Béatrice de Nazareth

Béatrice de Nazareth


Beatrix de Nazareth

Béatrice de Nazareth, née vers 1200 à Tirlemont (Belgique) et décédée le 29 août 1268 à l’abbaye Notre-Dame de Nazareth, à Lierre (Belgique) était une moniale cistercienne, mystique et auteur spirituel.

Biographie 

A l’âge de 7 ans Béatrice perd sa mère et est placée par son père chez les béguines de Léau.
Quelques années plus tard, il la confie aux moniales cisterciennes de Bloemendaal, un monastère dont il contribua à la fondation.
A 17 ans elle y devient religieuse. Elle fait la connaissance de Ida de Nivelles qui a sur elle une grande influence.
Plus tard, en compagnie de ses deux sœurs et de quelques autres moniales, elle initie la vie communautaire de Maagdendael un second monastère fondé par son père à Oplinter, près de Tirlemont. Elle y réside 14 ans.
Le père de Béatrice fait une troisième fondation près de Lierre (Belgique) en 1236. Cela deviendra l’abbaye Notre-Dame de Nazareth.
Béatrice fait de nouveau partie du groupe fondateur. Elle en devient la prieure.
Elle y meurt le 29 aout 1268.

Ecrits

Béatrice avait l’habitude de consigner par écrit ses expériences spirituelles et mystiques, parmi lesquelles les visions tiennent une large place.
Ce fut la source d’une biographie composée par un moine, sans doute d’Affligem. Le texte (en vieux flamand) en est perdu.
Ne sont parvenus jusqu’à nous que quelques résumés. Ils permirent cependant d’identifier certains de ses écrits repris par ailleurs. Ainsi ce fameux petit traité Van seven manieren van heiliger minnen (en français Des sept degrés du saint amour) égaré dans un livre de sermons du XIVe siècle, né de sa profonde expérience mystique d’union amoureuse à Dieu.

’Les sept degrés du saint amour’

Laissant de côté les degrés de progrès où le service de Dieu est plutôt mu par la crainte que par l’amour, Béatrice part, dans le De sept degrés du saint amour de celui où l’âme est mue par l’amour véritable.
  1. Premier degré : l’âme se purifie et retrouve sa liberté et noblesse spirituelle, à l’image de Dieu, telle qu’elle fut créée.
  2. Deuxième degré : L’âme veut servir l’amour sans désir de récompense, dans la seule joie de servir Dieu.
  3. Troisième degré : Ce désir de faire toujours plus devient une torture. L’âme cherche à agir dans la mesure de l’Amour infini, ce qui est impossible, d’où cette ‘torture’ spirituelle.
  4. Quatrième degré : Dieu délivre de cette torture, dans la joie de l’amour mystique infus. L’âme vaincue par l’Amour fait une première expérience passive de Dieu.
  5. Cinquième degré : Cette première joie est interrompue de par la faiblesse du corps et d’autres éléments extrinsèques à la vie intérieure.
  6. Sixième degré : L’Amour divin triomphant se rend maître de l’âme. Travail et repos dans la paix. L’Amour est en elle : l’âme ne craint plus rien ni personne.
  7. Septième degré : Passage de l’âme dans l’Amour éternel. Désir d’être délivré du corps de chair et d’être toujours avec l’Amour, car l’âme ne peut plus aimer que Dieu.
Cet hymne à l’Amour se termine sur les resplendissantes perspectives de l’éternelle béatitude.









 

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