Bienheureuse Marie-Anne Sala

Bienheureuse Marie-Anne Sala

Marie-Anne Sala



Marie Anne Sala (21 avril 1829 - 24 novembre 1891) est une religieuse italienne, professe dans la congrégation des sœurs de Sainte Marcelline.

Elle servit tout au long de sa vie en tant qu'enseignante et éducatrice auprès des jeunes filles dans les villes du nord de l'Italie, exerçant son travail au nom de Dieu.


Biographie

Image illustrative de l’article Marie Anne Sala
  Par Alizée Vandermolen — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=71670709
 

Elle fait sa profession à 19 ans en 1848.

Elle mène son ministère jusqu'en 1883, année où elle apprend qu'elle a contracté un cancer de la gorge.

La progression de la maladie rend alors difficile son engagement enseignant, mais elle se retire dans une vie de prière et de service plus humble auprès de sa communauté et des jeunes filles.

Elle s'éteint le 24 novembre 1891 à l'âge de 62 ans, après avoir mené une vie religieuse exemplaire.

Parmi ses dernières élèves figure la mère du futur pape Paul VI.

Sa béatification est célébrée le 26 octobre 1980 par le pape Jean-Paul II.

Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie_Anne_Sala

Sœur Marie-Anne Sala naquit le 21 avril 1829 à Brivio, un vieux bourg de la Haute-Briance, situé sur les rives de l'Adda, dans le territoire de Lecco.

Elle était la cinquième des huit enfants de Giovanni Maria Sala et de Giovannina Comi.

Son père, un homme très croyant, un travailleur infatigable, était bien connu dans le commerce du bois; au centre du village, il possédait une modeste maison à laquelle on avait accès par un large portique donnant sur une cour intérieure, ordinairement très bruyante.

Marianna, ses frères et ses sœurs étaient nés dans cette maison et y avaient grandi dans un climat familial chaleureux où paix et sérénité favorisaient l'épanouissement des valeurs chrétiennes propres aux familles nombreuses, bien insérées dans la communauté paroissiale. Giovanni Sala était en effet un membre influent du Conseil de fabrique.

Le jour même de sa naissance, Marie-Anne fut portée aux fonts baptismaux pour y recevoir ce germe de Vie divine qui devait faire mûrir en elle des fruits de sainteté.

Son enfance se passa dans la simplicité et la pureté; elle nourrissait une piété profonde par l'étude assidue des vérités de la foi qui marquèrent toujours d'une forte influence sa vive intelligence.

L'oratoire St-Léonard, petit sanctuaire à proximité du village, fut un lieu de dévotion particulièrement cher à Marie-Anne.

Les gens de son village y vénéraient une Madone devant laquelle ils allaient déposer leurs douleurs personnelles, recevant en échange le réconfort qu'apporte l'espérance chrétienne et, à l'occasion, de grandes faveurs.

Marie-Anne aussi, accompagnée d'une de ses sœurs, se recueillit en ardente prière devant cette image de la Vierge, quand sa mère fut gravement malade.

Pendant que les fillettes priaient, ainsi que le rappelle un portrait souvenir de la famille Sala, la malade se sentit guérie, avec la certitude d'avoir vu près d'elle, la Vierge qui la bénissait

Par l'exemple de leurs vies authentiquement chrétiennes, les parents Sala, conscients de leur responsabilité à l'égard de leurs enfants, s'efforçaient de les préparer pour la Vie qui ne finit pas, tout en veillant sur eux avec une sage prévoyance et en les accompagnant sur les difficiles chemins de cette vie. Ils se montraient également ouverts aux récentes découvertes du progrès, riche en suggestions de toutes sortes, en cette première moitié du 19e siècle.

À Brivio parvint la réputation d'un institut pour l'éducation des jeunes filles, institut récemment fondé: celui des Sœurs de Sainte Marcelline, ouvert à Cernusco sur Naviglio, en 1838, par le directeur du Grand Séminaire de Milan, le bienheureux, Luigi Biraghi.

Le but premier de cet Institut était d'éduquer, à la lumière de la foi chrétienne, des jeunes filles et cela, en leur permettant de suivre un sérieux programme d'études sans pour autant négliger les activités domestiques.

Ayant rapidement obtenu de nombreuses candidates, les Marcellines avaient ouvert un deuxième collège à Vimercate, dans la Basse-Briance.
C'est précisément ce collège que Giovanni Maria Sala choisit pour la formation de ses filles : Marianna, en 1842, et par la suite, Geneviève et Lucie.

Des trois, Marie-Anne fut la collégienne la plus exemplaire et, en 1846, elle poursuivit ses études et obtint avec grand succès, un diplôme d'enseignement pour le cours primaire.

Entre-temps, dans le recueillement serein de l’école de Vimercate, Marianna avait trouvé un trésor bien supérieur à celui que lui réservait son titre d'études ; elle avait répondu en son cœur, à l'appel pressant de Jésus qui l'invitait à Le suivre dans une vie de consécration, d'apostolat et d'évangélisation, vie semblable à celle de ses éducatrices dont elle admirait grandement la piété et le zèle, et qui étaient alors guidées par Mère Marina Videmari, fervente collaboratrice du Fondateur de l'Institut.

À Jésus qui l'appelait, Marie-Anne avait tout de suite répondu le «oui» du don total; elle dut cependant attendre encore deux ans avant de réaliser son généreux projet.

Le mauvais état de santé de sa mère, les multiples exigences d'une famille nombreuse, les difficultés économiques dues à une vile supercherie dont son père fut victime exigeaient la présence sereine et prévenante de Marie-Anne à la maison. Sa mère l'estimait grandement et son père puisait dans son cœur la force du pardon chrétien et le courage nécessaire pour reprendre en mains ses propres activités.

Mais le 13 février 1848, Marie-Anne Sala quitta sa famille, non sans sacrifice, pour retourner au Collège de Vimercate, mais cette fois-ci, en tant qu'aspirante à la vie religieuse.

Après son noviciat, elle eut la joie de prononcer ses premiers vœux, le jour même de la reconnaissance canonique de la Congrégation: le 13 septembre 1852.

Sœur Marie-Anne Sala commença alors sa vie de religieuse éducatrice, dépassant le caractère routinier de la tâche quotidienne et de l'observance de la Règle, vie qui la mènera, grâce à une pratique humble et ininterrompue des vertus chrétiennes, à l'unique et véritable accomplissement de son existence : la sainteté. Plusieurs écoles des Marcellines bénéficièrent de son apostolat si fécond: celles de Cernusco, de Via Amedei, à Milan, de Gênes, de Chambéry en Savoie (durant les vacances automnales) et enfin, celle de Quadronno à Milan, pensionnat qui, à l'époque, était également la Maison-Mère.
 

Malgré sa sensibilité vive et riche, sœur Sala accueillit toujours avec un esprit docile tous ces changements qui n'étaient pas sans l'affecter. Son parfait esprit d'obéissance se manifestait alors à travers cette totale dépendance dont elle faisait preuve à l'égard de ses Supérieures, et même de ses consœurs. «On aurait dit qu'elle avait fait vœu d'obéir à toutes les sœurs», dit un témoin. Sa généreuse disponibilité envers ses élèves ou quiconque se fût adressé à elle, était proverbiale.
«Je viens tout de suite», tel fut le mot d'ordre de toute sa vie irrévocablement offerte au service des autres. Ce «Je viens tout de suite» lui faisait interrompre les occupations les plus importantes comme ses cours qu'elle préparait si scrupuleusement. Ce constant souci de servir ne lui permettait même pas de prolonger ses temps de rencontre intime avec le Seigneur, moments pourtant si ardemment désirés par son âme éprise de contemplation. En fait, cette devise exprimait sa réponse d'amour à Dieu dans un très grand esprit d'humilité et de pauvreté, propre aux âmes qui ont tout donné.
Le Seigneur, Sœur Marie-Anne l'avait toujours avec elle: «Elle vivait de la présence de Dieu comme de l'air que l'on respire». Ses élèves s'en apercevaient, autant pendant les heures de classe au cours desquelles leur attention et leur cœur étaient retenus pas ses explications toujours si frappantes, que lorsqu'elles se trouvaient près d'elle à la chapelle pour la prière communautaire. De même elles respiraient la présence de Dieu qui l'habitait quand elles la voyaient passer dans les couloirs, empressée, prise par mille et une responsabilités, mais surtout le soir, quand dans la pénombre du dortoir, elles l'observaient, agenouillée près de son lit, recueillie 'en un dernier colloque intime avec Jésus Crucifié
«Elle est vraiment une sœur extraordinaire», se disaient l'une à l'autre les élèves en se la montrant du doigt. Certaines d'entre elles osaient même affirmer: «C'est une sainte». Naturellement, d'autres encore avaient fait l'expérience de sa sainteté, en mettant à l'épreuve sa patience, sa fermeté, sa douceur, son inépuisable capacité de compréhension, de pardon, de confiance, d'attente, et surtout, sa capacité d'amour
Sœur Marie-Anne eut tous ces dons de vraie éducatrice parce qu'elle sut se montrer douce tout en ayant une forte personnalité. Et, comme tous les véritables doux des Béatitudes, elle n'expérimenta qu'une seule violence: celle qui lui permit de conquérir le Royaume de Dieu.
(….)
Sans doute les inévitables difficultés humaines ,naissant de la vie quotidienne en communauté, furent, pour elle aussi, la cause de quelques souffrances. Cependant, elle sut toujours les vivre dans une paix inaltérable, de même que les sévères observations de Mère Marina Videmari, observations faites en toute bonne foi, car elle était convaincue que les saints devaient être mis à l'épreuve.
Même les souffrances physiques ne lui furent pas épargnées. Au moins huit ans avant sa mort, alors que Sœur Marie-Anne vivait encore au pensionnat de Quadronno, à Milan, les premiers symptômes du mal qui devait l'emporter, se manifestèrent en elle: une tumeur maligne è la gorge, facilement observable étant donné l'enflure de son cou.
Avec une grande désinvolture, Sœur Marie-Anne portait une écharpe noire pour cacher la déformation désormais trop évidente. Et même quand des douleurs aiguës l'obligeaient à interrompre ses cours, le doux sourire qui illuminait toujours son visage serein, suffisait à faire oublier à qui vivait près d'elle, combien elle souffrait. Au contraire, dans un merveilleux esprit de dépassement, elle avait même pris l'habitude de rire de son mal en surnommant l'horrible déformation de son cou: «Mon collier de perles».
Elle n'avoua jamais être affligée par son mal, pas même au cours des derniers mois de sa vie. «Je me porte bien», écrivait-elle à sa sœur, le 26 juillet 1891.
Ce qu'elle avait affirmé quelques années auparavant, avec la logique des grandes âmes amoureuses du Crucifié, Sœur Marie-Anne le vivait pleinement en cette heure:
«Oh! Ma bonne Geneviève, ne cessons jamais de servir le Seigneur du mieux que nous le pouvons, même quand Il exige des sacrifices, si toutefois nous pouvons nommer ainsi ces petites difficultés que nous rencontrons dans la pratique des vertus. En effet, qu'est notre souffrance à comparer à tout ce que Jésus, notre bien-aimé Epoux, a souffert parce qu'Il nous aimait? Ne devrions-nous pas au contraire nous réjouir avec le Seigneur, et le remercier quand II nous offre une bonne occasion de lui prouver notre amour et notre fidélité? Oh, oui! Livrons-nous entièrement au Seigneur et II nous aidera à devenir saintes».
(Lettre adressée à Sœur Geneviève, 16.10.1874).
Devenir sainte, pour Sœur Marie-Anne, fut toujours une question de vérité, de fidélité, de cohérence; ce fut son unique engagement, comme baptisée et comme consacrée; elle le vécut apparemment bien simplement, tout en s'imposant une grande discipline ascétique qui, certes, ne se manifesta jamais par des comportements pouvant attirer l'attention mais, bien au contraire, par l'EXTRAORDINAIRE PERSEVERANCE avec laquelle elle s'exerça à vivre les vertus les plus ordinaires.
Toutefois, ce fut une discipline intérieure bien adoucie par la joyeuse espérance du Paradis.
Le Paradis! Ce désir que Sœur Marie-Anne avait toujours entretenu, même dans le cœur de ses élèves, semble se manifester encore plus vivement et plus fréquemment vers la fin de sa vie, fin qu'elle présageait déjà.
Le 10 août 1891, elle écrivait ainsi à Annunciata Crosti:
«Courage et pleine confiance! Sois assurée que je prie vraiment pour toi et pour ceux qui te sont chers. Toi aussi, fais quelques prières pour moi à la Vierge Marie, spécialement en ces jours durant lesquels nous nous préparons à la très belle fête de son Assomption. Sursum corda! Très chère, sursum corda! Le Paradis ne s'achète jamais trop cher».
A l'automne de l'année 1891, Sœur Marie-Anne avait enfin repris ses nombreuses occupations de sœur enseignante parmi les élèves des classes supérieures. Mais, après quelques jours d'école seulement, elle fut obligée d'interrompre son travail pour regagner l'infirmerie du collège. La maladie avait eu raison de sa résistance physique et morale. Une quinzaine de jours d'extrêmes souffrances passèrent.
Le 24 novembre 1891, pendant que ses consœurs, à la chapelle, récitaient les litanies de la Vierge, Sœur Marie-Anne franchit le seuil qui lui permit de contempler Marie dans toute sa splendeur, au moment même où ses sœurs invoquaient la Reine des Vierges.
Sur son lit, elle semblait transfigurée par une nouvelle beauté; même le signe du cancer qui l'avait conduite à la mort, avait disparu.
Les religieuses s'unirent aux élèves et aux anciennes élèves qui répandirent la renommée de la sainteté de Sœur Marie-Anne. Les unes reconnaissaient en elle une religieuse exemplaire, fidèle en tout à l'observance de la Règle; les autres, outre la force de son enseignement tout empreint de foi, se rappelaient l'exemple de cette vie qui avait eu un rôle si déterminant dans les jeunes années de leur formation.
Et quand, en 1920, la découverte fortuite de sa dépouille mortelle restée intacte fit à nouveau parler de l'inoubliable Sœur Marie-Anne, ses anciennes élèves se joignirent aux religieuses Marcellines pour demander aux autorités compétentes d'introduire la cause de béatification de leur Sœur. Plusieurs d'entre elles participèrent également au procès informatif, pour témoigner de l'héroïcité des vertus de Sœur Marie-Anne Sala
Source : http://www.passioniste.org.pf/marieannesala.htm









 

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