Fruit défendu

Fruit défendu

Fruit défendu
 Adam et Ève chassés du jardin d'Éden, chaire de la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles (détail). Ève tient encore le fruit défendu dans sa main.


Le fruit défendu est d'abord, selon le récit biblique de la Genèse, le fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal planté au milieu du jardin d'Éden, qui donne la connaissance du bien et du mal.

Une fois qu'Adam et Ève eurent consommé ce fruit, le fruit défendu devint celui de l'arbre de vie, qui procure l'immortalité.

 

Récit biblique

Dieu avait interdit la consommation du fruit défendu mais le serpent Nahash tenta Ève qui en mangea puis en fit manger à Adam.

Dieu décide d'expulser Adam et Eve de l'Éden, et place des anges pour garder le chemin qui conduisait à l'arbre de vie.

Ce faisant, privant Adam et Ève des fruits de l'arbre de la vie, il les rend mortels.

 

Interprétations

Même si le pommier est le plus souvent cité, parce que c'est un arbre courant en Europe, l'espèce de l'arbre n'est pas indiquée dans les textes. Ainsi, selon les interprétations, le fruit défendu serait une pomme, une poire, une figue ou une grenade.

La référence fréquente à la pomme pourrait être due au fait qu'en latin, pomum signifie "fruit", le terme propre pour désigner les pommes étant malum, mala. Ainsi, quand les peintres ont illustré le fruit défendu ils ont choisi celui qui paraissait le mieux correspondre au terme pomum, la pomme.

Selon d'autres interprétations, la pomme est restée associée au péché originel, du fait de la traduction latine de la Vulgate et du nom latin de l'arbre malus, qui désigne aussi bien un arbre « mauvais », c'est-à-dire interdit, qu'un simple pommier. Du fait de cette confusion, la pomme peut symboliser aussi bien l'acte sexuel que la connaissance interdite.

Depuis des siècles, le fruit défendu est parfois présenté comme un symbole du péché de chair. Pourtant, dans le texte de la Genèse, Adam et Eve sont mariés par Dieu qui leur ordonne de se reproduire.

Selon une interprétation répandue, le serpent du récit est le Diable, ou est animé par lui.

Selon une autre interprétation, le fruit de la connaissance est le savoir qui permit le développement de la technologie et surtout l'art de bâtir,et donc la sédentarisation, qui écrase la nature. Ceci peut faire un parallèle avec le passage de Babylone. L’expulsion du jardin d'Eden pourrait être le monde après sa déformation par les humains. L'abondance à été perdu car consommé.

   

Autres fruits

Dans plusieurs églises, ou trouve des interprétations de la scène du péché originel avec une grappe de raisin. Voir par exemple les chapiteaux sculptés dans la basilique de Vézelay en Bourgogne, dans la basilique Saint-Sernin de Toulouse, dans l'abbaye Sainte-Geneviève de Paris, dans la cathédrale de Gérone en Italie ou encore dans la basilique Notre-Dame-du-Port.

La feuille de vigne sert d'ailleurs à cacher la nudité, même sur les arbres portant des pommes. D'autres cas présentent des feuilles de figuier avec des figues, des pommes ou du raisin.
Sur un chapiteau de San Pedro de Roda le fruit défendu est un épi de blé.









 

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