Bienheureuse Marie de la Passion († 1904)

Bienheureuse Marie de la Passion († 1904)

Fondatrice des Franciscaines Missionnaires de Marie

 

Bienheureuse Marie de la Passion, Fondatrice des Franciscaines Missionnaires de Marie († 1904)

 

La bienheureuse Hélène Marie Philippine de Chappotin de Neuville (en religion: Mère Marie de la Passion), née à Nantes le 21 mai 1839 et décédée à Sanremo (Italie) le 15 novembre 1904, est une religieuse française, fondatrice en 1877 de la congrégation des Franciscaines missionnaires de Marie. Elle a été béatifiée par le pape Jean Paul II en 2002.

Biographie

Fichier:Hélène Marie Philippine de Chappotin de Neuville.jpg 

Hélène de Chappotin de Neuville dans sa jeunesse

 

Fichier:Nantes - Hélène de Chappotin - 01.jpg 

Plaque commémorative sur sa maison natale, rue Georges-Clemenceau à Nantes

Par François de Dijon — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=77650544

 

Hélène de Chappotin, née dans une famille catholique et de petite noblesse bretonne, est la fille du polytechnicien Charles de Chappotin, ingénieur en chef des ponts et chaussées, et de son épouse, née Sophie Galbaud du Fort (nièce des généraux François Thomas Galbaud-Dufort et César Galbaud du Fort).

Elle se présente en 1860 à 21 ans chez les clarisses comme postulante, avec le consentement de l'évêque de Nantes. « Je devins fille de saint François, dit-elle, et n'ai pas cessé de l'être ».

Cependant, après une maladie, elle doit quitter le monastère et rentre dans sa famille.

Quand son rétablissement est complet, elle préfère opter pour une congrégation orientée vers la vie active, et son confesseur la dirige vers la Société de Marie-Réparatrice récemment fondée par Émilie d'Oultremont.

Le 15 août 1864, elle prend le nom en religion de « Marie de la Passion » et commence son noviciat.

En 1865, encore novice, elle est envoyée aux Indes, dans le vicariat apostolique du Maduré, confié à la Compagnie de Jésus. Elle y fait sa profession religieuse.

Deux ans plus tard, elle est élue supérieure de trois couvents, malgré son jeune âge.

En 1874, elle fonde avec un groupe de sœurs une maison dans le vicariat apostolique de Coimbatore, assistée par les pères de la Société pour les Missions Étrangères de Paris.

À la suite de dissensions internes dans la congrégation, les sœurs du vicariat de Coimbatore se constituent une communauté autonome à Ootacamund.

 

Fichier:Nantes - Château du Fort-Portricq-en-Saint-Joseph.png

Le château du Fort, propriété familiale située dans le quartier de Saint-Joseph de Porterie à Nantes, deviendra la maison nantaise de la Congrégration

 

Le pape Pie IX régularisa la situation des religieuses sécessionnistes en permettant à Mère Marie de la Passion de fonder une nouvelle congrégation spécifiquement destinée au travail missionnaire, dont les religieuses prennent le nom de Sœurs Missionnaires de Marie.

Pour cette congrégation, elle fonde un noviciat à Saint-Brieuc, en Bretagne, où l'institution fait ses premiers pas. Le château du Fort, propriété située à Saint-Joseph de Porterie à Nantes (près du parc floral de la Beaujoire), lui venant de la famille de sa mère, deviendra une des maisons de la congrégation, avant de passer aux Dominicaines du Saint Esprit.

L'institution s'étant stabilisée, le Saint-Siège en approuva les constitutions le 6 janvier 1877 dans le decretum laudis, et prononce son affiliation à la famille franciscaine.

En mars 1883, à cause de fortes oppositions, Mère Marie de la Passion est destituée de sa fonction de Supérieure de l'Institut.

Une enquête est ordonnée par Léon XIII. Son innocence est pleinement reconnue et elle est réélue au chapitre général de l'année suivante.

Elle donne son accord en 1898 à Mgr Francesco Fogolla pour lui envoyer sept religieuses pour son orphelinat de Taï-Yuan-Fou en Chine, placées sous la responsabilité de Mère Marie-Hermine de Jésus.

Les religieuses et les deux missionnaires seront décapités pendant la révolte des Boxers de 1900 et canonisés en 2000.

Mère Marie de la Passion meurt à San Remo (Italie), où elle s'était retirée à la suite d'une maladie, en 1904, laissant 2 069 sœurs dans 86 communautés présentes dans 24 pays.

Canonisation

La cause de canonisation fut ouverte à Sanremo en 1918. Le 28 juin 1999, le pape Jean-Paul II promulgue le décret reconnaissant l'héroïcité de ses vertus et la déclarant vénérable. Elle fut béatifiée, à Rome, le 20 octobre 2002 par le pape Jean-Paul II.

Liturgiquement la bienheureuse Marie de la Passion est commémorée le 15 novembre, date de sa mort. La chapelle Sant'Elena de Rome lui est dédiée depuis 1899.

Hommages

L'allée Hélène-de-Chappotin, sur l'île de Nantes, est baptisée en son hommage.

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Marie_de_la_Passion

 

Hélène de Chappotin naît le 21 mai 1839 à Nantes, d'une famille chrétienne en vue.

Dès l'enfance, elle manifesta des dons naturels éminents et une foi profonde.

En avril 1856, alors qu'elle suit les exercices spirituels, elle fait une première expérience de Dieu qui l'appelle à une vie de donation totale.

La mort imprévue de sa mère en retarde cependant la réalisation.

En décembre 1860, avec le consentement de l'évêque de Nantes, elle entre au monastère des Clarisses, nouvellement implantés dans la ville, où l'attire l'idéal de simplicité et de pauvreté de Saint François. "Je devins fille de Saint François, dit-elle, et n'ai pas cessé de l'être."

Le 23 janvier 1861, encore postulante, elle fait une profonde expérience de Dieu qui l'invite à s'offrir en victime pour l'Église et pour le Pape.

Cette expérience marquera toute sa vie.

Peu de temps après, elle tombe gravement malade et doit quitter le monastère.

Elle revient dans sa famille qui ne croit pas à sa vocation, mais Dieu seul est "capable de combler la soif de vérité qui l'habite" (Jean Paul II).

Cédant à sa passion de la lecture, elle met à profit le temps providentiel de calme qui lui est donné pour dévorer les livres de la bibliothèque du château familial : Écriture Sainte, Pères de l'Église, notamment Saint Augustin, auteurs spirituels du 17e siècle.

Elle accumule ainsi un riche patrimoine qui lui servira grandement plus tard.

Quand son rétablissement est complet, son confesseur l'oriente vers la Société de Marie Réparatrice.

Admise en mai 1864, elle reçoit, le 15 août de la même année, à Toulouse, l'habit religieux avec le nom de Marie de la Passion.

Toutefois elle garde au cœur la nostalgie de sa première famille franciscaine, et la pensée de ses sœurs Clarisses lui 'brise l'âme'.

En mars 1865, encore novice, elle est envoyée en Inde dans le Vicariat apostolique du Maduré, confié à la Compagnie de Jésus.

C'est là qu'elle prononce ses vœux temporaires. Ses dons et ses vertus la font désigner comme supérieure locale, puis, en juillet 1867, comme supérieure provinciale des trois couvents de Réparatrices.

Elle a 28 ans ! Sous sa direction les œuvres d'apostolat se développent, la paix – troublée par des tensions antérieures – est rétablie, la ferveur et la régularité refleurissent dans les communautés.

En 1874 elle fonde une nouvelle maison à Ootacamund, dans le vicariat de Coimbatore. Cependant, au Maduré, des divergences d'opinion se font jour au sujet de la Mission, au point qu'en juin 1876 vingt religieuses, parmi lesquels Marie de la Passion, se voient obligées de se séparer de la Société de Marie Réparatrice.

Elle se réunissent à Ootacamund. Et Marie de la Passion se rend à Rome pour régulariser la situation des vingt sœurs séparées et obtient de Pie IX l'autorisation de fonder un nouvel Institut, exclusivement destiné aux missions, sous le nom de Missionnaires de Marie.

Cette autorisation est donnée le 6 janvier 1877 en la fête de l'Épiphanie, fête éminemment missionnaire. Marie de la Passion écrira dans l'une de ses Méditations : "Réjouissons-nous que notre Institut missionnaire soit né en cette fête de l'Épiphanie. Bénissons Saint François qui au même jour nous a donné la promesse de nous abriter toujours sous son manteau."

Quelques jours après, le Pape, lors d'une audience, encourage la fondatrice et lui impose les mains comme pour confirmer par ce geste la mission qu'il vient de lui donner au nom de Dieu.

Un noviciat est ouvert à Saint-Brieuc, en France; il accueille très vite de nombreuses vocations.

A deux reprises Marie de la Passion se rend à Rome pour résoudre les difficultés qui menacent d'entraver la stabilité et la croissance du jeune Institut.

C'est dans cette ville qu'elle retrouve providentiellement son orientation franciscaine initiale.

En effet, le 4 octobre 1882, dans l'église d'Aracœli, elle est reçue dans le Tiers Ordre de Saint François.

Elle entre alors en relation avec le Serviteur de Dieu, le Père Bernardin de Portogruaro, ministre général de l'Ordre des Frères Mineurs, qui, par la suite, la soutiendra dans ses épreuves.

Les années 1882 à 1884 sont douloureuses. En mars 1883, Marie de la Passion est destituée de sa fonction de Supérieure de l'Institut, à cause de fortes oppositions. Mais le Ministre Général des Franciscains et l'évêque de Saint-Brieuc plaident en sa faveur.

A la suite de l'enquête ordonnée par Léon XIII, son innocence est pleinement reconnue et elle est réélue au chapitre de l'année suivante.

L'Institut des Missionnaires de Marie, ou Franciscaines Missionnaires de Marie, commence alors à se développer rapidement.

Le zèle missionnaire de la fondatrice ne connaît pas de limites pour répondre aux appels des pauvres et des abandonnés.

La promotion de la femme et la question sociale l'intéressent particulièrement.

Avec intelligence et discrétion, elle offre aux pionniers en ce domaine une collaboration qu'ils apprécient grandement.

Son intense activité puise son dynamisme dans la contemplation des grands mystères de la foi. "Au cœur de l'engagement missionnaire, dit le Pape, elle place l'oraison et l'Eucharistie, car pour elle adoration et mission se fondent en une même démarche."

Elle ouvre à son Institut les horizons de la mission universelle qui s'accomplit avec l'esprit évangélique de François d'Assise.

Elle trouve le temps de rédiger de nombreux écrits de formation, tandis que, par une fréquente correspondance, elle suit ses sœurs missionnaires dispersées dans le monde, les invitant avec insistance à une vie de sainteté.

En 1900 l'Institut reçoit le sceau du martyre avec 7 Sœurs victimes de la persécution des Boxers.

Elles font partie du groupe des 120 martyrs de Chine canonisés au cours du Grand Jubilé de l'an 2000.

Ce martyre est pour Marie de la Passion, en même temps qu'une grande douleur, "la joie d'avoir maintenant 7 vraies Franciscaines Missionnaires de Marie" reprenant à son compte l'action de grâce de son Père Saint François lorsqu'il apprit le martyre des 5 premiers Frères Mineurs au Maroc.

Usée par les fatigues des incessants voyages et du labeur quotidien, Marie de la Passion, après une brève maladie, meurt à Sanremo (Ligurie) le 15 novembre 1904, laissant plus de 2'000 religieuses et 86 maisons insérées en quatre continents. Aujourd'hui (en 2002) elles sont 7'700 Sœurs dans 77 pays.

Source : 

http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/fiches/f0594.htm

 

 

 









 

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