Bienheureuse Bolesława Lament († 1946)

Bienheureuse Bolesława Lament († 1946)

 fondatrice de la Congrégation des Sœurs de la Sainte Famille 

 

Bolesława Lament mal. Zbigniew Kotyłło.jpg

 

La bienheureuse Bolesława Lament, née le 3 juillet 1862 à Lowicz dans la partie de Pologne appartenant à l'Empire russe et morte le 29 janvier 1946 à Białystok (Pologne), est une religieuse polonaise, qui a consacré sa vie à l'œcuménisme, et a été fondatrice de la congrégation des sœurs missionnaires de la Sainte-Famille.

Elle a été béatifiée le 5 juin 1991 par Jean-Paul II à Białystok (Pologne).

Biographie

Image illustrative de l’article Bolesława Lament

 

Par Zkoty — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=36697332

 

Boleslawa Maria Lament est l'aînée des huit enfants d'un artisan de Lowicz, où elle fait ses études au progymnasium (école secondaire) russe qu'elle termine avec la médaille d'or.

Elle est envoyée ensuite à Varsovie par ses parents pour y gagner sa vie en tant que couturière. Elle y reçoit un diplôme qui lui donne le droit d'ouvrir son propre atelier, puis elle rentre à Lowicz avec sa sœur Stanislawa pour y travailler comme couturière pendant deux ans.

En 1884, elle entre avec Stanislawa comme institutrice chez les Sœurs franciscaines de la Famille de Marie, congrégation fondée en 1857 à Saint-Pétersbourg par l'abbé Zygmunt Szczęsny Feliński, futur archevêque de Varsovie (canonisé par Benoît XVI), pour l'instruction des fillettes.

Elle y prononce ses vœux temporaires et elle est envoyée dans diverses maisons de la congrégation comme religieuse institutrice à Varsovie, Saint-Pétersbourg, Illuxt, Odessa, et Simféropol.

Elle instruit les fillettes du primaire, mais également des femmes à la couture et à l'instruction chrétienne.

Cependant Boleslawa Lament pense avoir la vocation de religieuse visitandine, mais son directeur spirituel lui conseille une vie active dans le monde.

Elle quitte la congrégation en 1892 pour retourner à Lowicz et après la mort de son père travaille à Varsovie dans un foyer d'accueil de personnes sans logis et de malades psychiques, fondé par le bienheureux Honorat de Biala.

Elle organise avec son aide une communauté de tertiaires franciscaines qui se stabilise à Moguilev en 1903, où elles ouvrent un atelier de couture pour les jeunes filles et enseignent le catéchisme aux enfants.

Elles prononcent leurs premiers vœux en 1905.

Peu de temps après en 1907, elles déménagent à Saint-Pétersbourg où elles collaborent dans des orphelinats et écoles paroissiales catholiques, notamment à la paroisse Saint-Stanislas, où elle ouvre un internat de jeunes filles de familles modestes, et après 1912 à l'école paroissiale de la paroisse de la Visitation dans un quartier ouvrier de la capitale impériale.

Elle ouvre un internat à Vyborg en 1913, une école à Jitomir en 1917. Elle vit les terribles années de la Révolution d'Octobre et de la guerre civile à Petrograd (ex-Saint-Pétersbourg) ; mais la situation s'aggrave pour les confessions chrétiennes et elle quitte la Russie bolchévique en 1921.

Les Sœurs se réfugient donc à Chełmno en Pologne.

Leur communauté est reconnue en 1924 et prend le nom de missionnaires de la Sainte-Famille.

De 1925 à 1935, elle demeure dans une maison fondée par elle à Ratowo, bourgade de Mazovie proche de Radzanów.

En 1935, débute une période de nombreuses fondations. Elle laisse sa charge de supérieure générale à une Sœur plus jeune.

La congrégation compte alors 174 Sœurs, 26 novices et 9 postulantes dans vingt-deux maisons.

Des maisons ouvrent à Varsovie, Pinsk, Bialystok, Lutsk, Tallinn, etc.

Mais quatre ans plus tard l'invasion de la Pologne par la Wehrmacht d'un côté et l'Armée rouge de l'autre porte un coup d'arrêt à son expansion et elles sont obligées de travailler en partie dans la clandestinité.

Sous le prétexte de préparer les enfants à leur première communion, elles organisent en fait des écoles polonaises clandestines.

 

Tablica upamiętniająca Bolesławę Lament w Bazylice katedralnej św. Michała i św. Floriana w Warszawie.JPG

 Plaque commémorative

 

Elle tombe malade en 1941 et meurt en 1946 à Bialystok, où elle habitait depuis 1936.

Elle est béatifiée dans cette même ville par Jean-Paul II en 1991.

Source :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Boles%C5%82awa_Lament

 

Bienheureuse Bolesława Lament, fondatrice de la Congrégation des Sœurs de la Sainte Famille († 1946)

 

Boleslawa Maria Lament nacquit à Lowicz (Pologne) le 3 juillet 1862, première de huit enfants.

Son père était Martin Lament, sa mère Lucia Cyganowska.

Encore petite, elle eut la douleur d'assister à la mort de deux petites sœurs, Elena et Léocodia, ainsi que du petit frère Martin.

Après avoir fréquenté l'école primaire et le collège, elle alla à Varsovie dans une école d'arts et métiers, où elle obtint le diplôme de tailleur.

De retour à Lowicz elle ouvrit un atelier de couture avec sa sœur Stanislawa.

Pendant tout ce temps, elle vivait une vie intérieure intense, profondément marquée de spiritualité.

En 1884, elle décida d'entrer dans la Congrégation de la Famille de Marie, qui était en train de s'organiser à Varsovie, clandestinement à cause des persécutions tsaristes.

C'était une sœur pleine de zèle ; elle se distinguait particulièrement dans la prière, le recueillement, le sérieux et la fidélité avec laquelle elle remplissait toutes ses tâches.

Après le noviciat et les vœux simples, elle travailla comme maîtresse de couture, enseignante et éducatrice en différentes maisons de la Congrégation, disséminées dans l'empire russe.

Mais après neuf années, juste avant de prononcer les vœux solennels, elle eut un crise profonde : elle n'avait plus la certitude de sa vocation dans cette Congrégation, au point qu'elle la quitta pour rentrer chez elle à Lowicz, dans l'intention de rejoindre un monastère cloîtré, dès que possible ; mais sur le conseil de son confesseur, elle choisit plutôt les œuvres d'assistance auprès des sans-logis, activité qu'elle poursuivit à Varsovie, quand sa famille s'y transféra ; là, pour vivre, elle ouvrit avec sa petite sœur Marie un atelier de couture.

En 1894, une ennième épidémie de choléra lui enleva son père, en lui ajoutant de nouvelles charges et responsabilités familiales ; elle prit chez elle sa mère et son frère Stéphane, de treize ans, qui fréquentait le collège à Varsovie et désirait être prêtre.

Mais en 1900, le jeune Stéphane mourait à son tour ; devant son cercueil, Boleslawa promit de revenir à la vie religieuse.

En octobre 1905, avec Leocidia Gorczynska et Lucia Czechowska, avec l'aide du père jésuite Félix Wiercinski, Boleslawa donna naissance à la Congrégation appelée "Société de la Sainte Famille", qui ensuite prit le nom de "Sœurs Missionnaires de la Sainte Famille", dont la première supérieure fut Boleslawa.

A l'automne de 1907, en compagnie des six sœurs de la communauté d'alors, Boleslawa se déplaça à Saint-Pétersbourg, où elle déploya une large activité d'instruction et d'éducation, dédiée surtout aux jeunes, et dès 1913 elle pouvait étendre cette activité en Finlande, en ouvrant à Wyborg un collège pour jeunes filles.

Il y eut ensuite d'autres maisons dans l'archidiocèse de Vilnius et le diocèse de Pinsk ; en 1935, il y avait jusqu'à 33 maisons un peu partout en Pologne, et même une à Rome.

Dans l'homélie de béatification, le Serviteur de Dieu Jean-Paul II souligna qu'elle "faisait avancer l'œuvre au milieu de constantes contrariétés ; par deux fois elle vit disparaître l'entier patrimoine de la congrégation qu'elle avait fondée ; il lui arriva souvent, ainsi qu'à ses consœurs, de travailler en souffrant la faim, et sans même avoir une maison à elles ; dans ces moments, son réconfort était la devise ignacienne bien connue : Tout pour la plus grande gloire de Dieu."

"Boleslawa vécut avec profonde douleur les lacérations portées à l'unité de l'Eglise, dit encore le même Jean-Paul II : le but principal de sa vie et de la Congrégation qu'elle avait fondée, devint l'unité de l'Eglise, et spécialement là où la division se faisait sentir avec davantage d'acuité. Elle n'épargnait rien pourvu qu'elle pût contribuer au rapprochement entre catholiques et orthodoxes, "pour que, disait-elle, tous nous nous aimions et que nous ne fassions qu'un".

En 1935, mère Boleslawa Maria Lament décida de renoncer à la charge de Supérieure Générale pour de graves motifs de santé et, en accord avec la nouvelle Supérieure, elle se retira à Bialystok ; là, malgré son âge et sa pénible maladie, elle s'employa à ouvrir des écoles, des asiles, un hospice pour dames seules et une cantine pour les chômeurs.

En 1941, ce fut la paralysie complète : sa vie devint plus ascétique encore, tandis qu'elle communiquait de précieux conseils aux consœurs.

Elle mourut saintement à Bialystok le 29 janvier 1946 à 84 ans ; sa dépouille fut transférée au couvent de Ratow, et ensevelie dans la crypte de l'église Saint-Antoine.

Le Congrégation des Sœurs Missionnaires de la Sainte Famille se répandit largement en Pologne, en Russie, en Zambie, en Lybie, aux Etats-Unis, à Rome.

Le vénérable Jean-Paul II, durant son voyage apostolique en Pologne, proclama bienheureuse Boleslawa Marie Lament, le 5 juin 1991.

Source

Née en 1862, cette religieuse polonaise a consacré sa vie à l'œcuménisme, morte le 29 janvier 1946 à Bialystok en Pologne, elle a été béatifiée le 5 juin 1991 par Jean-Paul II.

La bienheureuse Bolesława Lament, fondatrice de la Congrégation des Sœurs de la Sainte Famille en 1905 pour favoriser l’unité des chrétiens, venir en aide aux abandonnés et donner une formation chrétienne aux jeunes filles.

Elle a été saluée par Jean-Paul II dans son homélie du 14 juin 1999 lors de son voyage en Pologne.

 









 

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