérite & à ses vertus. II fut mis auprès du fils de ce Prince en qualité de Précepteur, & il lui rendit dans la fuite des services importants. On l'éhit Evêque de Hildesheim en 593. Son exactitude à remplir les devoirs de l'Episeopat, le fit chérir & respecter de ses Diocésains. Après avoir donné le jour à l'exercice des fonctions pastorales, il employois une partie de la nuit à la prière & à la lecture. II ré:ablit la discipline ecclésiastique , & fit fleurir les loix , les sciences & les arts! Les pauvres étoient furs de trouver en lui un père & un protecteur.

Le Roi Othon III, son élevé, qui fut couronné Empereur en 996, continua de lui accor

 

der sa confiance , & de lui demander ses conseils ■ »

dont il avoit souvent reconnu la sagesse. NOV. 20.

Bernward étant Prince temporel, pourvut à la sûreté de son peuple, & prit de sages mesures pour le mettre à l'abri des insultes de l'ennemi. Quelque grandes que fussent fa douceur & fa modestie, il savoit soutenir ses droits avec fermeté. 11 eut une dispute avec l'Archevêque de Mayence au sujet du territoire de l'Abbaye de Gandesheim , & elle fut terminée à son avantage. Après la mort d'Othon, il ne perdit rien du crédit ni de la réputation dont il jouissoit. 11 fut également honoré de la confiance de f Empereur saint Henri.

Pendant que le saint Evêque étoit occupé à bâtir ou à réparer des Eglises & des Monastères, & qu'il cherchoit tous les moyens de procurer la gloire de Dieu , il fut attaqué d'une maladie qui le fit beaucoup souffrir pendant cinq ans. U la reçut comme une épreuve que Dieu lui envoyois, pour purifier son ame. II donna les biens ui lui venoient de son patrimoine, au Monastère e S. Michel, qu'il avoit fondé, & il y prit l'habit la derniere année de fa vie. U mourut le 20 Novembre ion , & fut enterré dans l'Eglise du Monastère de Saint-Michel. Le Pape Célestin 111 le canonisa en 1194. Peu de temps après, on fit une translation solennelle du corps du saint Evêque (a).

Source : Livre "Vies des Pères, des martyrs et des autres principaux saints, Volume 11"

 

 

 










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