Fête des défunts

Fête des défunts


Le Jour des Morts, de William Adolphe Bouguereau (1859).

 Le Jour des Morts, de
William Adolphe Bouguereau (1859) 

 


La Commémoration des fidèles défunts, appelée aussi Commémoration des morts ou simplement jour des Morts, est une célébration catholique qui a lieu le 2 novembre, le lendemain du jour de la Toussaint, selon le rite ordinaire.

 

Origines

La Commémoration des morts a été instituée pour obtenir de Dieu qu'il délivre ou soulage les âmes du purgatoire.

L'office des morts prend son origine dans la veillée des morts que les premiers chrétiens faisaient à l'exemple des juifs. Dans les premiers siècles du christianisme, des prières, et ensuite des messes, sont dites pour les défunts.

Les premiers textes qui parlent d'un office spécifique pour les morts datent du IXe siècle. Amalaire, diacre puis abbé de Metz, en fait mention dans De ecclesiasticis officiis écrit vers 820.

En 998, Odilon, abbé de Cluny, institue, le 2 novembre, une journée consacrée à la commémoration de tous les fidèles trépassés.

Le pape Léon IX (pape de 1049 à 1054) approuvera cette décision.

La commémoration des fidèles défunts se répand alors dans toute la chrétienté.

Au XIIIe siècle, elle entre dans la liturgie romaine et devient une fête universelle dans l'Église.

Si elle commémore les défunts, cette célébration, est aussi, en un sens, la fête des vivants. L'Église catholique professe la foi en l'immortalité de l'âme. La prière pour ceux qui nous ont quittés est ainsi marquée du sceau de l'espérance. "Ceux qui sont passés sur l'autre rive sont aussi, et davantage, vivants que nous".

Chez les Grecs, cette commémoraison se célèbre le samedi avant la Septuagésime. Chez les Arméniens, le lundi de Pâques.

 

Cérémonies liturgiques

Selon le rite ordinaire

Le rite ordinaire, instauré à la suite de Vatican II, propose trois messes possibles pour ce jour (antiennes, prières et préfaces propres).

Extraits d'une des messes pour la commémoration des fidèles défunts.
Prière (dans la 1ère messe du missel) : "Écoute nos prières avec bonté Seigneur : fais grandir notre foi en ton Fils qui est ressuscité des morts pour que soit plus vive aussi notre espérance en la résurrection de tous nos frères défunts."
Prière après la communion (dans la 1re messe du missel) : "Ouvre, Seigneur, à nos frères défunts ta maison de lumière et de paix, car c'est pour eux que nous avons célébré le sacrement de la Pâque. Par Jésus le Christ notre Seigneur."
Les lectures de la Messe sont au choix dans le Lectionnaire des Défunts.

 

Selon le rite extraordinaire

Des prières spécifiques à ce jour permettent de gagner des indulgences plénières destinées aux âmes du purgatoire.

La liturgie des morts, très riche par ses chants et anciens textes, inclut une messe de requiem dont l'épître et l'évangile ont pour objet le dogme de la résurrection des morts. La messe est suivie de l'absoute. Celle-ci se donne devant le catafalque placé et orné comme le cercueil le jour des obsèques.
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Signification de la journée du 2 novembre
La signification de la journée du 2 novembre, le jour des morts, est à la fois une journée de commémoraison des défunts et une journée d'intercession   On pense à tous ceux qui nous ont quittés et qu'on n'oublie pas. C'est une occasion toute spéciale pour les familles de rendre hommage à tous ceux qui nous ont précédés dans cette vie. C'est une journée du souvenir.

C'est aussi une journée de prière pour les morts. On prie pour eux, car ils ont besoin d'une purification pour être pleinement avec Dieu. Notre prière peut les aider dans leur épreuve de purification, en vertu de ce qu'on appelle "la communion des saints". La communion des saints, c'est la communion de vie qui existe entre nous et ceux qui nous ont précédés. Il y a, dans le Christ une solidarité.

Origine et histoire de la journée de la commémoration des défunts

Pour que la Toussaint, le 1er novembre, instituée en France en 835, garde son caractère propre et qu'elle ne soit pas une journée des morts,  Odilon abbé de Cluny, vers l'an 1000,  impose à tous ses monastères la commémoration des défunts par une messe solennelle le 2 novembre. Cette journée n'est pas appelée Journée de prière pour les défunts, mais "commémoraison" des défunts. A cette époque ou la doctrine du purgatoire n'est pas encore élaborée comme à la fin XIIème siècle, il s'agit plus de faire mémoire des morts que de prier pour eux.

Au XVème siècle, les dominicains inaugurèrent en Espagne l'usage de célébrer trois messes en ce jour des morts. Le pape Benoît XV (†1922) a étendu à toute l'Église la possibilité de célébrer trois messes le 2 novembre en demandant de faire des prières pour les morts de la guerre.

La messe du jour des morts
Le jour liturgique de prière pour les défunts n'est pas la fête de la Toussaint, mais le lendemain le 2 novembre. Les lectures pour cette messe peuvent être choisies librement dans le Lectionnaire. Il y a de nombreuses lectures possibles pour la messe du jour des morts.

Les personnes ayant connu un deuil pendant l'année sont invitées particulièrement à participer à cette célébration de prière pour les morts.

Beaucoup de paroisses envoient une lettre personnelle d'invitation aux familles qui ont participé aux obsèques d'un des leurs au cours de l'année. 
Au moment de la prière universelle, on nomme les morts de l'année et en particulier ceux dont les obsèques ont eu lieu à la paroisse.

Chaque famille peut apporter un cierge qu'elle allume au cierge pascal. C'est un geste symbolique : il exprime la foi en la résurrection par la participation à la résurrection du Christ.

On peut aussi écrire le nom d'un mort sur un papier pour le confier à la prière de la communauté. Les papiers sont rassemblés et posés sur l'autel au moment de l'offertoire. La messe des morts est une prière pour les défunts.
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