Saint Acace d'Antioche († 250)

Saint Acace d'Antioche († 250)
Évêque


Acace (ou Achate) était évêque de la ville d'Antioche, en Phrygie (Antakya dans l'actuelle Turquie).
 

Sa vertu lui avait valu le surnom d'Agathange (bon ange).

Il a fait fondre des vases d'or de son église pour payer les rançons de prisonniers chrétiens.

En 251, durant les persécutions contre les chrétiens, il fut appelé au palais du gouverneur romain Marcien, qui l'invita à s'agenouiller devant le portrait de l'empereur Dèce (Empereur romain de 249 à 251) et à sacrifier aux idoles.

Acace répondit : "De tous les sujets de Rome, il n'en est point qui honorent plus l'empereur ques les chrétiens. Nous demandons sans cesse à Dieu qu'il lui accorde la vie longue et heureuse ; qu'il lui donne l'esprit de justice et de sagesse pour gouverner ses peuples. Mais le prince ne peut exiger de nous un culte qui ne lui est point dû, ni à quel homme que ce soit".

Acace montra combien les dieux honorés par Romains païens, dans leurs légendes, étaient : débauchés, pervers et criminels, et il ajouta "Quiconque aurait commis de pareils forfaits serait-il renvoyé absous de votre tribunal, parce qu'il essayerait de se justifier par l'exemple de ces divinités indignes ? Et pourtant vous adorez en elles ce que vous châtierez sévèrement chez les hommes. Pour moi, si j'étais coupable de la moindre faute, je serais le premier à m'en punir, sans attendre votre jugement ; mais si tout mon crime est d'adorer le vrai Dieu, et si pour cela je suis livré au dernier supplice, je serai condamné, non par des lois, mais par l'injustice du juge".

- Je n'ai pas l'ordre de te juger, répondit le gouverneur, mais de te contraindre à sacrifier aux idoles, qui sont supérieures à ton Dieu !

- Moi aussi, répliqua Acace, j'ai reçu un ordre qui me défend de renoncer à mon Dieu. Si vous croyez devoir obéir à un empereur qui n'en est pas moins homme et qui sera demain la pâture des vers, comment n'obéirais-je pas à un Dieu dont la durée est éternelle et la puissance infinie ?

- La religion que tu professes, Acace, n'est rien d'autre que de la magie !

- Il n'est personne qui ait plus d'horreur pour la magie que les chrétiens !

On mit Acace en prison et on envoya le récit du procès à l'empereur. Il fut tellement étonné de la sagesse et de la fermeté d'Acace qu'il ordonna de le remettre en liberté et de le laisser pratiquer librement sa religion.

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