Notre-Dame de la Barre-y-va
(Villequier-Caudebec)
A
chaque marée, on remarque sur la Seine un phénomène causé par la lutte
des eaux du fleuve qui descendent vers la mer contre les vagues de la
mer qui remontent dans le fleuve.
C'est une vague énorme et couverte d'écume, qui s'avance avec un bruit terrible, et qui, lorsqu'elle rencontre quelque obstacle ou se heurte contre les bords trop resserrés du fleuve, occasionne d'affreux désastres.
Cette vague, qu'on nomme la barre, remonte souvent jusqu'à l'antique abbaye de Jumiéges et même au delà.
De pauvres pêcheurs dont elle avait enlevé les barques, des marins dont elle avait plus d'une fois mis la vie en danger, entreprirent, pour conjurer ses fureurs, de bâtir sur ces bords désolés une chapelle à la vierge Marie.
Telle
est l'origine de Notre-Dame de Barre-y-va, où les marins viennent
déposer des ex-voto, et où se presse la foule toujours grande des
chrétiens qui réclament la protection de la mère de Dieu.
Source : Livre "Les pèlerinages de France" par Eugène Rosary
Chapelle de Barre-y-Va
L'ensemble comprend la Grande Chapelle, dédiée à Notre-Dame, en calcaire et brique, à vaisseau unique, du XVIe siècle et modifiée postérieurement, l'ancienne maison du chapelain, en brique est calcaire, sans doute début du XVIIe siècle, et l'oratoire ou Chapelle Bleue, du XVIIIe siècle.
Son intérêt repose sur sa situation géographique et son caractère de lieu de pèlerinage et lieu de dévotion populaire, pour les marins.
Un calvaire, peut-être du XVIIIe siècle, permet l'accès à la Chapelle Bleue.
L'église est décorée de vitraux du début du XVIIe siècle.
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