Saint Amand de Strasbourg (4ème s.)

Saint Amand de Strasbourg (4ème s.)

évêque

 

Amand de Strasbourg est un prêtre catholique de la première moitié du IVe siècle, qui est probablement le premier évêque de Strasbourg. Sa vie réelle est presque totalement inconnue, mais il fait au Moyen Âge l’objet d’un culte, souvent assimilé à celui d’Amand de Maastricht.

Historiographie

Il n’existe que deux sources contemporaines d’Amand, et toutes les deux ont fait l’objet de controverses. La première est une liste établie par Athanase d’Alexandrie des évêques qui auraient approuvés la profession de foi du concile de Sardique de 343, parmi lesquels se trouve un certain Amand, sans plus de précisions. La seconde est le procès-verbal du synode de Cologne du 13 mai 346, dont l’un des signataires est Amandus Argentoratensium.

En mettant côte à côte les deux textes, Georges Fritz a démontré que l’ordre des signataires des deux listes est exactement le même, ce qui tendrait à indiquer que la liste de Cologne est basée sur celle d’Athanase. Cette situation a donné lieu à différentes interprétations. D’un côté, chez ceux qui remettent en doute la réalité du synode de Cologne, cette similitude a été vue comme une preuve que la liste est un faux. Cependant, ce document ayant été utilisé dans la vita de Maximin de Trèves, il n’aurait pu être alors rédigé qu’entre 500 et 700, or à cette époque le faussaire n’aurait pas été en mesure d’accéder et de comprendre les écrits d’Athanase. De l’autre côté, la liste de Cologne comprenant les mêmes noms, mais avec les lieux d’origine des évêques, la similitude a été interprétée comme la preuve de l’authenticité du document, qui n’aurait pu être rédigé que par un contemporain.

Sa position de premier évêque de Strasbourg provient de deux listes tardives des évêques de Strasbourg. La première date au plus tôt de 874 et le cite explicitement comme fondateur de l’évêché. La seconde se trouve dans la vita de Deicolus, rédigée dans la deuxième moitié du Xe siècle. Malgré leur date très postérieure aux événements, il y a un relatif consensus en faveur de leur authenticité, du fait que la communauté chrétienne de Strasbourg était peu nombreuse jusqu’à la fin du règne de Constantin.

Éléments de biographie

La vie réelle d’Amand de Strasbourg est presque totalement inconnue. Bien qu’il n’existe aucun élément de sa vie qui ne soit sujet à débat, il y a un relatif consensus pour dire qu’il est le premier évêque de Strasbourg. De même, son épiscopat a très probablement commencé au plus tard en 343 et s’est achevé au plus tôt en 346. Enfin, étant donné que l’inhumation à l’intérieur des villes était interdite à son époque, il a sans doute été enterré dans le cimetière qui se trouvait le long de la route des Romains, où sera également inhumé deux siècles plus tard Arbogast de Strasbourg.

Culte

Bien qu’il soit possible qu’un culte d’Amand de Strasbourg ait existé avant le IXe siècle, il n’en existe pas de traces. En revanche, dans la deuxième moitié de ce siècle apparaît un culte à un saint Amand, mais la position de sa fête, le 26 octobre tend à indiquer qu’il s’agit plutôt d’Amand de Maastricht. Il semble toutefois qu’une confusion s’est très vite installée, si elle n’était pas déjà présente à l’origine, entre Amand de Strasbourg et Amand de Maastricht. En effet, l’évêque Uto III rédige au milieu du Xe siècle une vita d’Amand et une vita d’Arbogast. La première est perdue, mais semble avoir décrit la vie d’Amand de Maastricht ; le fait qu’elle ait été couplée à celle d’Arbogast, le second fondateur de l’évêché, laisse à penser qu’Uto avait plutôt Amand de Strasbourg à l’esprit, mais que les deux personnages ne faisaient alors déjà plus qu’un.

Source :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Amand_de_Strasbourg

 

Au diocèse de Strasbourg, Saint Amand, premier évêque de ce siège et confesseur.

Ce Saint, que l'on a eu tort de confondre quelquefois avec saint Amand de Maastricht (6 février 684), est de beaucoup antérieur à ce dernier, si l'on en croit la tradition constante de l'Église de Strasbourg.

Mais on ignore combien de temps il gouverna son diocèse et quelles actions particulières le rendirent recommandable et lui valurent le titre de saint que lui a toujours décerné son peuple.

Aussi bien, l'hagiographe est impuissant à préciser la date et l'époque de sa mort, l'antiquité nous ayant laissé dans une complète ignorance à cet égard.
Nous ignorons de même le lieu où furent déposées les reliques de saint Amand : quelques auteurs disent que ce fut à Honau, d'autres à Rhinau.

Ce qui est plus sûr, c'est qu'après la translation de la collégiale de Honau à Rhinau, il se fit plusieurs miracles auprès du tombeau de saint Amand.

On en fit l'ouverture le 3 novembre 1371 ; son chef y fut trouvé entier et sans fracture et on le mit dans une chasse séparée.

Lorsque les chanoines de Rhinau furent transférés (1398) à Strasbourg, pour faire leurs Offices dans l'église de Saint-Pierre-le-Vieux, ils y transportèrent les reliques de saint Amand, qu'ils enfermèrent dans une belle chasse de bois doré.

Pendant les troubles du luthéranisme, elles furent conservées sur le maitre-autel de l'église collégiale ; et, après le rétablissement du culte, en les replaça dans la châsse.

On expose encore tous les ans le chef de saint Amand, le jour de sa fête. 
L'abbé Hunckler, "Saints d'Alsace".

Fête le 26 octobre.

 

 








 

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