Monophysisme

Monophysisme


Le monophysisme (du grec μονο, mono, « une seule », et φυσις, füsis, « nature ») est une doctrine christologique apparue au Ve siècle dans l'Empire byzantin en réaction au nestorianisme, et ardemment défendue par Eutychès et Dioscore d'Alexandrie.

Elle affirme que le Fils n'a qu'une seule nature et qu'elle est divine, cette dernière ayant absorbé sa nature humaine.

 

Doctrine

Cette approche tente de répondre aux silences de la foi nicéenne quant à la nature du Christ.

La doctrine chrétienne s'est construite à l'origine autour du symbole de Nicée, c'est-à-dire la reconnaissance de la consubstantialité du Père et du Fils, tout comme de la nature humaine du Christ.

Le monophysisme d'Eutychès affirme, pour sa part, que le Fils n'a qu'une seule nature et qu'elle est divine, cette dernière ayant absorbé sa nature humaine. En cela il s'oppose au nestorianisme.

Le monophysisme d'Eutychès a été condamné lors du concile de Chalcédoine en 451, tout comme la doctrine opposée, le nestorianisme, l'avait été au concile d'Éphèse en 431.

Selon le concile de Chalcédoine, Jésus-Christ est à la fois vrai Dieu et vrai homme en « une seule personne et deux natures, sans confusion, sans changement, sans division et sans séparation ».

Malgré cela, sous l'impulsion de personnages tels que Sévère d'Antioche et Dioscore d'Alexandrie, le monophysisme, dans sa variante miaphysite continua de se développer dans les provinces byzantines de Syrie et d'Égypte auprès des populations coptes tout au long du VIe siècle, jusqu'aux invasions perses puis arabes au tout début du VIIe siècle.

Il fut également responsable du premier schisme entre Rome et Constantinople en 484.

Le monophysisme, dans sa variante miaphysite, est encore professé aujourd'hui par les Églises préchalcédoniennes (arménienne, syro-jacobite, copte, etc.).

On appelle parfois « monophysites » les Églises qui ont rejeté les décisions du concile de Chalcédoine.

D'un point de vue confessionnel, il est préférable de les appeler « non-chalcédoniennes » ou « préchalcédoniennes ».








 

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