Saint Allyre de Clermont († 384)

Saint Allyre de Clermont († 384)


Iludius, que nous appelons communément Allyreflorissait dans le quatrième siècle.

Son éminente sainteté le fit élever sur le siége d'Auvergne ou de Clermont. 

Il délivra de l'esprit impur la fille du tyran ou de l'Empereur Maxime.

Le détail de ses autres actions nous est inconnu.

On place sa mort vers l'an 385, au 5 Juin, jour auquel on célèbre sa fête en Auvergne.

Il est nommé sous le 7 Juillet dans le martyrologe romain.

Ses reliques se gardent avec beaucoup de vénération dans l'abbaye de Saint-Allyre, située dans un des faubourgs de Clermont. 

Cette abbaye, qui appartient à la congrégation de Saint Maur, a joui, jusqu'à ces derniers temps, du privilége d'être gouvernée par un abbé régulier.


Allyre ou Illide, né en Auvergne d'une famille noble, sous le règne de Constantin, fut élu évêque de Clermont par l'inspiration de Dieu et à la demande du clergé et du peuple de cette Église.

Le renom de sa sainteté étant venu aux oreilles de Clément Maxime, qui régnait à Trèves, comme sa fille se trouvait tourmentée par un esprit impur, ce prince envoya des députés au Saint Évêque pour l'inviter le venir voir.

Allyre fut reçu à la cour avec une grande vénération, et, après une nuit passée en prières, il mit ses doigts dans la bouche de la jeune fille et chassa le démon.

L'empereur voulait payer ce service avec des monceaux d'or et d'argent; mais le Saint Evêque, refusant ces richesses, demanda seulement et obtint que la cité Arverne payât en or le tribut qu'elle payait en blé et en vin.

Le Saint Pontife, qui était non moins chargé d'années que de vertus, termina sa carrière dans ce voyage ; il alla jouir de la vue de Notre Seigneur, environ l'an 385.

Il fut rapporté dans sa ville et déposé dans l'église de Sainte Marie.

Saint Grégoire de Tours rapporte plusieurs miracles qui s'opérèrent au tombeau de Saint Allyre.

"Dans le temps", dit-il, "que Gallus, d'heureuse mémoire, gouvernait l'Eglise, moi, Grégoire, qui trace ces lignes, étant encore jeune, je souffris d'une forte fièvre et d'un mal à l'aîné jusqu'à ce que j'eus obtenu de ma mère que l'on me portait au tombeau de Saint Alyre. J'y fus porté, et je recouvrai la santé."

Un fil, qui avait servi le lier les Reliques de Saint Allyre ayant été dans le feu, fut retrouvé intact longtemps après.

Un comte, qui était aveugle, recouvra la vue au même tombeau.

Saint Allyre fut le quatrième Évêque des Arvernes, d'après Saint Grégoire de Tours.

Ce nom d'Allyre pourrait avoir comme origine la rivière Allier : le Saint serait né sur ses bords et son culte s'y serait développé.

La Vie d'Allyre a été écrite par Saint Grégoire de Tours qui utilise la tradition de l'Église de Clermont.

Il prit l'épiscopat après Saint Leogontius vers 370.

Sa réputation de sainteté alla jusqu'à la capitale de Trèves sur la Moselle.

L'empereur (l'usurpateur Maxime) avait une fille possédée du démon, incurable.

Il recourut au Thaumaturge de l'Arvenie.

Allyre vint, pria, vainquit. Il posa simplement un doigt sur la bouche de la jeune fille qu'on venait de lui amener ; elle se sentit alors guérie.

L'empereur enchanté le pria de vouloir bien accepter une belle somme d'argent. Allyre refusa.

Il demanda simplement que le tribut sur le vin et le blé, payé jusqu'ici en nature par la cité des Arvernes, fût converti en numéraire.

Allyre rentrait chez lui quand il fut arrêté par sa naissance céleste.

Deux siècles plus tard, le culte d'Allyre est très vivace à Clermont, au temps de Saint Grégoire de Tours.

Les miracles sont "innombrables, on ne peut les enregistrer".

Ils ont lieu au tombeau du Saint, sis dans la crypte de Sainte-Marie-entre-les-Saints, devenue la basilique Saint-Illidius.

Grégoire lui-même expérimenta la vertu médicale d'Allyre.

Devenu Évêque de Tours, il lui consacra un oratoire enrichi de ses reliques.
Les Normands brûlèrent la basilique d'Allyre en 865.

On la releva au dixième siècle pour l'affecter à un Monastère suivant la règle de Saint Benoît.








 

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