Marie-Louise Brault

Marie-Louise Brault


Marie-Louise Brault


Elle est née le 15 mars 1856 à Montréal.

C'est la fille de Joseph Richard, boucher, et de Malvina-Susanne Thomas.

Le 1er août 1877, elle épousa dans la même ville Calixte Brault, et ils eurent 11 enfants. Elle est décédée le 14 mars 1910 à l’Hôtel-Dieu de Montréal.

C'est la deuxième d’une famille de 15 enfants.

Marie-Louise Richard fréquente dès l’âge de 5 ans l’académie de la Visitation, dirigée par les religieuses de la Congrégation de Notre-Dame.

En 1863, elle entre comme pensionnaire au Mont-Sainte-Marie, puis, trois ans plus tard, au pensionnat de Longue-Pointe, tenu par les Sœurs de la charité de la Providence, où elle ne demeure qu’un an.

En septembre 1867, elle est envoyée au pensionnat Notre-Dame-des-Anges établi par les Sœurs de Sainte-Croix et des Sept-Douleurs à Saint-Laurent.

Très pieuse, Marie-Louise rêve de se consacrer à Dieu ; elle lit beaucoup, surtout des livres de spiritualité, et, a une dévotion particulière pour sainte Thérèse d’Ávila, qu’elle veut imiter.

Malheureusement, à cause de problèmes de santé – elle connaît depuis plusieurs années de fréquentes hémorragies pulmonaires –, elle doit quitter le pensionnat à 15 ans. Elle revient à la maison et sa santé s’améliore au point qu’elle peut faire son entrée au Carmel en 1875. Toutefois, ses ennuis de santé reprennent et elle doit laisser le Carmel après trois mois.

De retour à la maison, Marie-Louise Richard aide sa mère dans ses tâches quotidiennes. Elle fait bientôt la connaissance du notaire Calixte Brault, homme sérieux et bon chrétien, qu’elle épouse en l’église Sainte-Brigide le 1er août 1877.

Après un voyage de noces qui les mène au sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré, le couple s’installe rue Amherst, non loin des parents de la jeune femme.

Le 1er août de l’année suivante, Mme Brault donne naissance à son premier enfant.

De 1880 à 1895, elle en aura dix autres, dont deux mourront en bas âge.

À compter de 1882, les Brault vivent à Pointe-Claire, où Calixte pratique sa profession.

La vie de Marie-Louise Brault n’aurait rien eu de bien différent de celle des femmes de son époque et de son milieu si des événements particuliers ne l’avait marquée.

En effet, trois ans après son arrivée à Pointe-Claire, Mme Brault connaît ce que son biographe, le sulpicien Louis Bouhier, appelle « une prise de possession divine ».

À compter de ce moment, elle se défait de ses parures, vend ses bijoux et ne porte plus qu’une simple robe noire ; elle sort drapée d’une longue mante et le visage couvert d’une voilette noire.

Tout en vaquant à ses occupations, elle vit en communication constante avec le Christ à qui elle s’offre en victime d’expiation pour le salut des âmes.

Sa foi profonde se traduit par une grande charité et une générosité continuelle à l’égard des autres.

Puis, en 1897, des phénomènes étranges commencent à se produire. Selon son mari, on entend des pas sur la galerie, des roulements de voiture autour de la maison, des détonations, des cris et des hurlements, alors qu’il n’y a personne à l’extérieur ; les chaises se renversent avec fracas et les objets se déplacent d’eux- mêmes.

Appelé sur les lieux à l’automne de 1898, le curé de Pointe-Claire, François-Xavier Laberge, qui est le directeur spirituel de Mme Brault depuis 1886, voit un crucifix traverser deux pièces et tomber à ses pieds.
Il informe l’archevêque de Montréal, Mgr Paul Bruchési*, de ces faits et ce dernier l’enjoint de réciter les prières de l’exorcisme.

Le calme semble revenir, mais pas pour longtemps. Le docteur Albéric Lesage, gendre des Brault, tient à compter du 23 novembre 1899 et jusqu’au 7 décembre 1902 un journal dans lequel il note presque quotidiennement ce qu’il voit : ustensiles, livres, chandeliers qui se promènent dans la maison, chaises, couteaux, bouteilles et autres objets qui vont frapper Mme Brault tandis que les autres membres de la famille sont épargnés.

C’est aussi à compter de 1899 que le docteur Lesage constate sur le front de Mme Brault une couronne de plaies au nombre de cinq.

Le docteur Louis-Daniel Mignault, professeur à la faculté de médecine de l’université Laval à Montréal, vient corroborer ce témoignage : « Elle [Mme Brault] portait au front une ligne de plaies profondes, d’où sortait du sang [...] Elle avait des plaies semblables aux mains aux pieds et au côté. Ces plaies devenaient plus profondes pendant le carême. »

Outre les vexations continuelles qu’elle subit, ces stigmates qu’elle porte, Marie-Louise Brault ne mange presque pas et pourtant elle ne maigrit pas. Elle ne dort pas plus d’une heure la nuit. Elle a aussi de fréquentes extases qui peuvent durer quelques instants ou plusieurs heures.

On lui attribue également le don de voir à distance, ce qui lui permet d’annoncer des événements qui viennent de se produire ailleurs et qui se révèlent exacts quand ils sont vérifiés.

Le cas de Mme Brault, que l’on peut associer à celui de stigmatisées plus connues comme sainte Catherine de Sienne et sainte Thérèse d’Ávila, fait l’objet de grandes réticences de la part de la hiérarchie catholique.

Mgr Bruchési, dans une lettre au curé Laberge, le 2 mars 1902, lui recommande d’être sur ses gardes. Il avertit également Mme Brault, le 18 mars : « dans tous ces phénomènes prétendus surnaturels dont vous dites votre existence remplie il y a illusion entière, s’il n’y a pas autre chose plus pénible ». Cette réserve de l’Église est aussi partagée par les spécialistes des maladies mentales.
Source : http://www.biographi.ca/009004-119.01-f.php?BioId=41138&query=








 

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