Bienheureux Manuel González García († 1940)

Saint Manuel González García († 1940)
 évêque de Malaga et de Palencia
 fondateur des Sœurs Missionnaires eucharistiques de Nazareth 

Bienheureux Manuel González García, évêque de Malaga et de Palencia - fondateur des Sœurs Missionnaires eucharistiques de Nazareth († 1940)



Manuel González y García (Séville, 25 février 1877 - Madrid, 4 janvier 1940) est un évêque espagnol du diocèse de Malaga puis de Palencia, fondateur des missionnaires eucharistiques de Nazareth, connu comme l'Apôtre des tabernacles abandonnés. 

Il est vénéré comme saint par l'Église catholique, canonisé par le pape François le 16 octobre 2016.

 

Biographie

Jeunesse et formation

Manuel Gonzalez Garcia naquit dans la paroisse de San Bartolomé, ses parents étaient nés à Antequera, Malaga. 

Il rentra dans le Collège San Miguel de Séville, où se formaient les enfants du chœur de la Giralda. 

Avant l’âge de dix ans, il fut l’un des seize de la Cathédrale de Séville, groupe d’enfants de chœur qui dansaient et chantaient devant le Saint Sacrement durant les célébrations du Corpus Christi et de l’Immaculée Conception. 

Séminariste à douze ans, il obtint d' excellentes qualifications dans toutes les matières. 

Après quinze années d’études, il obtint le doctorat en Théologie et la licence en Droit Canon.

 

Prêtre

Il fut ordonné prêtre par le Cardinal Spinola en 1901. Il célébra sa première messe le 29 septembre 1901, dans l’église de la Sainte Trinité, consacrée à Marie Auxiliaire, à laquelle il se recommandera toujours comme Médiatrice. 

En 1902, il fut envoyé par l’Archevêque de Séville à Palomares del Rio (Séville) pour prêcher une mission; ignoré par les autorités, il se rendit à l’église, qu’il trouva sale et abandonnée. 

A genoux, devant le tabernacle abandonné, devant Jésus Sacrement, Manuel Gonzalez pensa à la quantité de tabernacles abandonnés qu’il y avait dans le monde, recevant ainsi la grâce charismatique qui transforma sa vie et orienta ses œuvres eucharistiques. 

Sa première charge fut comme aumônier de la résidence de personnes agées des Sœurs des Pauvres de Séville. 

Le 1er mars 1902, il fut nommé curé de la paroisse de San Pedro de Huelva. 

Durant 11 ans, il y vécut jusqu’à ce qu’il fut proposé come Evêque auxiliaire de Malaga. 

A Huelva, il est connu comme l’Archiprêtre de Huelva ; il y fonda les écoles du Sacré Cœur de Jésus avec l’avocat et pédagogue Manuel Siurot.

 

Évêque de Málaga

Le 6 décembre 1915, le Pape Benoit XV le nomma Évêque Auxiliaire de Malaga. À la mort de l'Évêque, il devint Administrateur apostolique et puis Évêque.

La nuit du 11 mai 1931, la foule incendia le Palais Épiscopal de Malaga, réduisant en cendres les archives, œuvres d'art et documents, ainsi que la plupart des temples et couvents de Malaga.

L'Évêque s'échappa in-extremis, avec des proches et des religieux, par une porte arrière de l'édifice en flammes. 

Après une nuit passée chez un prêtre diocésain, devant le climat de tension et le manque de garantie de la part des autorités, il quitta la ville, où il ne reviendra jamais ; et partit le 13 mai pour Gibraltar, où il fut accueilli par l'Évêque local, Richard Fitzgerald. 

Il resta 6 mois à Gibraltar, jusqu'au 26 décembre 1931. 

Il voyagea ensuite jusque Ronda, puis Madrid, d'où il dirigea le diocèse à partir de 1932.

 

Évêque de Palencia

Le 5 août 1935, le Pape Pie XI le nomma Évêque de Palencia. Ce seront les cinq dernières années de sa vie. Il y connut, dans le Monastère de San Isidro de Dueñas, Saint Rafael Arnaiz. Depuis Palencia, il trouva encore le temps de créer sa dernière publication périodique, la revue pour enfants Reine.

Il décéda dans le Sanatorium du Rosaire, à Madrid, le 4 janvier 1940. 

Il fut enterré dans la Cathédrale de Palencia, dans la chapelle du Saint Sacrement, sous l'inscription par lui dictée : "Je demande d'être enterré à côté d'un tabernacle, pour que mes os, après ma mort, comme ma langue et ma plume pendant ma vie, continuent à dire à ceux qui passent : ici est Jésus! ici est-Il ! ne L'abandonnez pas !"

 

Béatification et canonisation

  • 1952 : ouverture de la cause de béatification et canonisation.
  • 6 avril 1998 : le pape Jean-Paul II lui attribue le titre de vénérable.
  • 29 avril 2001 : cérémonie de béatification célébrée Place Saint-Pierre, à Rome, par Jean-Paul II qui a vu en lui "un modèle de foi eucharistique, dont l'exemple continue à parler à l'Église d'aujourd'hui."
  • 3 mars 2016 : le pape François reconnaît un miracle obtenu par son intercession et signe le décret de canonisation. La date de cérémonie reste à fixer.
  • 16 octobre 2016 : Canonisation par le pape François.
Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Manuel_Gonz%C3%A1lez_y_Garc%C3%ADa

Le Bienheureux Manuel Gonzalez Garcia est une figure remarquable de l'Église espagnole dans la première moitié du 20e siècle.

Il naît à Séville en 1877 au sein d'une famille humble et profondément religieuse

Il est le quatrième de cinq enfants.

Son père est charpentier.

Dans son enfance, l'une de ses grandes aspirations est de faire partie des "seises" de la cathédrale de Séville ; c'est un groupe d'enfants de chœur qui chantent et dansent lors des solennités de la Fête-Dieu et de l'Immaculée-Conception.

On trouve là en germe ce qui constituera les deux traits saillants de sa spiritualité : la dévotion au Saint-Sacrement et à la Vierge Marie.

Il est ordonné prêtre en 1901.

L'année suivante il est envoyé en mission au petit village de Palmares del Rio, près de Séville.

La vision d'un tabernacle abandonné le marque profondément et à partir de ce moment-là, il se consacre à la diffusion de la dévotion eucharistique en proclamant partout cette phrase qu'il répétera jusqu'à sa mort : "Jésus est là ! Il est là ! Ne l'abandonnez pas !"

En 1905 il est envoyé comme curé à Huelva, ville portuaire et chef-lieu de province.
Il y trouve une situation de grande indifférence religieuse.
Il catéchise, prêche jusque dans la rue, fonde des écoles pour les enfants pauvres et publie un premier livre : "Ce que peut un prêtre aujourd'hui" qui devient un point de référence pour le clergé.
En 1910, il s'adresse à un groupe de femmes ferventes et leur dit :
"Permettez-moi, à moi qui invoque si souvent la sollicitude de votre charité en faveur des enfants pauvres et de tous les pauvres abandonnés, de demander aujourd'hui votre attention et votre aide pour le plus abandonné de tous les pauvres : le Saint-Sacrement ! Je vous demande une aumône de tendresse pour Jésus Sacrement… Par amour pour Marie Immaculée et par amour pour le Sacré-Cœur si mal récompensé, je vous demande de devenir les Maries de ces Tabernacles abandonnés."
Il fait allusion aux trois "Marie" qui se trouvaient au pied de la Croix.
C'est ainsi que naît l' "Œuvre pour les Tabernacles-Calvaires" dans un esprit d'amour et de réparation à l'exemple de la Vierge Marie, de l'Apôtre Saint Jean et des Saintes Femmes, restées fidèles à Jésus sur le Calvaire.
La rapide propagation de l'œuvre dans d'autres diocèses d'Espagne et d'Amérique latine par l'intermédiaire de la revue "Le grain de sable", le pousse à solliciter l'approbation du Pape.
En 1912, il se rend à Rome et Pie X bénit l'œuvre de cet "apôtre de l'Eucharistie".
Plus tard, son dévouement généreux et son expérience authentique du sacerdoce sont, sans aucun doute, la raison de la confiance que le Pape Benoît XV place en lui, le nommant Évêque auxiliaire de Malaga (Andalousie).
Il reçoit l'ordination épiscopale en 1915.  
En 1920, il est nommé Évêque titulaire de ce Siège, événement qu'il décide de fêter en donnant un banquet … aux enfants pauvres ; les autorités, les prêtres et les séminaristes servant le repas à trois mille enfants.
Mgr Gonzalez développe le même genre d'apostolat que celui qu'il a pratiqué comme curé à Huelva.
Il prend contact avec le troupeau qui lui est confié.
En outre il publie de nombreux ouvrages.
Il parle avec tous ceux qu'il rencontre dans la rue pour connaître leurs besoins.
Il découvre ainsi que le problème le plus urgent est le manque de prêtres.
Ce problème doit être affronté à sa racine, c'est-à-dire le séminaire, lequel se trouve pour lors dans une situation déplorable.
Il entreprend la construction d'un nouveau bâtiment avec une confiance illimitée dans la grâce du Cœur de Jésus.
Il rêve d'un séminaire "substantiellement eucharistique, dans lequel l'Eucharistie soit, du point de vue pédagogique l'encouragement le plus efficace, du point de vue scientifique le premier maître et la première matière, du point de vue disciplinaire le gardien le plus vigilant, du point de vue ascétique le modèle le plus vivant, du point de vue économique une grande Providence, et du point de vue architectural la Pierre angulaire".
Il a conscience que tous les fidèles trouveront dans le culte eucharistique le centre qui renforce toute la vie chrétienne.
Ceux qui entendent l'appel du Seigneur : "demeurez ici et veillez avec moi", et qui y répondent, trouvent dans le Christ force et réconfort. Ils y puiseront ferme espérance et ardente charité grâce à la présence du Seigneur, présence mystérieuse et cachée, mais réelle. Celui que l'on a appelé l' "Évêque de l'Eucharistie" ou l' "Évêque des Tabernacles abandonnés" fonde la "Réparation enfantine eucharistique" puis, pour les prêtres, les "Missionnaires eucharistiques", en 1918. En 1921, en collaboration avec sa sœur Maria Antonia, il fonde la Congrégation religieuse des "Missionnaires eucharistiques de Nazareth".
Son apostolat est entravé par l'instauration de la République anti-cléricale.
En 1931, son évêché est incendié. Il est contraint de partir à Gibraltar, puis à Madrid d'où il continue à diriger son diocèse.
En 1932, il fonde l'institution des "Missionnaires «auxiliaires nazaréennes".
En 1935, Pie XI le nomme évêque de Palencia (chef-lieu de Province dans la Région de Castille et Léon).
Au cours de ses dernières années, sa santé se détériore de manière importante.
Il vit cette épreuve de manière héroïque sans perdre le sourire.
En 1939, il fonde encore la "Jeunesse eucharistique réparatrice".
Ses dernières volontés sont: "Je prie afin d'être enterré à côté d'un Tabernacle, pour que mes os, après ma mort, de même que ma langue et ma plume au cours de ma vie, disent toujours à ceux qui passent : 'Voici Jésus ! Ne l'abandonnez pas !' "
Ses vœux sont réalisés : Mort en 1940, il est enterré à la cathédrale de Palencia dans la chapelle du Saint Sacrement avec l'épitaphe : "Jésus est là ! Il est là ! Ne l'abandonnez pas ! "
Jean Paul II résume : "Le Bienheureux Manuel Gonzales est un modèle de foi eucharistique, dont l'exemple continue à parler à l'Église d'aujourd'hui".
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