Saint Albert de Jérusalem († 1214)

Saint Albert de Jérusalem († 1214)

Confesseur évêque et martyr


Image illustrative de l’article Albert de Jérusalem

Icône russe de saint Albert de Jérusalem, patriarche latin



Albert de Jérusalem, né Albert Avogadro vers 1150 à Castro di Gualtieri, dans le diocèse de Parme, aujourd'hui diocèse de Reggio d'Émilie-Guastalla en Émilie-Romagne (Italie), et mort assassiné le 14 septembre 1214 à Saint-Jean-d'Acre (Palestine), est un chanoine régulier, nommé évêque de Bobbio puis de Verceil avant d'être élu patriarche de Jérusalem en 1205.

Il est surtout connu pour avoir donné une « règle de vie » aux ermites du mont Carmel (ordre du Carmel), que appelée la règle de saint Albert.

Il est considéré comme saint par l'Église catholique.

Liturgiquement il est commémoré le 14 septembre.

Biographie

Enfance et formation

Albert Avogadro est né vers le milieu du XIIe siècle à Castro di Gualtieri, entre Parme et Mantoue.

Sa mère appartient à la famille des comtes de Sabbioneta et son père, du fait de ses fonctions de ministre des finances des comtes-évêques de Verceil, à lui aussi le « rang de comte ».

Sa famille appartient au parti des guelfes, le parti anti-impérial qui cherche à contenir le pouvoir des empereurs en Italie.

Peu d'éléments de son enfance sont connus.

A 20 ans, il entre chez les chanoines réguliers de la Sainte Croix.

En 1180 il est élu prieur de la communauté de Mortara, et en 1184, il est nommé évêque de Bobbio.

Avant même sa consécration épiscopale, il est transféré au siège de Verceil pour y être évêque, fonction qu'il assurera durant 20 ans.

Évêque de Verceil

En tant qu'évêque de la ville, Albert a rang de « comte ».

Il est dans ce cadre au service de l'empereur.

Il doit donc prendre ses distances avec le parti des guelfes dans lequel sa famille est engagée.

Il accompagne l'empereur lors de ses visites en Italie (sur les terres de l'empereur), et assiste au couronnement d'Henri, le fils de Frédéric Barberousse par le pape Célestin II, le 15 avril 1191.

Étant bon diplomate, il réussit à maintenir un équilibre entre sa dépendance politique vis-à-vis de l'empereur, et religieuse avec le pape.

A Verceil, il se montre très actif, annonçant l'Évangile, réformant le clergé (décrets disciplinaires du synode diocésain de 1191), et encourageant l’éducation.

Il ouvre une école cathédrale où trois maîtres du chapitre — théologien, écolâtre et copiste — enseignent gratuitement.

Il construit plusieurs lieux de culte et, sur le plan temporel, se montre excellent gestionnaire de son diocèse.

Sa réputation fait qu’il est appelé à intervenir dans le domaine politique : il agit comme médiateur entre Clément III et Frédéric Barberousse.

Le successeur de ce dernier fait de l’évêque Albert un prince d'Empire.

Nouvelles missions de médiation entre les villes de Milan et Pavie en 1194, à la demande de Célestin III, et entre Parme et Plaisance, en 1199, à la demande d’Innocent III qui le charge plus tard de réconcilier les « humiliés » avec l’Église : il rédige pour eux une règle de vie (1201) qui sera approuvée par le pape.

Patriarche de Jérusalem

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Statue de saint Albert de Jérusalem dans la chapelle des Carmélites de Santa Maria del Carmine à Milan

Par G.dallorto — Travail personnel, Attribution, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3550510


En 1204, les chanoines du Saint-Sépulcre, un groupe largement français et italien, le choisissent comme patriarche latin de Jérusalem. L’élection est ratifiée par Amaury de Lusignan, roi de Jérusalem et confirmée par Innocent III qui lui confère le pallium en 1205, et le nomme de plus légat pontifical en Terre sainte, ce qui l'autorise à recueillir des dons pour la croisade.

Le pape espère qu'il puisse intervenir auprès du sultan d'Égypte Al-Adel pour récupérer la ville sainte. En effet, le royaume franc de Jérusalem s'était effondré en 1187, à la suite de quoi 60 000 chrétiens avaient dû se réfugier à Saint-Jean-d'Acre pour se mettre sous la protection des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, qui les protégeront des Maures jusqu'en 1292.

Arrivé en Terre sainte en 1206, Albert s’installe à Saint-Jean-d'Acre. Il lui est impossible de prendre possession de son siège patriarcal de Jérusalem, la ville étant aux mains des musulmans depuis 1187. Comme médiateur il a fort à faire pour maintenir la paix entre les chefs croisés… Il a également des contacts avec l’ennemi. Il négocie avec succès l’échange de prisonniers avec le sultan d’Égypte. Par contre ses légats envoyé auprès du sultan de Damas pour tenter de faire la paix en Terre Sainte (et récupérer Jérusalem) reviennent bredouilles.

Saint Albert et le Carmel

En 1209, à la demande des ermites qui s'étaient installés au mont Carmel et représentés par Brocard, il compose pour eux une règle rigoureuse, imposant la pauvreté, la solitude et le régime végétarien. Cette règle le fait considérer comme le cofondateur de l'ordre du Carmel (carmes et carmélites) ; et ceux-ci lui donnent une place importante dans leur histoire. Dans un premier temps, l'appellation de l'ordre est celui de la Bienheureuse Vierge Marie du Mont Carmel. La règle, quant à elle, gardera son nom : la Règle de saint Albert. Pour celle-ci, il s'inspire de la Règle de saint Augustin qu'il avait pratiquée dans sa jeunesse, en accentuant le caractère fraternel de l'esprit carmélitain. Il insiste également sur le fait que les biens sont communs à tous, et qu'aucun frère ne doit avoir de biens en propre.

Assassinat

En 1213 le pape Innocent III, qui a grande confiance en lui, l’invite à participer au concile convoqué à Rome pour 1215 en vue de discuter du problème de la croisade. Il n’y sera pas présent.

En effet, le 14 septembre 1214, il est poignardé lors d'une procession religieuse dans les rues de Saint-Jean-d'Acre, par le maître de l’hôpital du Saint-Esprit, un chevalier de Saint-Jean originaire d'Ivrée au Piémont. Le patriarche Albert l’avait déposé pour cause d’indignité.

Mémoire posthume

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Notre-Dame du Mont-Carmel avec Saint Simon Stock
Sainte Thérèse d'Avila, Saint Albert de Verceil
le prophète Élie et les âmes au purgatoire

Giambattista Tiepolo, 1745
Pinacothèque de Brera, Milan


Les carmes gardent son souvenir depuis le 8 avril 1504. Plus tard sa fête est reprise dans le calendrier de 1609.

Aujourd’hui la commémoration liturgique de saint Albert de Jérusalem se fait le 14 septembre dans l'Église, mais le 17 septembre avec rang de fête dans l'ordre du Carmel.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_de_J%C3%A9rusalem


 

Saint Albert de Jérusalem. Confesseur évêque et martyr († 1214)

 

Il est né en Emilie (Italie) et se fera poignarder en Terre Sainte. Quand le royaume franc de Jérusalem s'effondra en 1187, soixante mille chrétiens durent se réfugier à Saint Jean d'Acre qui, grâce aux Chevaliers de Saint Jean, résista aux Sarrasins jusqu'en 1292.

Quelques années plus tard, le Pape Innocent III envoya l'un de ses meilleurs diplomates, Albert Avogrado, espérant que le sultan d'Egypte lui rendrait la Ville Sainte.

Saint Albert échoua et un chevalier de Saint Jean le poignarda en pleine église. Auparavant, il avait eu le temps de préparer une Règle pour les Carmes et les Carmélites dont il avait étudié le genre de vie qu'ils menaient au Mont-Carmel.

Ces règles furent approuvées par Rome après sa mort et elles figurent toujours en tête des constitutions carmélitaines. 

Entré jeune dans une congrégation de Chanoines réguliers, il en fut élu prieur.

Ce qui ne dura que trois ans, étant nommé évêque de Verceil en Italie.

Il gouverna cette Eglise pendant vingt années, instruisant son peuple, aidant à la réforme de son clergé, ornant son diocèse d’édifices religieux tout en le débarrassant des dettes de son prédécesseur.

Sa prudence, son habileté, sa pénétration d’esprit le firent choisir comme médiateur entre le pape et l’empereur Frédéric Barberousse.

Le pape Innocent III le transféra en 1204 au siège patriarcal latin de Jérusalem avec le titre de légat apostolique en Palestine pour quatre ans.

Les ermites du Mont Carmel lui demandèrent une Règle écrite, ce qu’il fit en 1209 de telle sorte qu’il peut être considéré comme étant à l’origine de l’Ordre des Carmes.

Alors qu’il célébrait la fête de la sainte Croix, il fut assassiné à coups de couteau par un prélat qu’il avait déposé pour inconduite et qui le poignarda au milieu de la procession à Saint Jean d’Acre.

Fête le 14 septembre.

En savoir plus :

http://www.carmel.asso.fr/Albert-de-Jerusalem.html

http://www.carm-fr.org/approfondir/histoire-carmel/saint-albert.html

 







 

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