Le don des larmes

Le don des larmes


Le don des larmes est un don de Dieu. Ce sont les larmes versées par exemple en expiation de ses péchés, par douleur des fautes d'autrui, par la pensée des souffrances de Jésus dans sa Passion ou de la Sainte Vierge au pied de la Croix.
Autrefois, il y avait des prières particulières à réciter pour demander à Dieu le don des larmes.
Prière
Ô Dieu tout-puissant et très doux,
Toi qui as tiré du rocher une fontaine d'eau vive pour désaltérer ton peuple dans le désert,
Fais jaillir de la dureté de nos cœurs des larmes de repentir,
afin que nous puissions pleurer nos péchés et mériter de ta miséricorde le pardon de ces mêmes péchés.

Padre Pio avait reçu le don des larmes dès son enfance.

Un de ses condisciples racontait que durant ses études au scolasticat, de 1903 à 1908, Padre Pio pleurait constamment, en silence, et si abondamment que ses larmes laissaient des traces sur les dalles du chœur. Suite aux plaisanteries des jeunes, Padre Pio avait pris l'habitude d'étendre un grand mouchoir par terre, en face de lui, quand il s'agenouillait pour prier.

Padre Pio versait parfois d'abondantes larmes pendant la messe ou au sortir du confessionnal.
Source : ©La lumière de Dieu


Sainte Catherine de Sienne : Le don des larmes
 
Sépulcre (scène de l'onction du corps du Christ)
 

Le don des larmes, ou doctrine des larmes, est un enseignement développé dans le livre du Dialogue de Catherine de Sienne (aux chapitres 88 à 97).

Elle affirme avoir, à sa demande, eu un enseignement sur ce que la théologie appelle le « don des larmes ».

C'est-à-dire la valeur spirituelle des larmes et leurs fruits respectifs.

L'importance que Catherine de Sienne donne aux larmes dépasse la perspective théologique classique dans la mesure où le corps devient un instrument de communication privilégié avec Dieu.

Catherine de Sienne développe dans Le Dialogue cinq sources de larmes, qui n'ont pas la même valeur spirituelle.

Ces larmes dont elle parle sont des larmes qui procèdent du cœur. Les larmes qui ont le plus de valeur pour elles sont celles qui sont dues à l'amour et à la vertu ; elles peuvent avoir une valeur « infinie ».

Les premières sont celles qui découlent de l'amour sensuel, de l'attachement aux choses matérielles et aux plaisirs.

Elles n'ont pour Catherine pas de valeur spirituelle car elles proviennent de l'amour propre.

Le deuxième type de larmes est celles qui sont le fruit de la peur du péché et de l'enfer.

Même si elles sont décrites comme imparfaites, car très peu liées à l'amour, elles ont néanmoins une valeur spirituelle.

La troisième source des larmes vient des personnes qui pleurent tout en commençant à aimer « la douce vérité première de Dieu », mais qui continuent d'avoir de l'amour propre.

Le quatrième type de larmes, sont celles qui proviennent de la charité pour le prochain, ceux qui pleurent, en aimant Dieu sans égard pour eux, elles ont une grande valeur spirituelle, puisqu'elles n'ont pour source que l'amour et la compassion du prochain.

La cinquième source des larmes, appelées les « larmes de douceurs, fruit de l'union et de la connaissance de Dieu ».

Ces pleurs sont le fruit de l'union à Dieu, dans la mesure où l'union entre l'âme et Dieu est telle qu'elle conduit à ne plus pouvoir se communiquer par les mots.

Les larmes deviennent l'ultime langage, elle fait alors parler Dieu pour décrire la valeur du sentiment dont provient ces larmes : « Alors le sentiment qui suit l'intelligence s'unit avec un tel parfait et très ardent amour, et si quelqu'un me demandait qui est cette âme, je dirais : un autre moi, elle est faite pour une union d'amour. Quelle langue pourrait décrire l'excellence de cet ultime état unitif. »

Source :















 

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