Crucifixion

Crucifixion

Crucifixion


La Crucifixion (du latin classique crucifixio, ionis) désigne le crucifiement de Jésus de Nazareth, considéré par les chrétiens comme le Christ. Selon les textes néotestamentaires, Jésus-Christ fut condamné à mort par le préfet romain Ponce Pilate, à l'instigation des autorités juives, et exécuté par le supplice de la croix. La croix de Jésus était vraisemblablement une crux immissa puisque, selon les Évangiles, un écriteau était fixé au sommet du stipes, et relativement haute puisqu'un soldat lui donne à boire avec une éponge imprégnée de vinaigre au bout d'une branche d'hysope.
La crucifixion fait partie du récit de la Passion.

Récit dans l'Évangile

D’après l’Évangile, Jésus fut obligé, comme d’autres condamnés au crucifiement (qui deviendra pour ce cas précis la Crucifixion), de porter sa propre croix jusqu’au mont du Golgotha (la place du crâne), le lieu de l’exécution.

D’après les évangiles synoptiques, sur la route du Golgotha, les soldats obligent un passant, Simon de Cyrène, à porter la croix de Jésus.

La raison n’en est pas donnée dans les Évangiles, mais l’Évangile selon Marc trouve opportun de citer les enfants de Simon, Alexandre et Rufus, comme s’ils avaient été des personnages connus des futurs lecteurs de Marc (Brown et al. 628). Paul cite aussi un « Rufus » dans son Épître aux Romains (Rm 16. 13).

Luc ajoute que les femmes disciples suivaient Jésus, et pleuraient sur son destin, mais qu’il leur répondait par des citations (Os 10. 8).

Jésus a été livré à la « sixième heure » de la « nuit » (minuit) pour être crucifié (Jn 19:14-16). On doit prendre garde à ne pas confondre cette « sixième heure » avec celle dont il est question en Mt 27:45, puisqu'il s'agit du « jour » dans ce dernier passage.

Quand ils arrivent au Golgotha, les Évangiles synoptiques déclarent qu’il est proposé à Jésus du vin mêlé de myrrhe pour atténuer la douleur, mais il le refuse. Jésus est alors crucifié, d’après les Évangiles synoptiques, à la « troisième heure » du jour (9 h). Selon les récits et traditions, il aurait été crucifié avec trois ou quatre clous.

Les Évangiles synoptiques ajoutent que la croix comportait, au-dessus de la tête de Jésus, l’inscription Iesus Nazarenus Rex Iudaeorum « Jésus de Nazareth, roi des Juifs ». L’Évangile selon Jean précise que Pilate a rédigé cette inscription sur un titulus (écriteau), en hébreu, en latin et en grec.
Les Évangiles canoniques déclarent alors que les vêtements de Jésus lui furent retirés par les soldats, pour être répartis entre eux en plusieurs lots. L’Évangile selon Jean prétend que ceci accomplit une prophétie de Ps 22. 18.

D’après l’Évangile selon Luc, les deux voleurs crucifiés aux côtés de Jésus, lui parlent. Luc déclare que l’un railla Jésus, et que l’autre le respecta, et que Jésus déclara que le voleur respectueux, Dismas (le bon larron), gagnerait promptement son entrée au paradis ; traditionnellement l’autre, Gesmas ou Gestas (le mauvais larron), est considéré comme voué à l’enfer. Dismas est considéré comme le premier saint de l'Eglise, canonisé par le Christ lui même : « Aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis » Luc 23-43. sans étape intermédiaire, ni œuvres, ni baptême, par la foi seule.
Le Christ en croix est souvent représenté portant le périzonium.

Le Christ sur la croix représente pour les chrétiens le sommet de l'amour de Dieu pour l'homme : Jean ch 3 v 16 dit « Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, Jésus, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais qu'il ait la vie éternelle ». Ce verset est le fondement de la foi chrétienne et de la paix que le chrétien authentique a dans le cœur.

Aspects médicaux de la crucifixion

Crucifix baroque brésilien
Un certain nombre de théories tentant d'expliquer les circonstances de la mort de Jésus sur la croix par l'intermédiaire de connaissances médicales ont été proposées au cours des XIXe et XXe siècles par un éventail de personnes, dont des médecins, des historiens, et même des mystiques.

La plupart des théories proposées par des médecins qualifiés (avec des spécialités allant de la médecine légale à l'ophtalmologie) ont conclu que Jésus a enduré d'énormes quantités de douleur et de souffrance sur la croix avant sa mort.

En 2006, le médecin généraliste John Scotson a examiné plus de 40 publications sur la cause de la mort de Jésus et les théories allaient de la rupture cardiaque à l'embolie pulmonaire.

Dès 1847, en s'appuyant sur Jean 19:34, le médecin William Stroud a proposé la théorie de rupture du coeur comme cause de la mort du Christ et cette théorie influença par la suite un certain nombre d'autres experts.
La théorie de l'asphyxie a fait l'objet de plusieurs expériences qui simulent la crucifixion chez des volontaires sains et de nombreux médecins conviennent que la crucifixion provoque une perturbation profonde de la capacité de la victime à respirer. Un des symptômes de l'asphyxie exhaustive est que la victime crucifiée trouve progressivement de plus en plus difficile d'obtenir assez de souffle pour parler. Cela peut fournir une explication à la brièveté des dernières paroles du Christ.

La théorie de la cadence cardio-vasculaire est une explication moderne répandue qui suggère que Jésus est mort d'un choc profond. Selon cette théorie, la flagellation, les coups, et la fixation de Jésus à la croix l'aurait laissé déshydraté, faible et gravement malade. Aussi, le Christ était exposé à un jeu complexe d'insultes physiologiques simultanées : la déshydratation, les traumatismes massifs et le déchirement des tissus souples (en particulier suite à la flagellation), la respiration insuffisante, et l'effort physique intense, auraient provoqué en lui une cadence cardio-vasculaire.

Le chirurgien Pierre Barbet a avancé un ensemble de théories détaillées sur la mort de Jésus. Il a émis l'hypothèse que Jésus aurait eu à détendre ses muscles pour obtenir assez d'air pour prononcer ses dernières paroles, tout en s'asphyxiant d'épuisement. Il émet l'hypothèse qu'une personne crucifiée aurait à utiliser ses pieds percés pour lever son corps afin d'obtenir assez de souffle pour parler. En effet, le poids du corps reposait exclusivement sur les jambes. Il arrivait parfois que les jambes des condamnés soient brisées afin d'accélérer l'étouffement.

En savoir plus :
Chemin de Croix








 

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