Hosanna

Hosanna


Hosanna
Cérémonie de la fête des Rameaux dans une église orientale orthodoxe en Inde

« Hosanna » (en hébreu : הוֹשַׁענָא / hošana, transcrit ὡσαννά / hôsanná en grec) est une interjection fréquemment employée dans les liturgies juive et chrétienne qui signifie : « sauve, maintenant ! » ou « sauve donc ! », « donne le salut ! » .

Hoshanna dans le judaïsme


Hosanna
Cérémonie des Hoshannot à Souccot près du Mur occidental, à Jérusalem


Dans la liturgie juive, les Hoshannot sont un cycle de prières propre à la fête de Souccot, qui se tenait autrefois dans le Temple de Jérusalem, et de nos jours à la synagogue.

Lors des six premiers jours de Souccot, on défile autour de l'estrade sur laquelle on lit la Torah avec des branches de palme, de saule, de myrte et un cédrat ; le cycle est lu au septième jour de la fête, appelé pour cette raison Hoshanna Rabba (« Grande Hoshanna »), au cours duquel on réalise les mêmes processions avec des branches de saule.

Le mot hoshanna est composé de l'impératif du verbe sauver (hosha, « sauve ») et d'une particule de déprécation (na, « s'il -te-plait »). Il est donc proche de l'exclamation hoshya na ( « De grâce, secours-nous ») de Psaumes 118:25, que les Juifs lancent à Dieu lors du Hallel, qui est lu à la néoménie, lors des trois festivals bibliques (Pessa'h, Chavouot et Souccot) et des 8 jours de Hanoucca (les sionistes religieux le récitent également lors de la fête d'indépendance d'Israël).

Bien que le terme de hoshanna ne se trouve pas dans la Bible hébraïque, il ne s'agit ni d'une corruption de hoshya na comme le suppose Jérôme de Stridon, ni d'un terme judéo-araméen, comme le suggère Elia Levita (la racine י-ש-ע Y-SH-’ n'existe pas en araméen) mais de la forme hiphil auquel l'enclitique na est adjoint.

 

Hosanna dans le christianisme

Hosanna semble avoir un sens différent dans les Évangiles, où il est employé comme un cri de joie, employé notamment lors de l'entrée solennelle de Jésus à Jérusalem, le jour des Rameaux, au cours duquel les fidèles prennent des branches de palme afin de réaliser des processions, selon la liturgie de Jérusalem.

Diverses tentatives ont été faites pour expliquer que cette cérémonie, si ressemblante à celle des Hoshaanot de Souccot (un festival d'automne), ait lieu aux alentours de la Pâque (un festival de printemps).

Dès le XIXe siècle quelques biblistes critiques ont soutenu qu'il s'agit d'une erreur, et que les faits se sont passés à Souccot, mais on considérait comme plus probable à l'époque que la cérémonie décrite ait été en usage auprès des Juifs lors de toute cérémonie joyeuse, et que le terme de Hoshana avait perdu son sens originel bien avant les événements décrits dans les Évangiles.

Selon des travaux plus récents de biblistes comme Hyam Maccoby, cette fête, dont ils soulignent le caractère messianique, aurait ultérieurement été décalée dans le calendrier chrétien.

Pour les théologiens catholiques, par exemple Jean Daniélou ou Philippe Rouillard, la fête de Souccot trouve sa résurgence à la fois dans la fête des Quatre-Temps et dans celle des Rameaux.

Le hosanna a été rapidement inclus dans la liturgie chrétienne.

Il est repris deux fois par la liturgie catholique :
  • dans le Sanctus qui est la proclamation de la sainteté divine par les fidèles.
  • au moment où va être renouvelé le sacrifice eucharistique.

Dans le protestantisme, l'expression est utilisée dans de nombreux chants.

Le mot est devenu également la composante du nom de nombreux groupes et la dénomination d'une dénomination évangélique.

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