Protestant

Protestant


 

Étymologie

Participe présent de protester, par l'allemand Protestant, les partisans de Luther ayant protesté en 1529 contre les décrets de l'empereur Charles Quint qui restreignait la liberté religieuse (« so protestieren und bezeugen wir hier mit öffentlich vor Got » — (cité par W. Richard, Kirchenterminologie, 1959)).
Ce terme apparaît rarement dans les textes français du XVIe s. pour désigner les calvinistes français. On disait plutôt alors huguenot, « les religionnaires », « ceux de la Religion » ou « ceux de la Religion réformée ». Henri III disait « ceux de la nouvelle opinion » .

 

Nom commun

protestant masculin
  1. (Religion) (Politique) Nom qui fut donné d’abord aux luthériens, et qu’on a étendu depuis aux calvinistes et à tous les partisans de la réforme.
    • C'est les Jésuites qui ont fait assassiner Henri IV ; c'est encore eux qui ont fait révoquer l’Édit de Nantes, à la suite de quoi tous les protestants ont été obligés de quitter la France; […]. — (Émile Thirion, La Politique au village, p. 120, Fischbacher, 1896)
    • […]: les protestants s'organisèrent militairement partout où cela leur était possible; ils faisaient des expéditions en pays catholiques, expulsant les prêtres, introduisant le culte réformé et promulguant des lois de proscription contre les papistes. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 1908, p. 17)
    • Voici, par exemple, au bord de la route qui me conduit à Montauban, le joli bourg de Réalville, fondé, à ce qu'il paraît, par Philippe le Bel et où, par la suite, se déroulèrent de tragiques épisodes de la vaine lutte entre catholiques et protestants. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde. Le problème de la natalité, 1931)

 

Adjectif

protestant masculin /pʁɔ.tɛs.tɑ̃/
  1. Relatif au protestantisme, à la réforme.
    • […]; on comprenait peu le rapprochement de deux partis aussi haineux que l’étaient à cette heure le parti protestant et le parti catholique : […] — (Alexandre Dumas , La Reine Margot, C. Lévy, 1886)
    • C’était un plastron en flanelle rouge, l’un de ces talismans quasi-hygiéniques qui, avec les pilules et les spécialités pharmaceutiques, remplacent, chez les peuples protestants de la chrétienté, les images et les reliques miraculeuses. — (H.G. Wells, La Guerre dans les Airs, 1908 - Traduit en 1910 par Henry-D. Davray & B. Kozakiewicz, Mercure de France, p. 102, éd. 1921)
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