Marie-Félicie Spinelli

Marie-Félicie Spinelli




La servante de Dieu Marie-Félicie Spinelli, fondatrice des capucines dans l'Ile des Grâces à Venise, était fort dévote au saint enfant Jésus.

Dans une vision, le divin Enfant daigna la confier tout spécialement à la très-sainte Vierge.

Placée sous une tutelle si puissante, il est aisé de comprendre quels progrès elle fit dans les voies spirituelles, et quel zèle elle mettait à se mortifier, afin d'être agréable à son Seigneur.

Or, un jour, après avoir rempli ses devoirs, elle descendit au jardin pour prendre pendant quelques moments un délassement innocent. Pendant qu'elle se promène, tout à coup elle aperçoit le divin Enfant couché par terre, tremblant de froid, et l'entend jeter des cris de détresse.
Attendrie à cette vue touchante, la pieuse femme courut se jeter à ses pieds, et lui demanda humblement comment et pourquoi il se trouvait là ainsi seul et délaissé ?
Jésus lui répondit : Parce que je ne trouve personne qui veuille de moi. 
Elle comprit parfaitement alors avec combien de raison Jésus se plaignait de l'ingratitude et de la dureté de tant d'hommes qui, malheureusement asservis au monde, ne se souciaient aucunement de conserver la grâce de Dieu et de lui être fidèles.
Elle s'offrit donc à lui avec toute l'affection dont elle était capable, dans la disposition de tout faire et de tout sacrifier pour être uniquement à lui.
Cette amoureuse offrande plut beaucoup au céleste Enfant ; et pour marque qu'il l'acceptait, il lui fit éprouver à l'instant même tant de douceur et de consolation, qu'on ne pourrait ni l'exprimer ni l'imaginer.


L'hommage de ce jour consistera à faire au saint Enfant le sacrifice de quelque mets, en mortifiant la gourmandise par l'abstinence.
C'est ce que fit le serviteur de Dieu, François Piccolomini, huitième général de la compagnie de Jésus. Dans une maladie où il était consumé d'une soif ardente, déjà il avait reçu le verre des mains de l'infirmier. En ce moment, il s'arrête, et dit au frère : Donnons-le a l'enfant Jésus et faisons-lui ce sacrifice.








 

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