Bienheureuse Marie Poussepin († 1744)

Bienheureuse Marie Poussepin († 1744)

Fondatrice de la congrégation des Dominicaines de la Présentation 

 

Bienheureuse Marie Poussepin, Fondatrice de la congrégation des Dominicaines de la Présentation († 1744)

Image illustrative de l’article Marie Poussepin

Portrait de Marie Poussepin
d'après une huile sur toile de Gwen John


 

Marie Poussepin (Dourdan, 14 octobre 1653 - Sainville, 24 janvier 1744) est une religieuse française, fondatrice de la congrégation des Sœurs de la Charité dominicaines de la Présentation. L'Église catholique l'a déclarée bienheureuse en 1994.

La date de célébration de sa fête a été placée par sa congrégation au 14 octobre, date de sa naissance sur terre. Dans le calendrier liturgique universel de l’Église, c'est le 24 janvier, date de sa naissance au ciel (dies natalis).


Biographie

Issue d'une vieille famille de notables parisiens (procureurs, conseillers, secrétaires du roi, etc.) remontant au 15e siècle, Marie Poussepin est née le 14 octobre 1653 à Dourdan en pays chartrain (Essonne).

Elle s'occupe tout d'abord de la fabrique familiale adonnée au travail de la soie, dont elle fait l'une des principales entreprises de France, l'une des plus avancées sur le plan social.

Au moment où l'industrie de la soie périclite, elle mise sur la laine et elle est la première à introduire le métier à tisser dans l’industrie de la laine.

En 1685, l’atelier Poussepin est le seul en France à faire des bas avec un métier, et forme des générations d’apprentis.

En 1702, Dourdan, grâce au zèle de la demoiselle, est la deuxième ville de France pour le tissage des bas de laine.

Dans la foulée, Marie entreprend de révolutionner l’apprentissage.

Elle prend des jeunes (entre 15 et 22 ans), qu’elle s’efforce de « garder du libertinage » et fixe une production hebdomadaire minimale : quatre paires de bas, non payées. Mais tout ce que l’apprenti fait en plus est largement rémunéré.

En même temps que sa responsabilité de chef d'entreprise, Marie Poussepin est très engagée dans une Fraternité de charité de son village, puis dans une Fraternité du Tiers Ordre Dominicain, en 1693.

Dans ces groupes, Marie devient rapidement responsable par le zèle qu'elle apporte à visiter les malades, les veuves, les mendiants...

Elle est donc présente sur les deux volets de la charité : l'économie et la compassion.

Son œuvre

Émue par la misère des campagnes et en particulier par le statut des orphelines, des veuves, des femmes malades et plus généralement par la condition de la femme pauvre de son époque, Marie Poussepin fonde en 1695 une communauté du tiers ordre dominicain « pour instruire les filles et servir les malades pauvres », à laquelle elle donne tous ses biens personnels.

Cette fraternité installée dans le petit village de Sainville est une innovation : il s'agit de vivre ensemble selon les coutumes dominicaines mais sans clôture pour pouvoir rayonner la charité ; elle entend ainsi relever un défi : lutter contre la misère et vivre pleinement la vie religieuse.

À Sainville, elle organise une petite école pour les filles, visite les malades...

La communauté s'agrandit et rapidement d'autres communautés sont créées toujours au service des plus pauvres, des malades, des orphelines...

Elle fonde une autre communauté à Auneau, puis à Meung sur Loire, à Joigny, à Massy, à Chilly-Mazarin...

En 1725, a 72 ans, elle est à la tête de vingt établissements réparties dans six diocèses.

L'évêque de Chartres ne veut cependant pas reconnaître la congrégation fondée par Marie ; il exige que les sœurs renoncent à tout lien avec les dominicains.

Marie doit se soumettre ; les liens ne seront rétablis qu'à la fin du XIXe siècle et institutionnellement au milieu du XXe siècle.

Marie Poussepin institue une congrégation originale (les sœurs de charité dominicaines de la présentation de Tours) où les sœurs agissent gratuitement au services des pauvres et doivent par ailleurs gagner leur vie (travail de tissage à l'époque de la fondation).

Elle place l'exercice de la charité au centre de la vie religieuse ; le travail devenant un moyen de vivre la pauvreté religieuse.

Marie donnera une grande place au travail comme véritable ascèse et engagement fraternel pour atteindre les objectifs de la congrégation.

 

Bienheureuse Marie Poussepin, Fondatrice de la congrégation des Dominicaines de la Présentation († 1744)

Grande Bretèche, Tours, tombeau de Marie Poussepin

 

Elle s'éteint le 24 janvier 1744 à Sainville où elle est inhumée.

La congrégation compte alors 113 sœurs réparties dans vingt communautés.

Béatification

Marie Poussepin a été béatifiée par le pape Jean-Paul II, le 20 novembre 1994.

La congrégation en 2011

La Révolution a éparpillé la communauté.

On ne retrouvera les restes de Marie qu’en 1857, la dalle funéraire rompue. D’autres maisons de sœurs de la Présentation ont depuis été créées, en Italie, en Angleterre, au Chili, en Israël, au Pérou, à Curaçao, en Colombie, en Côte d’Ivoire en 1987, au Cameroun en 1988...

Le 15 décembre 1959, la congrégation s'est « agrégée » à l'ordre de saint Dominique.

En 2011, la congrégation des « sœurs de charité » regroupe près de 4 000 sœurs à travers le monde, dévouées à l’enseignement et à la médecine.

En France, les sœurs sont installées dans 23 communautés à Amboise, Ancizan, Civrieux-d'Azergues, Clamart, Dourdan, Janville, Joigny, Jurancon, Lafitte-sur-Lot, Lourdes, Marseille,Montauban, Montbeton, Onzain, Paris, Rettel, Sarreguemines, Quiberon, Sainville, Sierck-les-Bains, Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne), Toulouse, Tours ; la maison provinciale est à Paris, rue de Vaugirard.

 

Hommage

  • En 1994, à la demande de la supérieure générale de Tours, un santon à l'effigie de Marie Poussepin est créé par Jacques Cassegrain, fabriquant de santons à Janville (Eure-et-Loir). Le santon la représente serrant contre son cœur trois épis de blés, symbole de la plaine de Beauce avec à sa droite une fillette tenant entre ses mains un livre, pour rappeler l'enseignement donné aux jeunes filles de la région et à sa gauche, un pauvre malade dont le regard est tourné avec elle.
  • En 2016, le conseil du quartier Saint-Lambert dans le 15e arrondissement de Paris choisit de baptiser Jardin Marie-Poussepin le jardin public situé au 232 rue Lecourbe et aménagé depuis 2013 à la suite de d'une opération immobilière
  • La ville d'Auneau et 30 villages associés en Eure et Loir ont mis leur paroisse sous le patronage de Marie Poussepin.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie_Poussepin

 En savoir plus :

http://evry.catholique.fr/Marie-Poussepin?var_recherche=Marie%20Poussepin

http://alexandrina.balasar.free.fr/marie_poussepin.htm

http://www.sainville.fr/dvpt/images/stories/pdf/mariepoussepin.pdf?7ed84cd4be4f068151acf204f1b0b5ae=5044544096f3d1ea591a1cf402c10cb7

 






 

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