Bienheureuse Jeanne-Marie Condesa Lluch († 1916)

Bienheureuse Jeanne-Marie Condesa Lluch († 1916)

 fondatrice espagnole des Servantes de l’Immaculée Conception 

 

Bienheureuse Jeanne-Marie Condesa Lluch, fondatrice espagnole des Servantes de l’Immaculée Conception. († 1916)

Tableau représentant la fondatrice des Servantes de l'Immaculée Conception

Par RR Esclavas de María Inmaculada — RR Esclavas de María Inmaculada, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=5712873

 

Jeanne-Marie Condesa Lluch (en espagnol : Juana María Condesa Lluch) (1862-1916), est une religieuse espagnole, fondatrice de la congrégation des servantes de Marie Immaculée dans sa ville natale de Valence en Espagne.

Elle est commémorée le 16 janvier selon le Martyrologe romain.

Jeanne-Marie a consacré sa vie à la promotion des droits des travailleurs depuis son enfance lorsqu'elle a été témoin des conditions terribles des ouvriers. Ses initiatives en Espagne visaient les travailleurs et leurs familles comme un moyen d'alléger leurs fardeaux et de défendre leurs droits fondamentaux en tant qu'individus. Elle a fourni un soutien matériel et spirituel aux travailleurs de Valence.

Le pape Jean-Paul II a présidé sa béatification à la place Saint-Pierre le 23 mars 2003.

Biographie

Enfance

Jeanne Marie Condesa Lluch est née à Valence le 30 mars 1862. Elle est la quatrième enfant du docteur Lluís Condesa et de Joana Lluch. Ses parents sont tous deux membres du Tiers-Ordre carmélite.

Jeanne reçoit le baptême le lendemain de sa naissance dans l'église Saint-Étienne.

Elle reçoit sa confirmation dans cette même église, en 1864.

Son père, homme d'une grande piété, contracte le choléra en soignant des malade pauvres, lors de l'épidémie qui touche la ville en 1865. Cette infection cause son décès. Sa mère prend alors en charge l'éducation de ses enfants.

Jeanne Marie reçoit une bonne éducation scolaire et chrétienne durant son enfance en raison de ses aptitudes intellectuelles.

Elle jouit également d'une bonne santé.

Très vite, elle développe une dévotion à l'Eucharistie, à la Sainte Vierge, et à saint Joseph.

Suivant l'exemple de son père, elle pratique la charité envers les nécessiteux.

En 1875, elle prononce la consécration à Marie de Louis-Marie Grignion de Montfort, et elle s'investie dans l'archiconfrérie des Filles de Marie et de Sainte Thérèse de Jésus où elle s'occupe du secrétariat. Comme ses parents, elle est membre du Tiers-Ordre carmélite.

A l'âge de 18 ans, elle découvre les conditions de travail des ouvriers dans les chaines de fabrication où ils sont « relégués à l'état de machine ».

Elle éprouve la nécessité d'aider ces ouvriers qui travaillent dans des conditions inhumaines.

Dans cette optique, elle se sent appelée à la vie religieuse, et fait vœux de virginité.

Elle avait observée la pauvreté de ces ouvriers, lors d'un passage à Valence où sa famille avait une maison de vacances.

À cette époque, son directeur spirituel est Vincent Castañer.

La fondatrice

Dans un premier temps, le cardinal Antolín Monescillo y Viso (archevêque de Valence) refuse sa demande de création d'une congrégation religieuse en indiquant qu'elle est trop jeune pour fonder une nouvelle congrégation. Mais après quelques années, en 1884, elle reçoit l'autorisation d'ouvrir un refuge pour fournir une aide spirituelle et matérielle aux travailleurs et à leurs familles.

Elle ouvre également une école pour leurs enfants le 25 mars 1884.

Elle fonde la congrégation des Servantes de l'Immaculée Conception, Protectrice des travailleurs en 1884.

Sa congrégation reçoit l'approbation diocésaine le 1er juillet 1892.

Le bienheureux Ciriaco María Sancha y Hervás (cardinal et archevêque de Valence) lui remet officiellement l'habit de religieuse le 10 décembre 1892.

Le 19 mars 1895, elle prononce ses vœux temporaires en même temps que les jeunes volontaires qui l'ont rejointes.

Mère Marie-Jeanne fait sa profession solennelle le 8 septembre 1911.

Jeanne Marie Condesa Lluch décède le 16 janvier 1916.

Béatification

Le processus de béatification débute en décembre 1953.

Le procès informatif diocèsain se conclue le 12 janvier 1956, après avoir accumulé tous les documents nécessaires.

Il n'est cependant validé à Rome que plusieurs décennies plus tard : le 14 décembre 1984.

La Positio est déposée à la Congrégation pour les causes des saints en 1991 et le dossier est approuvé le 15 novembre 1996.

Mère Jeanne-Marie est officiellement déclarée vénérable le 7 juillet 1997 par le pape Jean-Paul II.

Le miracle attribué à son intercession est examiné dans son diocèse et reçoit la validation de Rome le 12 novembre 1999.

Sa béatification par le pape Jean-Paul II est prononcée à Rome le 23 mars 2003.

Elle est fêtée le 16 janvier.

Source :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeanne-Marie_Condesa_Lluch


Les Servantes de l'Immaculée Conception

 

Blason des Servantes de l'Immaculée Conception

 

 

Les servantes de Marie Immaculée (en latin : Congregationis Sororum Ancillarum Mariae Immaculatae Protectricum Operariarum) dont le nom complet est servantes de Marie Immaculée, filles de sainte Thérèse, protectrices des ouvrières sont une congrégation religieuse féminine de droit pontifical.

Historique

La congrégation est fondée le 25 mars 1884 à Valence (Espagne) par Jeanne-Marie Condesa Lluch pour venir en aide aux ouvrières.

Le 1er juillet 1892, Mgr Antolín Monescillo y Viso, archevêque de Valence approuve la congrégation, le décret diocésain d'approbation des constitutions est donné le 30 mars 1911 par Mgr Victoriano Guisasola y Menéndez, archevêque de Valence. Les servantes obtiennent l'agrégation à l'Ordre des Carmes déchaux en 1919.

L'institut reçoit le décret de louange du pape Pie XI le 24 avril 1937 et ses constitutions sont définitivement approuvées par le Saint-Siège le 27 janvier 1947. Après Vatican II, de nouvelles constitutions sont élaborées et le texte reçoit l'approbation pontificale le 14 mai 1980.

Activités et diffusion

Les servantes de Marie Immaculée se consacrent à la formation professionnelle de la population ouvrière en particulier des femmes et à l'éducation chrétienne des enfants des ouvrières.

Elles sont présentes en :

  • Europe : Espagne, Italie.
  • Amérique : Chili, Guatemala, Panama, Pérou.

La maison-mère est à Valence en Espagne.

En 2017, la congrégation comptait 66 sœurs dans 14 maisons.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Servantes_de_Marie_Immacul%C3%A9e,_filles_de_Sainte_Th%C3%A9r%C3%A8se


 

 

Juana Maria (Jeanne Marie) Condesa Lluch naît en 1862 à Valence (Espagne) dans une famille aisée.

Elle reçoit une éducation humaine et chrétienne soignée qui contraste avec le milieu ambiant, dans une région et à une époque gagnées peu à peu par le rationalisme et la déchristianisation.

Elle a une grande piété qu'elle nourrit par la messe et la communion quotidiennes.

D'une extrême sensibilité religieuse, elle prend bientôt conscience du grand don que Dieu lui a fait en répandant à profusion l'amour divin dans son cœur (cf. Rm 5,5).

Elle se doit donc d'être le temple du Saint-Esprit (cf. 1Cor 3,16).

Cette disposition permet aux fruits de l'Esprit de mûrir en elle.

Par sa joie et son humilité, elle est en mesure de toucher une multitude de cœurs.

Les témoins remarquent surtout qu'elle vit "l'ordinaire de manière extraordinaire". 

Quand elle part en vacances au bord de la mer avec sa famille, elle peut observer de sa voiture le sort déplorable réservé aux femmes ouvrières.

En cette période d'industrialisation, les jeunes femmes quittent la campagne pour chercher du travail en ville et elles sont traitées comme de simples instruments de production.

A 18 ans, Juana ressent l'appel du Seigneur.

Elle veut se consacrer totalement à la cause du Royaume au moyen de l'évangélisation et du service des ouvrières.

Mais l'évêque la trouve trop jeune pour se charger d'une œuvre ; finalement, il lui donne son accord et, en 1884, elle ouvre une maison pour accueillir les ouvrières.

Puis, elle crée une école pour les petites filles d'ouvrières.

Convaincue que son œuvre vient de l'Esprit Saint et désirant qu'elle devienne une réalité ecclésiale, elle continue à insister pour obtenir la permission de pouvoir ériger son groupement en congrégation religieuse.

Elle obtient l'approbation diocésaine en 1892.

Ainsi naissent les "Servantes de l'Immaculée-Conception" : Ce nom s'explique par sa grande dévotion mariale qui la pousse à être, comme Marie, totalement disponible à la volonté de Dieu sur elle.

S'inspirant de sa réponse : "Voici la servante du Seigneur" Sœur Juana veut être "servante de la Servante du Seigneur".

Les vocations affluent.

L'œuvre s'implante en d'autres zones industrielles.

Les premières sœurs font leurs vœux simples en 1895 et leurs vœux perpétuels en 1911. 

Mère Condesa meurt en 1916.

Elle "laisse en héritage – dit Jean-Paul II – la grande qualité de savoir s'approcher de ceux qui ont besoin d'aide matérielle ou spirituelle."

Source :

http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/fiches/f0607.htm

En savoir plus :

http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20030323_condesa_en.html

 






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