Saint Siffrein (6ème s.)

Saint Siffrein (6ème s.)

 Évêque de Carpentras

 

 File:Carpentras - niche Saint Siffrein.JPG

Source : http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Carpentras_-_niche_Saint_Siffrein.JPG

 

Disciple de saint Césaire d'Arles, il était un moine si remarquable que son maître en fit un évêque de Carpentras.

Ce qui ne l'empêcha pas de continuer à vivre comme un moine.

Une localité de cette région conserve sa mémoire : Saint-Siffret-30700.

Fête le 27 novembre.

 

Originaire de la Campanie (terre de Labour), naquit à Albano dont son père, Ergastulus, homme de guerre, était seigneur par moitié. Celui-ci, devenu veuf et voulant quitter le monde, se réfugia dans le monastère de Lérins fondé, vers 410, par saint Honorât ; il y conduisit son jeune fils qui, après avoir été formé aux sciences et à la vertu, y reçut à son tour l'habit religieux.

Siffrein était encore adolescent lorsque son père mourut entre ses bras, le 26 août 820.

A cette époque, il était chargé de l'éducation des novices : plusieurs de ses disciples devinrent des hommes illustres ; tels furent Eucher, évêque de Lyon et Quenin, évêque de Vaison.

Il tâchait par humilité de se faire oublier dans sa cellule, lorsque vers 530, sur le bruit de sa réputation, le clergé et le peuple de Carpentras l'élurent à l'unanimité successeur de Julien (récemment décédé) au trône épiscopal de celte ville.

Il fallut, pour le faire accéder à ce vœu, recourir à l'autorité de ses supérieurs.

Sacré à Arles par Saint Césaire, son ancien maître, il reçut aussi, en cette occasion, les ordres qu'il n'avait point encore ; selon la légende, la première fois que Siffrein célébra le saint sacrifice, un aveugle recouvra la vue en recevant de lui le baiser de paix.

Le nouveau pasteur devait signaler sa carrière par bien d'autres merveilles encore.

Son administration dota d'utiles réformes et son clergé et ses ouailles.

Il entreprit la construction de trois églises, la première, à Carpentras, dédiée à Saint Antoine (ou Anlonin), l'un de ses prédécesseurs (dans laquelle il se retirait le plus souvent pour prier), les deux autres, dans le territoire de Venasquc, dédiées l'une à la Vierge et l'autre à saint Jean-Baptiste : s'étant fait bâtir un modeste logis près de celle de la vierge, il y mourut, dans un âge avancé, le 27 novembre, après environ onze ans d'épiscopal.

Une quatrième église qu'il avait fait élever à Venasque extra-muros, celle de la Trinité, fut le lieu de sa sépulture.

Les prodiges qui s'opérèrent à son tombeau rendirent les habitants de ce dernier lieu jaloux de posséder les dépouilles du défunt ; mais des étrangers ayant voulu se les approprier par un motif de piété, enlevèrent furtivement le corps pendant la nuit et se dirigèrent du côté de l'Auson ; à peine arrivés sur le bord de cette petite rivière qui coule au nord et tout près de Carpentras, et qu'ils avaient dessein de passer, ils furent, dit-on, frappés d'aveuglement et obligés d'errer çà et là au hasard dans la campagne : bientôt arrêtés et incarcérés par ordre des magistrats, ils avouèrent leur larcin et durent à un second miracle le recouvrement de la vue qu'un premier leur avait fait perdre.

Les reliques furent portées en pompe à Carpentras et placées dans la cathédrale qui depuis, réédifiée à fond, fut consacrée derechef sous l'invocation de Saint Siffrein choisi pour le principal patron de tout le diocèse.

Fanloni dit (t. 9, p. 383) que cette translation (dont la mémoire et l'office se font, depuis 1386, le 3e dimanche après Pâques, tandis qu'auparavant on les faisait en juillet) eut lieu sous l'évêque Tétradius, qui siégeait dans cette ville en 573.

La fêle du saint tombe chaque année le 27 novembre, et la dédicace de l'église de Saint-Siffrein, qui se célébrait le Ier dimanche après Pâques, a été, depuis le concordat de 1801, renvoyée, comme toutes les fêtes de ce genre, au premier dimanche après la Toussaint.

Raimond de Mazan, évêque de Carpentras, donna en 1285 une châsse d'argent doré, enrichie de pierreries, ayant la forme d'une cathédrale, laquelle est mentionnée dans l'inventaire qui fut dressé sous Olhon, en 1322, époque où un des bras du saint avait été déposé à part dans un bras d'argent.

En 1447, Guill.Soyberti plaça la tèle dans un buste du même métal, exécuté à ses frais.

Ces trois reliquaires subsistent encore dans leur premier état.

Plus tard, Horace Capponi employa quelques fragments osseux à la consécration de divers autels portatifs, entre autres deux doigts pour les églises de Mazan et de Venasque, ainsi qu'il appert dans un instrument des archives de l'évêché de Carpentras (année 1608).

Le culte de Saint Siffrein (non encore canonisé) se répandit en plusieurs lieux du diocèse d'Arles et même d'autres métropoles, notamment à Uzès : « Il y a près de cette dernière ville, ajoute l'abbé de Saint Véran, un   bourg considérable qui porte le nom de saint-Siffrein ; l'évêque d'Uzès qui en est seigneur, le tient des libéralités des anciens comtes de Toulouse.

On voit encore sur le chemin d'Avignon à Nîmes et au dessus de Villeneuve, les ruines d'une croix couverte d'un périptère, ouvrage antique ; il n'en reste plus que deux piliers, et sur l'un d'eux il reste encore une statue d'évêque en habits pontificaux, avec cette inscription en lettres gothiques : SanctusSiffredus.

Il y a dans le terroir de la ville de Sisteron, un quartier qui est nommé de saint Siffrein, et où on voit les ruines d'une église qui lui était dédiée.

Ce saint est aussi honoré d'un culte particulier au bourg de Séguret (diocèse de Vaison).

Le pouvoir de ses intercessions contre les esprits malins a toujours été reconnu et approuvé ; et c'est sans doute ce qui a beaucoup servi à étendre son culte, surtout dans les temps où les possessions étaient si communes.

Les ouvrages où il est parlé de Saint Siffrein sont :

1° les anciens bréviaires et missels manuscrits à l'usage de l'église de Carpentras ;

2° le Chronologia sanctorum etaliorumvirorum illustrium et abbalum sacrœ insulœ lerinensis ; par Vincent Barrali, in-4°, Lyon, 1613, page 131;

3° le 6e tome des Vies des   saints, de Surius (édition de Cologne, 1618);

4° le Gallia chrisliana, t. 1, p. 894 el916 ;

l'Annales ecclesiastici Francorum, du P. Lecoinle(t. 1, n°lO, p. 455 et 547, sous l'année 536) ;

6° le Martyrologium gallicanum d'André du Saussay ;

Hist. ecclés. mste. de Fornéry, à la bibliolh. de Carpenlras ;

8° le mémoire mst. sur Saint Siffrein, par l'abbé de Saint Véran (voy. le mot Fabre) ;

9° l'article que M. Richaud a fait insérer sur ce saint dans l'Echo de Vaucluse (3, 10 et 17 juin 1841).

Source : Livre "Dictionnaire historique, biographique et bibliographique, Volume 2" Par Casimir François Henri Barjavel

 

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Siffrein de Carpentras est un religieux d'origine italienne, né à Albano, en Campanie (Italie), et décédé à Venasque, un 27 novembre 570.

Il est évêque de Carpentras. Il est appelé aussi Siffret (village de Saint-Siffret, Gard).

Biographie

Siffrein de Carpentras tient son appellation de la ville dont il a été évêque, Carpentras.

Il en est devenu le saint patron, fêté le 27 novembre, date de sa dormition.

Il entre en religion en accompagnant son père, Ergastulus, qui devient moine à l'abbaye de Lérins.

Son culte

Ergastulus (son père) fut inspiré de se consacrer à Dieu, avec l’accord de son épouse, et entra avec son fils unique, âgé d’environ dix ans, au monastère de Lérins vers l'année 490 sous l’abbatiat de saint Césaire.

Là, Siffrein brilla par ses vertus, alors Dieu le gratifia du charisme d’exorciste : les habitants du Fréjurès envoyaient les énergumènes sur l’île, où Siffrein les libéraient du démon en récitant un Pater.

Son père eut la consolation de voir son fils si proche de Dieu qu'il put mourir en toute quiétude entre ses bras le 26 août 520.

Siffrein bientôt nommé infirmier, guérissait désormais les frères malades seulement en les visitant.

Siffrein fut nommé ensuite Maître des novices et eut à former notamment saint Quinide.

Cette réputation de sainteté amena le clergé et le peuple venaissin, qui venait de perdre son évêque Castissimus, à le demander pour évêque à saint Césaire, devenu métropolitain d’Arles.

Césaire envoya alors la délégation au Père-Abbé de Lérins, devant qui saint Siffrein refusa une telle charge. Mais les délégués furent tellement conquis que le Père-Abbé obligea Siffrein par l’obéissance. Sur quoi Siffrein se rendit à Arles où saint Césaire l’ordonna prêtre et évêque de Venasque vers 530.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Siffrein_de_Carpentras

 




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