Catherine-Aurélie du Précieux-Sang

Catherine-Aurélie du Précieux-Sang
(Catherine-Aurélie Caouette)


Catherine-Aurélie du Précieux-Sang

 
Aurélie Caouette, dite Catherine-Aurélie du Précieux-Sang, fondatrice et supérieure des Sœurs adoratrices du Précieux-Sang, est née le 11 juillet 1833 à Saint-Hyacinthe, Bas-Canada. 
 
Elle est la fille de Joseph Caouette, forgeron, et de Marguerite Olivier.
 
Jusqu’à l’âge de 12 ans, Aurélie fréquente l’école de son village natal. 
 
D’un bon naturel, jolie d’apparence, bien douée par surcroît, elle se rallie facilement compagnes et compagnons. Très tôt, elle fait preuve d’une grande piété et voue un culte spécial et passionné au précieux sang du Christ, dont seuls ses parents sont témoins.
 
En 1845, Aurélie entre au pensionnat tenu par les religieuses de la Congrégation de Notre-Dame à Saint-Hyacinthe. 
 
Durant ses études, elle bénéficie de la direction spirituelle de Joseph-Sabin Raymond. 
 
Pendant les 40 années suivantes, ce dernier sera le témoin attentif de l’action du Seigneur en l’âme privilégiée d’Aurélie et il l’assurera de son soutien à toutes les étapes plus ou moins douloureuses qui la conduiront à la fondation d’une communauté religieuse.
 
Aurélie quitte le pensionnat en 1850 et retourne au foyer paternel. 
 
Même si elle est visiblement appelée à la vie religieuse, elle ne parvient pas à trouver sa voie. 
 
Le premier évêque de Saint-Hyacinthe, Mgr Jean-Charles Prince, lui suggère de se joindre à une communauté enseignante ou à une communauté hospitalière, mais Aurélie sent que là n’est pas sa vocation. 
 
Elle mène une vie quasi cloîtrée, partagée entre la prière, des souffrances physiques inexplicables et l’assistance occasionnelle aux pauvres.
 
Sa dévotion au précieux sang se fait de plus en plus profonde et impérative. Elle s’y abandonne sans savoir où cela va la conduire. 
 
De fait, depuis son jeune âge, Aurélie éprouve une très forte propension à souffrir pour Jésus Christ, le sujet de ses méditations solitaires. 
 
Des phénomènes extérieurs accompagnent ces états d’âme, entre autres des maladies étranges, des changements subits de la couleur des vêtements qu’elle porte, des objets qui deviennent brûlants entre ses mains. 
 
Il semble également qu’elle aurait eu la vision répétée du Christ ensanglanté par la couronne d’épines.
 
La règle de vie d’Aurélie Caouette laisse peu de place aux mondanités. 
 
Devant l’abbé Raymond, elle fait vœu de chasteté et ajoute à son nom celui de Catherine en raison de son admiration pour la jeune martyre d’Alexandrie. 
 
Elle prononce par la suite le vœu d’obéissance tout en poursuivant sa vie dans le monde.
En 1849, le pape Pie IX a institué une fête liturgique fixée au 1er juillet pour honorer le sang du Christ. 
 
À partir de ce moment, la dévotion au précieux sang s’est intensifiée. Des confréries s’organisent un peu partout. 
 
C’est ainsi que Mgr Prince, qui partage la dévotion d’Aurélie pour le précieux sang, crée une congrégation de ce genre dans son diocèse le 23 mars 1858.
 
En 1859, Aurélie Caouette rencontre Mgr Ignace Bourget, alors évêque de Montréal. 
 
Celui-ci écoute attentivement la jeune mystique puis, avec un accent prophétique, lui dit : « Si j’étais évêque à Saint-Hyacinthe je vous dirais : « Allez-vous-en dans une petite chaumière bien solitaire et fondez une communauté d’adoratrices du Précieux Sang. » 
 
La route d’Aurélie Caouette est enfin éclairée. Mgr Prince appuie d’emblée cette proposition. Toutefois, son décès, le 5 mai 1860, retarde la réalisation du projet.
 
Le nouvel évêque de Saint-Hyacinthe, Mgr Joseph La Rocque, hésite à donner son accord à la fondation de cette communauté. L’abbé Raymond, un ami intime, réussit à le convaincre. 
 
Finalement, la congrégation des Sœurs adoratrices du Précieux-Sang voit le jour le 14 septembre 1861.
 
Les quatre membres de la première communauté contemplative au Canada logent d’abord dans la maison du père d’Aurélie. 
 
Le 14 septembre 1863, les religieuses s’établissent dans leur propre monastère. Le même jour, Aurélie Caouette prononce ses vœux, devient mère Catherine-Aurélie du Précieux-Sang et supérieure.
 
La congrégation des Sœurs adoratrices du Précieux-Sang, spécialement vouée à la méditation et à l’oraison, connaît un développement rapide. 
 
Déjà en 1866, on compte 18 professes et 9 novices et l’on entreprend la construction d’un nouveau monastère à Saint-Hyacinthe. 
 
Ensuite viennent les fondations des monastères de Toronto (1869), Montréal (1874), Ottawa (1887), Trois-Rivières (1889), Brooklyn (ville de New York) (1890), Portland, en Oregon (1892), Sherbrooke, au Québec (1895), Nicolet (1896), Manchester, au New Hampshire (1898), et La Havane, à Cuba (1902). Mère Catherine-Aurélie du Précieux-Sang préside à l’inauguration de chacun d’entre eux. Outre qu’elle est supérieure à Saint-Hyacinthe, elle est également nommée, par une faveur papale obtenue par l’intermédiaire de l’évêque de Saint-Hyacinthe, Louis-Zéphirin Moreau, supérieure générale à vie de la communauté.
 
Mère Catherine-Aurélie du Précieux-Sang meurt le 6 juillet 1905 au monastère de la communauté à Saint-Hyacinthe. 
 
Son décès ne passe pas inaperçu car les nombreux phénomènes mystiques dont elle a été l’objet l’ont imposée à l’attention de ses contemporains. 
 
La réputation de sainteté de la fondatrice ne cesse dès lors de s’étendre. 
 
Le 20 novembre 1984, sa cause de béatification est ouverte dans le diocèse de Saint-Hyacinthe. L’honneur des autels lui sera peut-être accordé un jour.
 
Source : 
 
 

Image illustrative de l’article Catherine-Aurélie Caouette

 

 

 

Catherine-Aurélie Caouette (11 juillet 1833 - 6 juillet 1905) était une religieuse et mystique canadienne, connue pour avoir fondé les Adoratrices du Précieux-Sang.

Elle est reconnue vénérable par l'Église catholique, qui a engagé le processus pour sa béatification.

Biographie

Jeunesse

Née à Saint-Hyacinthe, elle fut baptisée par l'abbé E. Durocher dans l'église paroissiale Notre-Dame-du-Rosaire.

Pendant sa jeunesse, elle fut placée dans un couvent de la congrégation de Notre-Dame de Montréal.

Elle y fit bientôt sa première communion.

Les supérieures la remarquèrent pour son intelligence, sa simplicité, sa modestie, sa sensibilité, son imagination et sa piété.

En 1850, à l'âge de dix-sept ans, elle quitte le couvent.

Elle développe à ce moment une grande faim eucharistique qu'elle comble avec de l'adoration, du jeûne, des privations et des mortifications.

Elle fut touchée en son âme par le Christ Jésus et passa de longues heures devant le tabernacle.

Elle pratiqua la communion quotidienne et fut conduite vers une vie de renonciation.

La fondation

Le 30 août 1854, elle reçut l'habit du tiers-Ordre de Saint-Dominique au cours de la fête de sainte Rose de Lima.

Elle adopta avec ferveur le culte du Précieux-Sang de Jésus et eut pour modèle sainte Catherine de Sienne.

Le 14 septembre 1861, fête de l'exaltation de la Sainte-Croix, elle s'est jointe à trois compagnes pour formée sa congrégation consacrée au glorieux sang du Christ.

Mgr Joseph Larocque, son évêque, fut très heureux d'encourager le développement de son œuvre.

La maison de la congrégation dut être agrandie devant l'augmentation rapide du nombre de sœurs consacrées à Jésus.

Le but des sœurs est de faire réparation des fautes commises contre le Christ à travers le dévouement total de leur vie, notamment par la mortification, l'adoration et l'abstinence.

Au cours de sa vie, sa congrégation s'est répandue dans de nombreuses villes canadiennes et américaines, dont Toronto, Montréal, Ottawa, Trois-Rivières, Sherbrooke, Nicolet, Portland, Manchester, Brooklyn et La Havane.

Le père Bernard Chocarne, provincial des dominicains, avait vanté sa sainteté dès 1868.

Elle est décédée le 6 juillet 1905 après une longue et vigoureuse vie spirituelle.

Elle a laissé des écrits spirituels qui témoignent de la clarté de son esprit.

Inhumation

Le 17 août 2018, à la suite de l'annonce de fermeture du monastère des Religieuse du Précieux-Sang, une délégation du diocèse de St-hyacinthe au Québec, se rendent à l’ancien monastère des Religieuses du Précieux-Sang de Saint-Hyacinthe. Où, le 7 octobre 1923, dans le cimetière de la congrégation, le corps de la Vénérable fondatrice avait été inhumé.

Cette mission avait pour but de procéder à la translation du cercueil de la Vénérable Mère Aurélie Caouette, du monastère des Religieuse vers le mausolée du cimetière de la cathédrale de St-Hyacinthe.

L'autorisation du transfert avait été confirmée, au préalable en date du 12 juin 2018 par Son Éminence Monsieur le Cardinal Angelo Amato, S.D.B., Préfet de la Congrégation pour la cause des saints à Rome, Prot. N. 1905-8/00.

Sur le parcours menant du monastère vers la cathédrale, le cortège procédera à un court arrêt face à l’église Notre-Dame-du Rosaire (St-Hyacinthe) où résonne la cloche de son baptême, tout comme en 1833.

Par la suite, c'est Mgr Christian Rodembourg évêque de St-Hyacinthe, qui accueillit à la Cathédrale de St-Hyacinthe les restes de la Vénérable ainsi que les membres de la communauté du Précieux-Sang et la population pour une cérémonie.

En Mère bienveillante, elle aura été la dernière à quitter le monastère des Religieuses du Précieux-Sang.

 

Béatification et canonisation

Le père Elie-J. Auclair écrit une première biographie en 1923. Ce n'est qu'en 1993 qu'est introduite la cause en béatification et canonisation, à Saint-Hyacinthe pour l'enquête diocésaine. Elle est transférée à Rome en 2001 pour y être étudiée par la Congrégation pour les causes des saints.

Le 1er décembre 2016, le pape François reconnaît ses vertus héroïques, et lui attribue ainsi le titre de vénérable.

Citation

  • L’Eucharistie, oh ! le beau, le grand, le sublime sacrement ! Eucharistie, tu renfermes, sous tes faibles apparences, Celui que les cieux ne peuvent contenir. Tu renfermes mon Tout, ma Vie. Quelles actions de grâces, que les bénédictions, quel brûlant amour ne dois-je pas au Dieu tout amour, pour le don qu’Il m’a fait de la divine Eucharistie !

Source :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Catherine-Aur%C3%A9lie_Caouette

 

 







 

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