Saint

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 Congrégation de Saints et d'Archanges aux Cieux


Les « Saints » sont des hommes, des femmes - et dans certaines traditions des anges - distingués par les différentes religions pour leur élévation spirituelle et proposés aux croyants comme modèles de vie en raison d'un trait de personnalité ou d'un comportement réputé exemplaire.
Certains de ces saints pouvant être qualifiés de « martyrs » lorsqu'ils ont payé de leur vie leur attachement à leur foi.
L'influence d'un saint dépasse souvent l'espace de sa religion propre, quand son rayonnement moral apparaît comme universel : C'est le cas, par exemple, de
  • Gandhi, guide spirituel de l'Inde, reconnu comme Mahatma, « la grande Ame »
  • François d'Assise, Vincent de Paul grands saints catholiques ,
  • ainsi que, jusqu'à un certain point, les fondateurs de grandes religions.

La plupart des religions de l'Inde ont volontiers des tendances syncrétistes. Ce n'est pas le cas des trois monothéismes « occidentaux » au sens large (judaïsme, christianisme, islam), où la sainteté se conçoit dans le cadre d'une appartenance communautaire ou sacramentelle.

L' Islam sunnite et le protestantisme refusent la notion de saint, c'est-à-dire de culte ou de dulie portés à des personnes humaines. Cela n'empêche cependant pas des branches soufies hétérodoxes et chiites d'avoir développé, en marge de l'islam officiel et savant, un culte fervent autour des tombeaux des saints.

 

Catholicisme

De manière concise, la « sainteté » s'exprime comme le désir et la vocation de tout homme à rejoindre le Christ dans un état que l'on nomme « communion ». C'est, selon l'Évangile, une action impossible à l'être humain mais pas à Dieu et qui se fait par la collaboration de l'être humain à l'action divine dans le monde. Le « saint » est donc toute personne qui parvient à cette proximité.

Tout au long de l’Ancien Testament, on retrouve, comme dans le judaïsme, l’affirmation que seul Dieu est Saint. Cependant, par le baptême et l'adoption filiale qui s'ensuit, les chrétiens sont associés et appelés à cette sainteté, qui est une vocation universelle. L'apôtre Paul parle des saints pour désigner les chrétiens vivant dans telle ou telle ville . En ce sens, la sainteté exprime l'état de communion avec Dieu, dans l'Église, par le baptême.

 

Évolution et transformation du concept

Les saints au sens strict sont ceux qui, comme le « Bon Larron » à qui le Christ dit : « Aujourd'hui, tu seras avec moi au Paradis », sont parvenus à la béatitude éternelle, contemplent Dieu au Ciel et intercèdent pour les êtres humains ici-bas.

Parmi les défunts, étaient réputés saints et vénérés comme tels les martyrs (mot grec signifiant « témoin ») (leur « baptême sanglant » effaçait tout péché) et les apôtres (choisis par le Christ). D'autres saints, comme certains ascètes, seront vénérés plus tard. Ainsi, dès les premiers temps du christianisme, tous les fidèles sont appelés à la sainteté et peuvent être dignes de vénération posthume, aussi bien hommes que femmes, les philosophes comme les simples d’esprit, quelle que soit leur condition sociale, esclave ou aristocrate (voir saint Druon, saint Gerlac ou encore Benoît Joseph Labre au XVIIIe), ce qui est une nouveauté radicale . De plus, ce n’est pas, jusqu’à l’invention de la procédure de canonisation au XIIIe siècle, la hiérarchie qui décide de la sainteté, mais la vox populi. Celle-ci se base sur la pureté du saint, et la recherche d’un absolu à travers la foi. Cette recherche d’absolu peut conduire jusqu’au martyre, jusqu’à mourir ou endurer des tortures pour ne pas abandonner sa foi ; le martyre est, jusqu’à notre époque, un moyen privilégié d’accéder à la sainteté.

Petit à petit, la notion de sainteté s'élargit, et de nombreuses personnalités locales dans l'Église primitive et parmi les populations nouvellement christianisées ont acquis la réputation de sainteté. Aujourd'hui, la reconnaissance officielle du statut de saint passe par l'inscription dans le calendrier de l'Église appelé « martyrologe ».

 

Rôle des saints dans la foi catholique

Pour les catholiques, les saints forment « l'Église triomphante » et intercèdent auprès de Dieu pour les hommes d'ici-bas (l'Église militante) et pour les défunts au Purgatoire (l'Église souffrante) : c'est la communion des saints. Tous ces saints, qui n'ont pas forcément été officiellement reconnus ici-bas comme tels, sont fêtés ensemble le jour de la Toussaint.

La fête de la Toussaint, célébrée le 1er novembre, signifie, chez les catholiques que, au-delà du nombre restreint de personnes canonisées, c'est-à-dire dont on affirme sans ambigüité la sainteté et auxquels un culte peut être adressé, de nombreux chrétiens, voire stricto sensu non chrétiens (par exemple Abraham, Moïse, David, Job), ont atteint l'idéal chrétien : la communion avec Dieu.

Les saints inscrits au martyrologe romain sont ceux pour lesquels l'Église catholique romaine - par le biais de la canonisation- déclare être sûre qu'ils sont au Paradis. Ils font donc l'objet d'un culte public (à l'instar de l'Église orthodoxe) dit culte de dulie (du grec δοῦλος, le serviteur) lequel s'oppose au culte de lâtrie (du grec λατρεία, service dû à Dieu) qui n'est dû qu'à Dieu. Dans le cas de Marie, mère de Jésus, une exception est admise, qui se nomme hyperdulie et qui se manifeste dans les sites d'apparition.

Le culte de dulie revête deux formes, la vénération et l'invocation. Cette dernière est matérialisée par l'intercession.

 

Église Orthodoxe

Lors de chaque liturgie eucharistique, aussitôt après la consécration, le prêtre élève les saints dons consacrés vers l'assistance des fidèles et proclame ; « les saints dons sont pour les saints ! », et les fidèles ou les chantres protestent ; « Un seul est saint, un seul est Seigneur, Jésus-Christ, à la gloire de Dieu le Père ». La sainteté, selon les orthodoxes, est une participation à la vie du Christ et les saints sont appelés ainsi dans la seule mesure où ils sont christophores, c’est-à-dire suffisamment humbles et obéissants en la personne du Christ pour représenter fidèlement son image et en être une icône.

L'Église orthodoxe ignore la notion de « bienheureux », le mot est équivalent de saint. Elle ignore aussi les procès en canonisation ou le nombre minimum de miracles requis pour être proclamé saint. Lorsque la vénération de la mémoire d'un défunt se répand parmi les fidèles, le synode de l'Église concernée se réunit autour du primat (patriarche ou archevêque) et étudie la question de la sainteté de cette personne. Il arrive souvent que quelques icônes aient déjà été peintes à sa mémoire. La sainteté de la personne en question est ensuite proclamée en même temps qu'est déterminé un (ou plusieurs) jour(s) de fête liturgique, et qu'est composé un tropaire (hymne en l'honneur du nouveau saint) et un office complet. Le canon iconographique du saint s'élabore ensuite petit à petit.
Dans le calendrier orthodoxe, le jour consacré à la mémoire de tous les saints est le premier dimanche après la Pentecôte.
  • Catégorie : Saint orthodoxe, canonisation par la vox populi confirmé par le synode de l'Église locale.
  • Catégorie : Saint non chalcédonien, canonisation par la vox populi et par les autorités de l'Église locale.

 

Protestantisme

Le protestantisme se distingue du reste du christianisme notamment par son refus du culte des saints (et de leurs reliques). La Bible déclare sainte toute personne ayant accepté le sang de Jésus versé à la croix comme nécessaire et suffisant pour effacer ses péchés, car tous sont pécheurs devant Dieu (cf. Hébreux 10.29 et Romains 3.10-18). Ce sens du mot saint comme synonyme de chrétien est le plus courant dans le protestantisme. Cette confession insiste sur l'affirmation du salut à l'initiative de Dieu seul (sola gratia, sola fide, « seule la grâce, seule la foi... »), ce qui implique que « Dieu seul connaît ceux qui lui appartiennent ». De ce fait, les protestants s'abstiennent de déclarer quiconque particulièrement saint, d'autant que la conception de l'après-vie est très variable non seulement selon les dénominations mais aussi selon les individus. Dans le protestantisme classique (luthérien ou réformée), on appelle couramment saints les personnages du Nouveau Testament, sans que cela donne lieu au moindre culte, car pour l'ensemble des protestants, le culte n'est dû qu'à Dieu seul (Soli Deo gloria, « à Dieu seul la gloire »). Par tradition, plusieurs pays protestants ont conservé comme patron le saint qui est réputé avoir joué le plus grand rôle dans leur évangélisation : sainte Brigitte en Suède, saint Olav en Norvège, etc.

 

Mormonisme

Selon la doctrine de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, être saint, dans l'Église primitive, signifiait avoir accepté de vivre l'Évangile enseigné par Jésus-Christ, de suivre son exemple et, par le baptême, être devenu membre de l'Église qu'il avait établie.

Ses membres, surnommés mormons, sont appelés saints pour cette même raison. Pour les distinguer des membres de l'Église originelle, ils sont appelés saints des derniers jours.

Aucun culte de saints, de reliques et de prophètes n'est pratiqué. Être saint n'est pas synonyme de perfection ou ayant valeur de jugement venant de Dieu.

 

Judaïsme

Judaïsme antique

L'Ancien Testament utilise le terme hébreu « qodesh » qui signifie initialement « séparé » et par extension « pur » (exempt de fautes, de taches). Le mot grec hagios reprend ce sens dans les écrits du Nouveau Testament .
« La sainteté appartient à Dieu », tel était le message inscrit sur la plaque d'or que portait le grand prêtre qui officiait dans le temple de Jerusalem. Toutes notions primaires de sainteté se rattache à Dieu, qui par son action peut rendre saint (en séparant, purifiant) l'homme, le peuple ou le lieu.


Saint catholique

Dans l'Église catholique, les saints forment l'Église triomphante et intercèdent auprès de Dieu pour les hommes d'ici-bas (l'Église militante) et pour les défunts au Purgatoire (l'Église souffrante) : c'est la communion des saints. Tous ces saints, qui n'ont pas forcément été officiellement reconnus ici-bas comme tel, sont fêtés ensemble le jour de la Toussaint.

La fête de la Toussaint, célébrée le 1er novembre, signifie, chez les catholiques que, au-delà du nombre restreint de personnes canonisées, c'est-à-dire dont on affirme sans ambiguïté la sainteté et auxquels un culte peut être adressé, de nombreux chrétiens, voire stricto sensu non chrétiens (par exemple Abraham, Moïse, David, Job), ont atteint l'idéal chrétien : la communion avec Dieu.

Les saints inscrits au martyrologe romain sont ceux pour lesquels l'Église catholique déclare être sûre qu'ils sont au Paradis. Ils font donc l'objet d'un culte public (à l'instar de l'Église orthodoxe) dit culte de dulie (du grec δοῦλος, le serviteur) lequel s'oppose au culte de lâtrie (du grec λατρεία, service dû à Dieu) qui n'est dû qu'à Dieu. Dans le cas de Marie, une exception est admise, qui se nomme hyperdulie et qui se manifeste dans les sites d'apparition.

 

Procédure

Depuis plusieurs siècles, l'Église catholique procède de manière formelle à la déclaration de la sainteté de certaines personnes, par le biais de la Congrégation pour les causes des saints. Cela passe par les étapes de la vénérabilité puis de la béatification puis de la canonisation. La procédure de reconnaissance de la sainteté, appelée « procès en canonisation », prend les formes d'un procès légal. L'équivalent de la « partie civile » (qui défend la thèse de la non-sainteté) est tenu par une personne qui a traditionnellement reçu le surnom d'avocat du diable, terme passé dans la langue courante.

Cette procédure s'est mise en place progressivement sur plusieurs siècles et s'est peu à peu centrée sur Rome. Aussi les saints anciens étaient-ils déclarés tels par les évêques locaux alors que depuis le XIIIe siècle la canonisation ne peut être déclarée que par le pape. Le droit romain prévoit aussi un temps minimum entre le décès de la personne et l'introduction de sa cause à Rome. Cependant les durées sont variables. Claire d'Assise a failli être déclarée sainte lors de ses funérailles par le pape lui-même. Antoine de Padoue fut canonisé un peu moins d'un an après sa mort. Jeanne d'Arc dut attendre près de 500 ans avant d'être canonisée, et la procédure dura près d’un demi-siècle (elle a été simplifiée depuis). Depuis Vatican II, une nouvelle procédure a été initiée. Les délais sont raccourcis, le nombre de miracles post mortem nécessaires, qui pouvaient atteindre plusieurs centaines (en fonction de l'époque), est réduit au nombre de deux. Sous le pontificat de Jean-Paul II, pas moins de 2000 nouvelles béatifications ou canonisations ont été proclamées en 25 ans, alors qu’il aura fallu plusieurs siècles à ses prédécesseurs pour quelques centaines de déclarations.

La place du saint dans l’Église et dans l’esprit des croyants a fortement évolué durant la seconde moitié du XXe siècle. Le culte qui leur était rendu s’est amenuisé, leur image est plus utilisée en « exemple » (au sens d'une vie exemplaire) qu’en tant que recours, intercesseur ou guérisseur, rôle qu’ils ont remplis des siècles durant.

Les influences (et contestations) idéologiques ainsi que le lobbying, se sont renforcé. Pour qu’une demande aboutisse de façon positive, le groupe demandeur doit déployer beaucoup d’énergie et disposer de moyens financiers importants afin de satisfaire à toutes les expertises et enquêtes nécessaires. Ce qui explique en partie le nombre majoritaire de saints issus de congrégations religieuses.


Liste des saints catholiques

L'Église catholique romaine reconnaît à un certain nombre d'individus la qualité de saints. S'y rattachent également des saints qui, comme la plupart des saints bretons, n'ont pas reçu cette reconnaissance officielle de Rome, mais les évêchés ont le privilège d'honorer leurs saints propres (il s'agit alors à strictement parler de bienheureux et non de saints).
On trouve dans ce qu'on appelle « le Propre de l'évêché » ou le « Propre d'une congrégation religieuse », une liste des saints reconnus ou non par Rome, universels ou locaux, avec une biographie et la date de leur mort qui est, en principe, celle de leur fête, le tout formant un calendrier. Ces saints sont célébrés avec un degré variable d'obligation et de solennité selon le diocèse ou l'Ordre religieux : fête, mémoire, ou mémoire facultative et parfois solennité.

À la suite du Deuxième concile du Vatican, de nombreux saints ont disparu du calendrier général, laissant la place à la célébration ordinaire de la férie, et les degrés de célébration se sont simplifiés. Les Églises orthodoxes donnent la qualité de saint à un nombre moindre de personnes.
Dans certaines régions ou certains pays, l'usage existait de donner à un enfant le nom du saint fêté le jour de sa naissance, voire le nom de la fête inscrite au calendrier.

Il existe une fête de tous les saints, appelée la Toussaint qui prend place le 1er novembre. Elle est célébrée dans toute l'Église depuis le IXe siècle et ne doit pas être confondue avec la Commémoration des fidèles défunts, célébrée le 2 novembre, qui est consacrée à tous les fidèles décédés.

La connaissance du fait religieux rend accessible et intelligible une partie essentielle du patrimoine culturel de l'humanité. La liste ci-dessous permet ainsi d'accéder à la biographie réelle, à l'hagiographie légendaire et aux attributs d'un certain nombre de saints, permettant ainsi une lecture raisonnée d'un grand nombre d'œuvres, notamment picturales du Moyen Âge et de la Renaissance en Occident. Cette liste ne comprend que les saints catholiques.



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