Les commandements de Dieu et de l'Église

Les commandements de Dieu et de l'Église


 Voici les 10 commandements de la Loi de Moïse :
- Tu n'adoreras qu'un seul Dieu et tu L'aimeras par dessus tout.
- Tu ne prononceras le nom de Dieu qu'avec respect.
- Tu observeras religieusement le jour du Seigneur.
- Tu respecteras ton père et ta mère.
- Tu ne tueras jamais personne.
- Tu ne commettras pas d'impureté.
- Tu ne voleras pas.
- Tu ne mentiras pas.
- Tu n'auras pas de mauvais désirs.
- Tu n'envieras pas le bien de ton prochain.
Mais plusieurs siècles après le Sinaï, sur une autre montagne près du lac de Tibériade, Jésus, sans supprimer la loi de Moïse, en a donné aux chrétiens une autre beaucoup plus belle encore. C'est la loi de la charité.
Elle n'enlève rien à la première, mais elle y fait passer des idées toutes nouvelles et le pur esprit d'amour.
Vous avez appris, dit le Sauveur, ce qui a été dit à vos pères par Moïse, et moi je vous dis d'ajouter ceci : c'est alors qu'il parle de l'amour des ennemis, qu'il nous prêche la réconciliation, qu'il nous défend de nous mettre en colère, qu'il réclame la chasteté, qu'il interdit le divorce, qu'il maudit le scandale.
Et finalement, il résume toute cette magnifique morale chrétienne en deux commandements :
- Tu aimeras Dieu ton Père de tout ton cœur.
- Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait.
L'ensemble des volontés divines telles que l'Église nous les propose s'appelle la morale chrétienne.
On l'appelle aussi la morale de l'Évangile ou la loi d'amour.
Nous trouvons en résumé la morale chrétienne dans les commandements de Dieu et de l'Église :
1) Un seul Dieu tu adoreras et aimeras parfaitement.
2) Dieu en vain tu ne jugeras ni autre chose pareillement.
3) Les dimanches tu garderas en servant Dieu dévotement.
4) Tes Père et Mère tu honoreras afin de vivre longuement.
5) Homicide point ne seras de fait ni volontairement.
6) Luxurieux point ne seras de corps ni de consentement.
7) Le bien d'autrui tu ne prendras ni retiendras à ton escient.
8) Faux témoignage ne diras ni mentiras aucunement.
9) L'œuvre de chair ne désireras qu'en mariage seulement.
10) Biens d'autrui ne convoiteras pour les avoir injustement.
Dieu a donné ces commandements à Moïse, sur le mont Sinaï ; et Jésus-Christ les a renouvelés et perfectionnés dans son Évangile en nous donnant la loi de charité.
Les commandements de l'Église :
- Les fêtes tu sanctifieras. Qui te sont de commandement.
- Les dimanches, messe ouïras. Et les fêtes pareillement.
- Tous les péchés confesseras. A tout le moins une fois l'an.
- Ton Créateur tu recevras. Au moins à Pâques, humblement.
- Quatre-Temps, Vigiles jeûneras. Et le carême entièrement.
- Vendredi, chair ne mangeras. Ni jours défendus mêmement.
Nous sommes obligés d'observer les commandements de l'Église, car Jésus-Christ a déclaré que désobéir à l'Église c'est désobéir à Lui-même.
L'Église nous impose des commandements pour nous aider à bien observer les commandements de Dieu.
Pensée à retenir
Mes petits enfants, disait l'apôtre saint Jean devenu vieux, aimez-vous les uns les autres : c'est le commandement du Seigneur, et si vous observez ce précepte-là, cela suffit.
La morale de Jésus Christ : Matth, V, 48 ; Jean, XIII, 15-35 ; Matth, XI, 25
La supériorité de la loi de Jésus Christ sur celle de Moïse : Matth, V, 17-48
La loi de la charité : Matth, XXII, 35-40 ; Jean, XV, 12 ; I Jean, IV, 8 et 11.

1er commandement

Le culte dû a Dieu et à Jésus Christ
Le premier commandement nous oblige à adorer Dieu et Lui seul, et à l'aimer par dessus tout.
Adorer Dieu, c'est lui rendre l'honneur et le culte que nous lui devons comme au Créateur et souverain Maître de toutes choses.
Par le culte qui est dû à Dieu, j'entends tous les actes par lesquels nous devons honorer Dieu et lui témoigner notre amour.
Nous devons adorer notre Seigneur Jésus Christ parce qu'il est Dieu.
Nous devons adorer le Sacré-Cœur de Jésus, parce qu'il est le Cœur du Fils de Dieu fait homme.
La dévotion au Sacré-Cœur consiste à honorer l'amour infini de Jésus pour les hommes, sous le signe de son Cœur de chair.
Nous devons rendre à Dieu un culte intérieur, un culte extérieur et un culte public.
On appelle culte intérieur celui que nous rendons à Dieu dans notre âme.
On appelle culte extérieur celui que nous rendons à Dieu par des actes auxquels notre corps prend part, tels que le signe de la croix, la prière vocale, la génuflexion, etc...
On appelle culte public les actes religieux qui sont faits au nom de l'Église.
Les principaux actes du culte public sont la célébration de la sainte messe, les offices paroissiaux, les processions et les autres manifestations religieuses faites en groupe au nom de l'Église.
Les péchés contre le culte dû à Dieu sont : l'idolâtrie, l'irreligion, le sacrilège et la superstition.
L'idolâtrie est le péché de ceux qui adorent les créatures au lieu du Créateur.
L'irreligion est le péché des indifférents, des impies et de tous ceux qui combattent la religion.
Le sacrilège est le péché de ceux qui profanent les personnes, les choses ou les lieux consacrés à Dieu.
La superstition est le péché de ceux qui profanent les personnes, les choses ou les lieux consacrés à Dieu.
Le culte intérieur : Matth, VI, 5-13 ; XV, 8 ; Jean, IV, 19-24
Le culte extérieur : Matth, XVIII, 19-20 ; XXI, 12-13
La prière de Jésus Christ : Luc, VI, 12 ; Matth, XI, 25-26 ; XXVI, 36, 39, 44.

Le culte dû à la Sainte Vierge et aux Saints.
Le chrétien qui est catholique, c'est-à-dire membre et enfant de l'Église, n'est pas seul en présence de Dieu : il a des amis qui sont aussi les amis de Dieu, ce sont les saints, et à leur tête, la Mère de Dieu, la très sainte Vierge Marie.
Leur présence invisible remplit notre vie et nos prières, comme leurs images et leurs statues peuplent nos églises.
Et le chrétien s'avance ainsi sur la route du ciel, accompagné et soutenu par tant de protecteurs, qui sont arrivés là-haut avant lui, et qui viennent le chercher.
Un chrétien n'est jamais seul.
Nous devons un culte particulier à la Vierge Marie parce qu'elle est la Mère de Dieu.
La dévotion à la Sainte Vierge consiste à l'aimer d'un amour filial, à la prier avec une grande confiance et à imiter ses vertus.
Nous devons honorer les saints et même leur rendre un culte public, parce qu'ils sont les amis de Dieu et nos protecteurs dans le ciel.
Nous devons honorer les reliques des saints, parce que les corps des saint ont été les temples du Saint-Esprit et doivent ressusciter glorieux.
Nous devons rendre des hommages aux images de Notre Seigneur, de la Sainte Vierge et des saints, parce que ces images représentent des personnes qui ont droit à nos hommages.
Adorer la croix, c'est adorer Jésus-Christ mort pour nous sur la croix.
Les salutations d'Elizabeth et de Gabriel à Marie : Luc, I, 28, 42
La dernière recommandation de Jésus : Jean, XIX, 27
Le culte de la croix : Gal, VI, 14 ; Jean, III, 14-15

2ème commandement
Le respect dû au nom de Dieu
Les hommes en colère prononcent le nom de Dieu à tout bout de champ, quelquefois avec des imprécations.
C'est tout le contraire de la prière, qui est faite d'amour, de respect et de paix.
Notre Seigneur n'aimait pas cette façon de vulgariser le nom de Dieu. Pourquoi ne pas vous contenter de dire : oui, quand c'est oui ; et non quand c'est non, disait-il, car ce qu'on y ajoute vient souvent du démon.
Le chrétien répare tous ces manques de respect, en répétant au contraire dans son Pater : Notre Père, que votre nom soit sanctifié, que votre volonté soit faite.
Le deuxième commandement de Dieu défend : de jurer en vain, de blasphémer et de manquer aux vœux qu'on a faits.
Jurer ou faire serment, c'est prendre Dieu à témoin de ce qu'on affirme ou de ce qu'on promet.
ll est permis de faire des serments dans des circonstances graves, par exemple pour sauver sa réputation ou quand on est appelé en justice.
Jurer en vain, c'est prendre Dieu à témoin soit de choses sans importance, ce qui est un manque de respect, soit de choses qu'on sait être fausses, ce qui est un parjure.
Il n'est pas permis de promettre par serment une chose mauvaise, et ce serait une nouvelle faute de l'exécuter.
S'affilier par serment à une société secrète, lorsque cette société est ennemie de la religion (par exemple la franc-maçonnerie) est un péché grave.
Blasphémer, c'est dire des paroles injurieuses contre Dieu, contre la religion ou les saints ; c'est prononcer avec mépris ou avec haine le saint nom de Dieu.
Le blasphème contre Dieu est un grand péché parce qu'il outrage directement Dieu. Les blasphémateurs sont l'objet des malédictions divines.
Un vœu est une promesse faite à Dieu d'une œuvre bonne mais non obligatoire avec l'intention de s'obliger sous peine de péché.
Il est permis de faire des vœux, mais après avoir bien réfléchi et, autant que possible, pris conseil.
Pensée à retenir
"Béni soit Dieu, le Père de Notre Seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis dans le Christ de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans le ciel" (Ephés, I, 1)
Le respect dû au nom de Dieu : Matth, V, 33-37
Le serment coupable d'Hérode : Matth, XIV, 7-9

3ème commandement de Dieu
La sanctification du dimanche
Au temps du Christ, le jour du Seigneur, le jour du repos, était le samedi, le sabbat comme on l'appelait et comme les juifs l'appellent encore.
Mais Jésus est ressuscité le dimanche matin, qui est devenu le jour chrétien du Seigneur.
Le Sauveur voulait qu'on observât le sabbat d'une façon intelligente et vraiment religieuse, de manière à honorer Dieu et à servir le prochain. A quoi nous servirait-il d'observer le dimanche, si c'était pour y offenser Dieu davantage par des plaisirs défendus ?
Un chrétien est un homme loyal à l'égard de Dieu et franc à l'égard de soi-même.
Le troisième commandement de Dieu nous ordonne de sanctifier le jour du Seigneur.
Depuis Jésus Christ, le jour du Seigneur est le dimanche, en souvenir de la résurrection du Sauveur.
Pour sanctifier le dimanche, il faut :
- Assister au moins à la messe.
- S'abstenir des travaux qui sont défendus.
- Eviter les plaisirs dangereux.
Il faut assister au moins à la messe, parce que la messe est l'acte principal de notre religion, mais il ne faut pas négliger sans raison les autres offices.
Il faut assister à la messe en l'entendant toute entière avec foi, attention et dévotion.
Les travaux défendus le dimanche sont les travaux qui ne sont pas autorisés par la necessité ou par la coutume.
C'est un péché de travailler le dimancher sans un motif légitime.
Ceux qui font travailler le dimanche sans motif légitime sont coupables.
Les divertissements sont permis le dimanche, pourvu qu'ils soient honnêtes et n'empêchent pas d'accomplir les devoirs religieux.
Jésus en face de la loi du sabbat : Matth, XII, 1-13 ; Marc, II, 28
Jésus protège la sainteté du Temple : Matth, XXI, 12-13 ; Marc, II-18
Jésus observe la Pâque : Luc, XXII, 7-15
Les premiers chrétiens observent le dimanche : Act, XX, 7

4ème commandement
Le quatrième commandement de Dieu, qui ordonne aux enfants d'honorer leurs parents, était ancien comme la loi du Sinaï, mais Notre Seigneur l'a rajeuni en donnant lui-même à Nazareth, dans la maison de saint Joseph, l'exemple de l'obéissance, de l'amour et du respect. Il vécut longtemps chez ses parents pour les servir. Il ne partit que lorsque le moment fut arrivé pour lui de prêcher l'Évangile. En mourant, avant de s'endormir dans les bras de son Père du ciel, il pensait encore aux besoins de sa Mère de la terre.
Et puis, il avait prêché aussi l'auter côté du quatrième commandement, celui qui oblige les parents et les supérieurs à s'occuper de leurs enfants et de leurs inférieurs. Un chrétien doit y penser longtemps à l'avance et se préparer à ces grands devoirs qui l'attendent.
Devoirs des enfants envers leurs parents
Le quatrième commandement nous ordonne d'aimer notre père et notre mère, de les respecter, de leur obéir, et de les secourir dans tous leurs besoins.
Nous devons accomplir ces devoirs envers nos parents parce qu'ils nous ont transmis la vie et qu'ils tiennent auprès de nous la place de Dieu.
On manque à l'amour dû à ses parents quand on a envers eux de la haine ou de l'aversion.
On manque au respect dû à ses parents quand on leur parle grossièrement, quand on les méprise, ou quand on les maltraite.
On manque à l'obéissance due à ses parents, quand on ne fait pas ce qu'ils commandent ou quand on ne le fait qu'avec dépit et en murmurant.
On manque au devoir de secourir ses parents dans leurs besoins, en les abandonnant dans leur pauvreté, leurs infirmités, leur vieillesse, ou en négligeant de leur procurer les secours religieux.
Outre les parents, il y a d'autres supérieurs envers lesquels nous avons des devoirs à remplir ; ce sont tous ceux qui ont sur nous une autorité spirituelle ou temporelle.
Nos devoirs envers nos supérieurs sont de les respecter et de leur obéir en tout ce qu'ils ont le droit de nous commander.
Devoirs des parents envers leurs enfants
Les parents ont des devoirs envers l'âme et envers le corps de leurs enfants.
Les parents doivent faire baptiser au plus tôt leurs enfants, les faire instruire, les élever chrétiennement, les corriger de leurs défauts et leur donner le bon exemple.
Pour élever chrétiennement leurs enfants, les parents doivent :
- Leur donner dès l'enfance les croyances et les habitudes chrétiennes.
- Confier leur éducation à des maîtres chrétiens et, en cas d'impossibilité, exiger des maîtres non croyants au moins le respect de la morale et de la religion.
- Veiller à ce que, dès l'âge de raison, ils s'instruisent de leur religion sous la direction de prêtres et la mettent en pratique.
Les parents doivent veiller sur la vie et la santé de leurs enfants.
Pensée à retenir :
"Le Seigneur veut que le père soit honoré par ses enfants, et il a affermi sur les fils l'autorité de la mère. Celui qui honore son père expie ses péchés, et c'est amasser un trésor que d'honorer sa mère. Celui qui honore son père sera réjoui par ses enfants, et il sera exaucé au jour de sa prière" (Eccli, III, 2-5)
Obéissance de Jésus à Marie et Joseph : Luc, II, 51
L'obéissance due aux parents : Ephés, VI, 1-8 ; Col, IV, 20
Les devoirs des supérieurs : Ephés, VI, 9 ; Col, IV, 21
Les devoirs des maîtres et des serviteurs : Col, III, 22-IV, 1

Devoirs envers la patrie et l'ensemble des hommes
Après Dieu et après votre famille, vous appartenez encore à votre pays, et derrière celui-ci, à l'humanité toute entière.
Car le chrétien n'a le droit de se désintéresser de personne.
Par son âme, faite à l'image de Dieu, il est le frère de tous les hommes, et s'il a le droit à la liberté, c'est à la condition de mettre cette liberté au service du prochain, de la charité et de la justice.
Et puis un jour vous aurez à choisir une profession, un métier, où vous trouverez, à côté de nouveaux droits, de nouveaux devoirs, ceux qui remplissent toute la vie, les devoirs d'état.
Les principales obligations du citoyen sont : de respecter l'autorité civile, d'obéir aux lois justes et de remplir avec conscience tous les devoirs civiques.
Les principaux devoirs civiques sont de payer l'impôt, de défendre sa patrie, même au prix de son sang, et de remplir avec conscience le devoir électoral.
Le devoir électoral consiste à voter pour des hommes capables de procurer le bien général et, si possible, bons chrétiens.
C'est un péché de voter pour un ennemi de la religion, de la patrie ou du bien général, car, en votant pour lui, on participe volontairement au mal qu'il pourrait faire s'il était élu.
C'est une faute de s'abstenir de voter, si, en s'abstenant, on peut être cause que les mauvais candidats triomphent et arrivent au pouvoir.
Nous avons des devoirs envers tous les hommes, parce que tous les hommes sont frères.
Nous devons armer les autres hommes, respecter leurs droits et travailler à maintenir la paix entre eux.
Attitude de Jésus à l'égard de l'autorité civile : Matth, XX, 15-22
Jésus paie l'impôt : Matth, XVII, 23-26
L'amour de tous les hommes : Matth, V, 43-48 ; Luc, X, 25-37
Conseils de saint Pierre, 1er épître, II, 13-17

5ème commandement
La vie du prochain
Le prochain, c'est-à-dire le reste des hommes, a comme nous une double vie, celle du corps et celle de l'âme.
Le chrétien doit respecter et favoriser ces deux richesses car le chrétien est l'ami de la vie et il doit la développer partout.
Je respecterai d'abord mon prochain en évitant de lui dire des injures, de lui donner des coups, et en évitant surtout de lui donner la mort. Je détesterai la haine. Ce n'est pas assez. Je dois aussi favoriser la justice et la paix, je dois travailler au bonheur des autres par mes exemples, mes encouragements et mes services.
Et l'âme de mon prochain ? Je ne dois jamais lui faire de mal par mes paroles, ma conduite, mes scandales. Mais je dois être un apôtre d'Action catholique, m'efforçant de faire du bien autour de moi.
Le cinquième commandement de Dieu nous défend tout ce qui peut nuire, en nous et dans le prochain, à la vie du corps et à la vie de l'âme.
On nuit au prochain dans son corps en lui donnant la mort volontairement oupar imprudence, en le blessant ou en le frappant injustement.
Il est quelquefois permis de donner la mort au prochain :
- Pour punir un criminel condamné par la justice.
- Pour défendre sa patrie contre l'ennemi.
- Pour se défendre soi-même contre un malfaiteur, quand on ne peut sauvegarder sa vie autrement.
On nuit au prochain dans son âme, en le portant au péché par des paroles, des écrits ou des exemples, c'est ce qu'on appelle le scandale.
C'est un grand péché de scandaliser gravement son prochain, parce que c'est l'exposer à pécher mortellement et on est responsable des péchés que l'on fait commettre aussi bien que de ceux que l'on commet soi-même.
Le cinquième commandement nous défend encore le suicide et le duel.
Le suicide est le crime de ceux qui se donnent volontairement la mort.
Le suicide est un grand péché ; il est une injure à Dieu, maître de notre vie, et une lâcheté devant le devoir pénible.
Il n'est pas permis de se battre en duel, même pour venger son honneur :
- Parce qu'on ne doit jamais, sans raison, exposer sa propre vie ni attenter à la vie du prochain.
- Parce que le duel ne peut pas rétablir l'honneur.
Nous devons prendre un soin raisonnable de notre santé et éviter autant que nous le pouvons tous les excès qui pourraient nous la faire perdre.
Il n'est pas permis de faire souffrir sans raison les animaux : ce serait un acte de cruauté.
Pensée à retenir :
"A la fin, Pierre s'approchant de Jésus : Maître, lui dit-il, si mon frère péche contre moi, combien de fois lui pardonnerai-je ? Sera-ce jusqu'à sept fois ? Jésus lui répondit : Je ne te dis pas jusqu'à sept fois mais jusqu'à soixante-dix sept fois" (Matth, XVIII, 21)
Le péché de scandale : Matth, XVIII, 6-9
Le pardon des injures : Matth, V, 23-25 ; 38-41 ; VI, 12-15 ; XVIII, 23-35 ; Luc, XXIII, 34 ; Act, VII, 58-60
Le bon exemple : Matth, V, 18.
Les bonnes œuvres : Matth, XXV, 35-36

6ème et 9ème commandements
La pureté
La plus grande richesse de l'homme, c'est son cœur. L'homme est fait pour aimer. Mais il est difficile d'aimer comme il faut, sérieusement, respectueusement.
Afin que la raison puisse surveiller, dominer et enfin approuver toutes nos joies sensibles t sentimentales, suivant les exigences de notre âge et de notre état, Notre Seigneur a rétabli sur la terre les vraies lois de la pureté, pour que celle-ci maintienne nos passions et nos jouissances les plus intimes sous le contrôle de notre âme.
La pureté est une vertu difficile, qui réclame une éducation intelligente et courageuse, beaucoup d'efforts et une très grande prudence.
La vertu de prudence appliquée à la vertu de pureté s'appelle la pudeur. Celle-ci consiste à régler et à surveiller notre imagination, nos regards, notre conversation et nos lectures, de façon à éviter, pour nous-mêmes et pour les autres, les occasions de pécher contre la pureté.
Le sixième et le neuvième commandement de Dieu nous défendent les plaisirs charnels illégitimes et tout ce qui porte à l'impureté : pensées, désirs, regards, lectures, paroles ou actions.
L'impureté est un péché parce que :
- Elle est contraire à l'ordre établi par Dieu.
- Elle souille l'âme et le corps.
- Elle cause les plus grands maux à l'individu, à la famille et à la société.
Le chrétien a une raison particulière de pratiquer la pureté, parce qu'il est membre de Jésus Christ et temple vivant du Saint-Esprit.
Les principaux moyens de pratiquer la vertu de la pureté sont la communion fréquente et une grande dévotion à la Sainte Vierge.
Pour se préserver de l'impureté, il faut encore veiller sur soi et éviter, autant qu'on le peut, les occasions dangereuses.
Les principales occasions qui conduisent à l'impureté sont : l'oisiveté, l'intempérance, les amitiés dangereuses, les conversations déshonnêtes, les lectures troublantes, les spectacles et cinémas immoraux, les toilettes, tenues et danses immodestes.
Pensée à retenir :
"Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu" (Matth, V, 8)
"Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit, qui est en Vous, que vous reçu de Dieu, et que vous n'êtes plus à vous-mêmes. Car vous avez été rachetés à grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps" (1 Cor, VI, 19-20)
Le précepte : Matth, V, 27-28
La pureté du cœur : Matth, XV, 10-20
Le pardon : Luc, VII, 30-50 ; Jean, VIII, 3-11

7ème et 10ème commandements 
Les biens temporels du prochain
Dans l'Évangile, l'avarice de Judas l'a conduit jusqu'à la trahison, pour trente pièces d'argent. La générosité de Zachée au contraire lui a rendu la paix et l'honneur.
Le chrétien a certainement le devoir de gagner sa vie, et pour cela le droit de gagner de l'argent. Mais il doit le faire honnêtement, en n'empêchant pas son voisin d'en faire autant, et en respectant le bien légitime de celui-ci. Ce n'est pas très facile. Mais les cercles d'études seront là plus tard pour éclairer notre conscience.
Le septième commandement de Dieu nous défend de prendre ou de garder injustement ce qui appartient au prochain et de lui causer quelque dommage dans ses biens.
Tous les biens de la terre appartiennent :
- D'abord à Dieu qui les a créés.
- Ensuite à ceux qui les possèdent légitimement.
Ceux qui les possèdent légitimement sont ceux qui les ont acquis par leur travail ou par héritage ou par tout autre moyen honnête.
Les biens de la terre doivent servir, selon la volonté de Dieu, au bien de ceux qui les possèdent et au bien des autres.
Ceux qui prennent injustement le bien du prochain sont les voleurs, les usuriers, les fraudeurs, les patrons qui ne paient pas le juste salaire, les ouvriers malhonnêtes, et tous ceux qui privent quelqu'un de ce qui lui est dû.
Ceux qui gardent injustement le bien du prochain sont ceux qui ne paient pas leurs dettes, qui ne rendent pas ce qu'ils ont pris ou ce qui leur a été confié.
On peut encore faire tort au prochain dans ses biens, en détériorant volontairement ce qui lui appartient ou en ne tenant pas les obligations prises envers lui.
Ceux qui ont dérobé le bien du prochain ou qui ont causé au prochain quelque dommage dans ses biens, sont obligés à restituer le plus tôt possible le bien qu'ils détiennent et à réparer le dommage causé.
Le dixième commandement de Dieu nous défend même le désir de nous approprier le bien du prochain par des moyens injustes.
Pensée à retenir :
"Ni les voleurs, ni les avares, ni les ivrognes, ni les calomniateurs, ni les rapaces ne possèderont le royaume de Dieu" (I Cor, VI, 10)
L'avarice de Judas : Jean, XII, 1-8
La générosité de Zachée : Luc, XIX, 8

8ème commandement
Le respect dû à la vérité et à la réputation du prochain
Dans la bouche de l'homme, il y a une langue. C'est un instrument terrible : il peut faire tant de bien et tant de mal.
On peut dire qu'un homme vaut ce que vaut sa langue, c'est-à-dire la manière dont il se sert de celle-ci.
La leçon suivante vous apprendra la façon dont un chrétien doit se servir de la parole que Dieu lui a donnée.
Le huitième commandement de Dieu nous défend :
- De porter faux témoignage devant la justice.
- De mentir.
- De nuire à la réputation du prochain.
Porter faux témoignage devant la justice c'est affirmer, devant elle, une chose contraire à la vérité.
Mentir, c'est parler contre sa pensée avec l'intention de tromper.
Il n'est pas permis de mentir :
- Parce que Dieu nous a donné la parole pour dire la vérité.
- Parce que, pour vivre en société, il faut que les hommes puissent avoir confiance les uns dans les autres.
On peut nuire au prochain dans sa réputation par le jugement téméraire, par la médisance et par la calomnie.
Juger témérairement le prochain, c'est penser du mal des autres sur de simples apparences et pour des raisons insuffisantes.
Médire du prochain, c'est faire connaître sans nécessité ses fautes ou ses défauts.
Calomnier le prochain, c'est l'accuser d'un défaut qu'il n'a pas ou d'une faute qu'il n'a pas commise.
Nous devons, sous peine de péché, garder les secrets : l'intérêt des individus et de la société le demande.
Il y a trois sortes de secrets : le secret naturel, le secret professionnel, le secret sacramentel.
Faux témoignage contre Jésus Christ : Matth, XXVI, 59-62 ; contre saint Etienne : Act, VI, 9-15
Le mensonge d'Ananie et de Saphire : Act, V, 1-10
Médisance et calomnie : la paille et la poutre : Matth, VII, 1-5
L'hypocrisie des Pharisiens : Luc, XI, 39-54
  
Source : Livre "Catéchisme des diocèses de France à l'usage du diocèse de Lille"




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