Notre-Dame de Pitié (Coulommiers)

Notre-Dame de Pitié
(Coulommiers)

Coulommiers avait encore le bonheur de posséder un couvent de religieuses dites de Notre-Dame de la Paix, qui jusqu'à la révolution donnèrent l'éducation gratuite aux jeunes filles,et le bon exemple à toute la ville ; un Hôtel Dieu dont la chapelle était sous le vocable de la Visitation ; une maison de sœurs de Charité, fondée en 1712 parle cardinal de Bissy, où l'amour que les filles de Saint-Vincent de Paul portaient à la sainte Vierge fut récompensé par un éclatant miracle.

C'était en 1791 ; ordre avait été donné de dépouiller les églises et chapelles de tous les objets servant au culte.

Les sœurs étaient résignées à se dessaisir de tout, sauf la statue vénérée de la Mère de Dieu tenant l'enfant Jésus dans ses bras, qui était au-dessus de l'autel de leur chapelle.

Cette statue, elles voulaient la garder à tout prix, mais comment la descendre et la transporter ?

Elle était haute d'un mètre cinquante centimètres, en pierre, et on ne pouvait faire venir des ouvriers du dehors pour soulever cette masse si pesante.

Dans cette anxiété, une des religieuses, sœur Marguerite, s'arme du signe de la croix, monte sur l'autel et cherche à soulever la statue.

A son grand étonnement, la statue obéit a sa main, qui la saisit et la descend sans difficulté.

« Elle ne pesait guère plus qu'une plume, » racontait plus tard la bonne sœur.

Elle la transporta ensuite au fond de la cave, en récitant des prières d'actions de grâces a la Mère de Dieu, qui témoignait ainsi aux sœurs son désir de demeurer avec elles, et elle l'y cacha dans un endroit secret.

Après la tourmente révolutionnaire, les sœurs l'y retrouvèrent facilement, mais sans pouvoir la remuer ; il fallut cette fois recourir à des bras plus vigoureux.

Cette statue miraculeuse se conserve encore dans une des salles de l'hospice de Coulommiers, où on l'invoque sous le nom de Notre-Dame de Pitié.
Source : Livre "Notre-Dame de France ou Histoire du culte de la Sainte Vierge en ..., Volume 1" par André Jean Marie Hamon








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