Bienheureux Louis Monza († 1954)

Bienheureux Louis Monza († 1954)
prêtre diocésain italien
 fondateur de l’Institut séculier des Petites apôtres de la charité 
 
 

 

Image illustrative de l’article Louis Monza



Louis Monza (Cislago, 22 juin 1898 – Lecco, 29 septembre 1954) est un prêtre italien, fondateur de l'Institut Séculier des Petites Apôtres de la Charité. Il est reconnu comme bienheureux par l'Église catholique.

Biographie

Louis Monza est né à Cislago, dans la province de Varèse, le 22 juin 1898 d'une famille paysanne pauvre et pieuse.

Il entre au séminaire à l'âge de dix-huit ans, après avoir connu la fatigue du travail des champs, les veilles de nuit pour continuer ses études et la lutte pour la survie quotidienne.

En 1916, il obtient un poste de préfet au Collège Villoresi San Giuseppe de Monza.

Le 19 septembre 1925, il reçoit l'ordination sacerdotale, devenant ainsi prêtre dans l'archidiocèse de Milan. Il est envoyé prendre soin des jeunes de l'oratoire masculin de la paroisse de Vedano Olona.

Le début de son ministère est marqué par toutes sortes de procès et jusqu'à la prison sous le régime fasciste : injustement accusé par les fascistes d'avoir organisé une attaque contre le podestat local, il fut emprisonné avec le curé, pour être par la suite acquitté et libéré quatre mois plus tard.

En 1929, il fut transféré au sanctuaire de la Madonna dei miracoli à Saronno, où il fut l'animateur de plusieurs initiatives de jeunesse. Ici son regard, affiné dans l'épreuve, voit un monde marqué par la solitude, la tristesse et l'égoïsme, qu'il considère urgent de ramener à l'amour de Dieu.

En 1936, il est envoyé à la paroisse de San Giovanni in Lecco, où il est un curé de paroisse très populaire. Il est toujours disponible et proche des pauvres, des malades et de ceux qui, comme lui, ont injustement souffert de la persécution et de l'oppression.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il fait de son mieux pour ses paroissiens engagés au front.

Sans s'immiscer dans la politique, il cache et sauve plusieurs partisans, mais pendant la libération il défend également les militants fascistes et les collaborateurs qui étaient l'objet de violences.

Son enseignement repose sur la charité et l'exemple de l'enthousiasme des chrétiens des premiers siècles.

Il demande à ne pas ignorer ses frères mais plutôt à les prendre en charge, à construire des relations interpersonnelles authentiques et à s'engager dans une action missionnaire et évangélisatrice.

Fondation de la congrégation

Dès 1937 lui vient l'idée d'un institut appelé à apporter au monde la plénitude de la vie consacrée à l'amour total du Christ "avec la ferveur apostolique de la première communauté chrétienne". Ce seront les Petits Apôtres de la Charité.

Après une première période de recherche sur la manière de réaliser au mieux cet idéal, le père Monza et ses disciples créent l'association « La Nostra Famiglia ».

Cette association vise l'assistance sociale et sanitaire, l'éducation et la formation, en particulier pour les personnes handicapées, en particulier les enfants, qui sont éduqués avec les meilleures techniques médico-scientifiques-pédagogiques.

Aujourd'hui encore, les Petits Apôtres de la Charité travaillent dans les structures de cette association, leur mission est centrée sur les jeunes et les familles.

A ce jour, il existe différentes structures de "La Nostra Famiglia" présentes en Italie, au Soudan, au Brésil et en Equateur et elles collaborent également en Chine, au Maroc et en Palestine.

Mort et reconnaissance

Monza n'a pas vu de ses propres yeux le développement de sa création ; il est frappé par une crise cardiaque le 29 septembre 1954 et s'éteint silencieusement.

Le bienheureux cardinal Alfredo Ildefonso Schuster le compare au « bon pasteur » évangélique.

Le zèle prodigué dans ses travaux paroissiaux, le soin de la catéchèse et de la liturgie, la prédication chaleureuse et concrète et la proximité avec les pauvres du quartier en ont fait un modèle de vie sacerdotale et un prototype du « prêtre ambroisien » : comme tel il était admiré vivant et honoré après la mort. Sa réputation de sainteté se répand rapidement.

Culte

Le 20 décembre 2003, il est déclaré "vénérable" par Jean-Paul II. Le miracle opéré par son intercession, reconnu le 19 décembre 2005 par décret du Pape Benoît XVI, conduit à sa béatification, qui a lieu le 30 avril 2006 dans la cathédrale de Milan avec une cérémonie présidée par le cardinal archevêque Dionigi Tettamanzi.

Son enseignement repose sur la charité et l'exemple de l'enthousiasme des chrétiens des premiers siècles. Il demande à ne pas ignorer ses frères mais plutôt à les prendre en charge, à construire des relations interpersonnelles authentiques et à s'engager dans une action missionnaire et évangélisatrice.

Source :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Monza

 


Luigi (Louis) Monza naît le 22 juin  Cislago (Varese, Lombardie) en 1898, d’une famille paysanne, dont la seule richesse est le travail, le courage et la foi. Il est baptisé le jour même, et confirmé à l’âge de un an et demi à cause de sa faible santé, par le cardinal Andrea Carlo Ferrari en visite pastorale dans la région.

Enfant, il fréquente un ‘oratoire’ (patronage) et sert la messe.

À l’issue de l’une d’elles, au retour dans la sacristie, le curé lui demande s’il désirerait devenir prêtre.

Timide, l’enfant rougit et ne répond rien.

Il pleure pendant plusieurs jours, mais n’oublie pas.

Au contraire, il redouble d’ardeur pour son travail scolaire, se retirant à l’étable pour économiser le chauffage et écrivant, avec une planche à lessive sur les genoux en guise d’écritoire.

Aidé par son curé, il peut, après l’école primaire, continuer à étudier, mais il rencontrera beaucoup d’obstacles avant d’arriver au but, faisant preuve de cette ténacité et de cette constance qui marqueront son action plus tard.

Il doit faire face à l’accident de son père suivi de sa mort, au départ de sa sœur au couvent, tandis que son frère est appelé sous les drapeaux durant la première Guerre mondiale ; ainsi, la mère reste seule, avec un enfant en bas âge.

Normalement, comme soutien de famille, il devrait renoncer au séminaire, où son curé - enfin - lui a obtenu une entrée gratuite.

Mais sa mère, généreusement, lui dit : « Ne te fais pas de souci pour nous ; toi, vas-y, c’est pour le Seigneur. »

Peu après il est enrôlé à son tour pour les derniers mois de la guerre.

À sa libération, il reprend les études et, le 19 septembre 1925, il est ordonné prêtre.

Don Monza est d’abord vicaire en paroisse à Vedano Olona (Varese), où son activité s’exerce en trois domaines : il crée une schola cantorum (jeunes chanteurs), il donne des cours de français pour ceux qui émigrent en Suisse romande ou en France, enfin il monte une équipe de sport intitulée “Viribus unitis” (union des forces).
Cette initiative rencontre un franc succès, ce qui porte ombrage au parti fasciste naissant, lequel essaie de créer des groupes concurrents.
Certains des jeunes de don Monza sont agressés.
On va jusqu’à créer un complot fictif visant le maire ; le vicaire et son curé sont accusés d’en être les inspirateurs.
Les deux prêtres sont mis en prison ainsi que quelques jeunes.
Reconnus innocents, ils sont libérés, mais don Monza doit quitter les lieux.
Après un séjour en paroisse, il est transféré en novembre 1928 au sanctuaire de la Vierge des miracles à Saronna.
À son activité de chapelain et de confesseur, il ajoute l’action auprès des jeunes.
C’est comme confesseur qu’il rencontre deux jeunes militantes chrétiennes, d’abord Clara Cucchi, puis Teresa Pitteri.
Il veut créer avec elles une association dénommée “Nouvelles familles”, communauté de femmes vivant dans le monde la consécration totale à l’amour du Christ, et imitant la ferveur apostolique et caritative des premiers chrétiens.
Comme eux, les associées ne se distingueraient ni par le costume, ni par les coutumes.
Et leur témoignage serait celui de leur vie chrétienne.
La première réunion officielle de l’asso­ciation date du 30 novembre 1936.
Ainsi naît l’un des premiers ‘Instituts séculiers’ de l’Italie.
Les membres vivent les trois vœux de chasteté, pauvreté et obéissance, tout en restant dans le monde.
Leur nom est “Petites Apôtres de la charité”.
Leur programme comporte trois points : – “faire bien le bien”, – contempler le Christ et se nourrir chaque jour de sa parole, – enfin, sortir de sa maison et aller au monde qui se perd, pour sauver les individus.
Non sans difficultés, notamment financières, don Monza achète un terrain à Vedano Olona, son ancienne paroisse et la première pierre d’une maison est posée le 29 août 1937.
Une année plus tard, le cardinal Ildefonso Schuster son évêque, (lui aussi futur bienheureux) le nomme curé de saint Jean alla Castagne di Lecco, paroisse d’un faubourg de Milan.
Don Monza réussit très bien auprès de ses paroissiens.
Au centre de son activité, il met l’adoration eucharistique.
Ses prédications toutes simples portent du fruit.
Pendant la 2eGuerre mondiale, il déploie sa charité, cachant les résistants, de même qu’ensuite,… il protègera les anciens fascistes.
Et bien sûr, il n’abandonne pas son Institut. On y organise des ‘Exercices spirituels’.
Le 18 janvier 1950 arrive l’approbation officielle de l’institut des “Petites Apôtres de la charité”.
Un jour, en janvier 1946, un médecin neurologue demande aux associées de s’occuper de la rééducation des enfants handicapés psychiques.
Elles n’ont pas de formation pour cela, mais elles y voient un appel de la Providence et elles acceptent dans la foi.
Avec elles, don Monza fonde l'Oeuvre appelée "La Nostra Famiglia", “Notre Famille”, dédiée aux enfants handicapés. (Il y a actuellement 36 maisons en Italie et à l’étranger, et toutes s’appellent “Nostra familia”.)
Don Monza vit de front l'engagement de curé et celui de fondateur. Grâce à lui, l’œuvre s’affermit et se prépare à affronter un avenir aux vastes horizons qu’on n’aurait pas pu imaginer.
L’œuvre a encore besoin de son fondateur pour s’affermir, mais sa santé a toujours été fragile.
Dans les dernières années, les dérangements cardiaques dont il souffrait depuis longtemps s'accentuent, sûrement aggravés par la douleur de la perte de sa mère, survenue le 17 avril 1953.
Certains considèrent tous les engagements de don Monza comme excessifs.
Et même, le saint cardinal Schuster l'exhorte catégoriquement à choisir entre la paroisse et la direction de ses religieuses.
Don Monza souffre beaucoup de ces critiques, en particulier de celles de son archevêque et il tâche de lui expliquer la situation dans une lettre, tout en se déclarant prêt à obéir inconditionnellement à n'importe quelle directive.
En fait, le cardinal comme don Luigi Monza sont tous les deux proches de leur fin.
Don Monza est usé par son apostolat et ses épreuves.
Après avoir subi un infarctus sévère le 25 août 1954, il comprend qu’il n’en guérira pas ; il reste serein et silencieux et le 29 septembre suivant, il s’éteint en murmurant : « Mon Jésus, miséricorde ».
Béatification : 30.04.2006  par Benoît XVI
Cérémonie à Milan présidée par le Card. Dionigi Tettamanzi, Archevêque de Milan, avec le Card. José Saraiva Martins, préfet de la Congrégation pour les causes des saints
Fête : 29 septembre.









 

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