Saint Aphraate le Perse (4ème s.)

Saint Aphraate le Perse (4ème s.)
 Anachorète à Antioche

 

Saint Aphraate était originaire d'une noble famille païenne de la lointaine Perse.

Saisi par l'amour du Christ, il décida d'abandonner ce pays aux mœurs païennes et se rendit à Edesse, où après avoir été baptisé il s'enferma dans une étroite cellule, un peu en dehors de l'enceinte.

Il partit ensuite pour Antioche, qui se trouvait alors violemment agitée par l'hérésie arienne, et il s'installa à peu de distance de la cité, en ne recevant jusqu'à sa vieillesse qu'un peu de pain pour toute nourriture.

Bien qu'il ne sût que fort peu de grec et que sa langue fût à demi barbare, inspiré par la grâce du Saint Esprit, il confondait les raisonnements humains des ennemis de la foi et attirait un grand nombre d'âmes sincères à la connaissance du Christ.

Voyant que les Évêques et les Pasteurs Orthodoxes avaient été exilés sur ordre de l'empereur Valens (vers 372) et que le troupeau du Christ restait sans protection, pris de compassion, il quitta sa solitude et entra en ville, pour soutenir la Vraie Foi.

Un jour, l'empereur le rencontra sur la place publique et lui demanda pourquoi, lui, l'ascète renommé, avait-il abandonné son désert.

Le Saint répondit : «Dites-moi, Majesté, si j'étais une vierge retirée dans une chambre et que je visse quelqu'un mettre le feu à la maison de mon père, ne me conseilleriez-vous pas d'aller au plus vite éteindre l'incendie ? Voilà donc ce que je fais maintenant, car l'Église, la maison du Père céleste, est en train de brûler par le feu que vous avez allumé».

En entendant ces paroles, un eunuque de la suite de Valens, menaça le Saint de le tuer.

Un peu plus tard, il fut frappé par la justice divine et mourut noyé dans un bain d'eau bouillante qu'il préparait pour l'empereur.

Valens, pris de peur, renonça à poursuivre davantage le saint homme, dont l'activité en faveur de la Foi du Concile de Nicée ne cessait de gagner les fidèles.

Sa prédication était soutenue par de nombreux Miracles.

Il ramena un mari infidèle à l'amour de son épouse grâce à un flacon d'huile qu'il avait bénie.

Il éloigna les sauterelles d'un champ en l'aspergeant d'eau bénite, et montra ainsi par toute sa vie la faveur que Dieu accorde à ceux qui professent la Vraie Foi.
1. D'après Théodoret de Cyr: Hist. des moines de Syrie c. 8 (SC 234, 373). Il ne faut pas le confondre avec Aphraate le Sage, premier écrivain ecclésiastique de Perse († vers 350).
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